Un an après le très controversé épisode 7, la mythique franchise Star Wars est de retour sur nos écrans. Opus particulier, qui se situe temporellement entre l’épisode III et IV, Rogue One : A Star Wars Story est un spin-off qui devrait ravir à la fois les fans de Star Wars mais aussi les simples adeptes du 7ème art. On vous explique pourquoi.
Un fim osé, sombre et abouti
Le plus difficile lorsqu’un réalisateur se voit confier la tâche de mener un nouveau Star Wars est le poids de l’héritage qui va peser sur épaules. À ce petit jeu, Gareth Edwards s’en sort bien. Il a su diriger un film qui respecte à la fois ce qu’est Star Wars, en assumant la trilogie et la prélogie tout y amenant sa touche personnelle.
N’ayant pas peur de bousculer les codes de la mise en scène de Georges Lucas, Edwards a su amener une aura de violence et de noirceur au film. En réaffirmant la place de la politique dans l’univers, Rogue One a aussi su assumer un héritage que l’épisode VII avait purement et simplement balayé sous le tapis.
Les affrontements militaires sont l’un des gros points forts du film, rendus diablement crédibles. Ils sont enfin à l’image des champs de batailles humainement destructeurs des grandes guerres. Les conséquences mortelles des combats (ENFIN une crédibilité militaire vis-à-vis des Stormtrooper), la manière dont ceux-ci sont filmés, ainsi que l’esthétisme qui entourent le tout, font que les scènes d’actions de Rogue One : A Star Wars Story sont tout simplement une référence en la matière.
Malgré son étiquette de spin-off, sans doute repoussante au premier abord, Rogue One a su réunir les ingrédients qui en font à la fois un Star Wars, un spin-off et un film d’action/aventure réussi.
Une mise en scène et des effets spéciaux tutoyant la perfection
Rogue One démarre in medias res et se termine de la même façon. Manière d’appuyer parfaitement sur ce qu’il est : une liaison impeccablement cousue entre deux des meilleurs épisodes de la franchise. Un film qui n’existe que pour ce qu’il est, c’est à dire justifier la possession des plans de l’Étoile Noire par les rebelles au début d’Un nouvel espoir, ainsi que donner la raison du point faible de l’arme de guerre de l’Empire.
Un homme par dessus tout mérite des louanges : Gareth Edwards. Le réalisateur de cet ambitieux projet a su brillamment créer, avec ses équipes, un film spectaculaire, qui montre que la vie des protagonistes ne tient qu’à un fil, tout en rendant l’univers encore plus époustouflant qu’il ne l’était par le passé. Cela ne tient pas toujours à grand chose, un plan particulier voire un angle précis dans une scène. Le fait est que le tout donne un sentiment de gigantisme que son prédécesseur JJ Abrams n’avait pas réussi à délivrer avec autant de brio.
Esthétiquement, le film fonctionne aussi auprès des die-hard fans. Les vaisseaux, les codes vestimentaires et esthétiques, les différentes planètes, tout a été réalisé pour donner l’illusion que ce film demeure réellement à l’aube de l’épisode IV.
Des personnages parfois décevants
C’est sans doute le gros point faible du film. Pour diverses raisons les personnages pour lesquels le spectateur est censé se prendre d’affection au cours du récit sont une déception. Manque de contextes sur leur entité pour certains, manque de connaissances des motivations pour d’autres. Il n’en est pas moins vrai que les personnages de ce Star Wars sont sans doute les plus à oublier de la franchise. Pas aidés par le contexte du spin-off, qui leur donne une apparence de personnages purement transitoires, il est ainsi difficile de s’attacher aux héros et donc d’éprouver de l’empathie dans leurs difficultés. Jy Erso, l’héroine, en est le parfait exemple. Au-delà du contexte familial, il est difficile de cerner la motivation profonde de ses agissements. Elle qui, au début du film, ne semble pas réceptive au combat de l’Empire..
Au contraire, les personnages de l’Empire sont beaucoup plus tranchants. Leur soif de pouvoir est très bien perceptible, et Orson Krennic, le directeur de l’armée impériale en est le parfait exemple. Bourré de vice, d’audace et d’ambitions, il n’hésite pas à s’opposer à des personnages historiques de l’univers. Et permet de contrebalancer le sentiment qu’évoquent certains des personnages principaux. Sans être cruellement mauvais, certains personnages peuvent laisser sur sa faim le spectateur et c’est dommage. Pour autant, ce défaut ne doit pas faire oublier tous les bons points du film.
À la manière de son prédécesseur, cet opus n’a pas réussi à faire l’unanimité sur ses protagonistes, ni même sur la qualité globale du film. Toutefois, le rendu final de ce projet est une belle surprise tant il était délicat. In fine, Rogue One : A Star Wars Movie est critiquable et il n’effacera pas la déception de la platitude de l’épisode VII, néanmoins il en demeure et demeurera un divertissement de qualité et une étape de l’univers Star Wars abordée avec réussite.
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