Le 15 Octobre, Architects ouvrait sa tournée européenne au Cabaret Sauvage à Paris. Une date pleine d’émotions. En plus de voir un groupe britannique débuter sa tournée à Paris pour jouer pour la première fois leur nouvel album en live, Les spectateurs ont pu, malheureusement, assister à la première tournée du groupe sans la présence physique du guitariste Tom Searle, décédé au mois d’août. Si l’on dit physique, c’est bien parce que Tom était présent dans les cœurs durant le show. Entre hommages, discours touchant du chanteur et musiques lourdes de sens, le public a vécu un concert qui ne s’oublie pas si facilement.
Ce concert est le moment idéal pour revenir quelques temps en arrière et (re)découvrir le dernier né d’Architects, qui marquera sans doute les esprits.
Après un long mois d’attente et plusieurs pistes en pré-écoutes, Architects dévoile enfin son nouvel opus All Our Gods Have Abandonned Us. Si l’album précédent nous avait montré que les gars de Brighton avaient trouvé leur signature, celui-ci ne fait que le réaffirmer pour notre plus grand plaisir.
Cette fois, Sam Carter et sa bande nous offre un album sans aucune fausse note. Alternant entre des sons puissants et hargneux comme avec le violent Nihilist qui ouvre l’album, et des sons beaucoup plus mélancoliques, notamment All Love Is Lost. Ce dernier opus nous entraine dans un univers complètement hors du temps. Le scream travaillé de Sam, les effets de réverbération et les sons électroniques nous enveloppent dans une dimension aérienne provoquant une sensation particulière à son écoute.
Si la découverte de l’album peut surprendre les fans de longue date, notamment par la difficulté à trouver une réelle différence entre les morceaux, on se rend rapidement compte avec le temps et les écoutes plus attentives que ce nouvel album est le fruit d’évolutions matures et assumées de la part du groupe. Tout le contraire des premières impressions.
Depuis Lost Forever // Lost Together, Architects s’est clairement engagé dans ses paroles, quittant les sujets beaucoup plus futiles des premiers albums. Qu’il s’agisse de la protection de l’environnement avec le titre The Devil Is Near ou des déboires des gouvernements avec A Match Made In Heaven, Les britanniques de Brighton s’engagent sur tous les fronts. Gone With The Wind, quant à lui, traite avec une infinie délicatesse du sujet des maladies mentales.
Avec ce septième album, Architects nous offre un opus tout en maitrise et en maturité. Il serait impossible de finir cet article sans parler de Memento Mori, morceau le plus recherché, le plus travaillé et le plus réussi du groupe. Un projet de 8min, alternant de façon naturelle les parties aériennes et mélancoliques avec les breakdowns dévastateurs pour retourner la tête de l’auditeur une dernière fois avant la fin.
Aujourd’hui, Memento Mori est utilisée comme « tribut » à Tom Searle, Guitariste d’Architects, décédé des suites d’un cancer à l’âge de 28ans, nous laissant en héritage ce somptueux diamant métalistique.
Sublime, non ?
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