Paris brûle-t-il?

Difficile de le nier, le PSG va mal. Que ce soit sur le terrain ou en coulisses, la situation du club est de plus en plus inquiétante. Le club parisien doit vite redresser la barre, sous peine de vivre une deuxième partie de saison très compliquée.

La victoire contre Lille en Coupe de la Ligue aura permis au Paris Saint-Germain de mettre un terme à la série de trois matchs sans victoires dans laquelle le club était englué. Mais ce succès ne fera sûrement pas oublier ses maux au club de la capitale. Qualifié en huitième de finale de la Ligue des Champions et à quatre points du leader niçois en championnat, Paris bat pourtant de l’aile. Entre un mercato estival très mal négocié, des performances individuelles souvent indigentes et une gestion calamiteuse de la part des dirigeants, le PSG a de nombreux problèmes à régler.

La crise de novembre a eue lieue tardivement cette année

Un problème d’effectif

Depuis l’arrivée de QSI dans la capitale, l’effectif de Paris a toujours fait peur à ses concurrents. A raison. Le PSG a pris l’habitude d’aligner les stars internationales depuis de nombreuses années, comptant sur un effectif hors-norme pour notre Ligue 1. Cette année les choses sont quelque peu différentes. La faute a un mercato estival, il faut le dire, extrêmement mal négocié. Si l’on veut remonter un plus loin pour découvrir les origines du mal, on peut dire sans se mouiller que c’est au moment du départ de Leonardo que Paris a véritablement perdu sa maîtrise du marché. Les réseaux et le renom du brésilien conféraient une véritable aura au club parisien. Jamais réellement remplacé, Leonardo est pourtant l’homme qui a le plus contribué à créer le PSG tel que nous le connaissons aujourd’hui.

 

Au moment de s’attarder sur l’effectif parisien du moment, difficile de ne pas évoquer les erreurs de cet été. David Luiz qui quitte le navire à la dernière minute, donc sans être numériquement remplacé ou encore l’absence de recrutement d’un vrai numéro 9 pour doubler Cavani le montrent bien. Paris navigue à vue, sans véritable leadership de la part du board dirigeant. Le départ de Zlatan a peut-être libéré une partie du vestiaire, mais il a également laissé un grand vide statistique. Passée de deux buteurs de top niveau européen les saison précédentes à un seul cette année, la force de frappe offensive de Paris ne repose pour l’instant que sur les épaules d’Edinson Cavani.

Quand tu réussis ton premier contrôle de la saison

Des individualités pas au niveau

L’arrivée d’Unai Emery suscitait de nombreux espoirs chez les supporters parisiens : Un jeu plus direct et offensif, moins ronronnant que sous Laurent Blanc. Le groupe habitué à évoluer en autogestion sous les ordres de Blanc doit désormais se remettre en question et assimiler de nouveaux principes tactiques. Le problème ? Les joueurs ne se mettent malheureusement pas tous au niveau et certains vivent sur les acquis des saisons précédentes. En ajoutant à ça des méformes individuelles de plus en plus criantes, la situation parisienne en devient carrément inquiétante. Les récentes prestations de la charnière centrale sont l’exemple parfait de cette période compliquée. Mais Marquinhos et Thiago Silva sont loin d’être les seuls fautifs.

 

Convaincant en début de saison, Aréola accuse le coup en ce moment. Le jeune gardien ne dégage plus aucune assurance, un déficit de confiance qui se répercute sur sa charnière. Sur les ailes, Maxwell ne peut pas jouer chaque match à 100%, tandis qu’Aurier alterne le très bon et le très mauvais. Au milieu de terrain, le bilan est également loin d’être réjouissant. L’absence de Rabiot se fait ressentir, et les supporters commencent à perdre espoir concernant un Pastore continuellement blessé. Motta et Verratti sont cramés à l’heure de jeu, Ben Arfa déçoit matchs après matchs, tout comme Lucas et Di Maria. Les arrières latéraux apparaissent aujourd’hui beaucoup plus dangereux que leurs homologues offensifs, le match face à Nice l’a prouvé. Enfin, a-t-on vraiment besoin d’évoquer le cas Jesé ?

Pas content

Nasser, ressaisis-toi !

Alors que les premières rumeurs de limogeage d’Emery fleurissent dans la presse étrangère, Nasser a tout intérêt à donner du temps à l’entraîneur basque. Mais on le sait, les qataris ne sont pas exactement des modèles de patience… Il faut se rendre à l’évidence, Paris est un club mal géré. Entre Patrick Kluivert au poste énigmatique de « Directeur du football » et Olivier Létang qui n’a de directeur sportif que le titre, le courant ne passe pas et c’est tout le club qui en pâtit. Même si l’inimitié des deux hommes paraît surmontable, leur incompétence ne l’est pas. Difficile d’être au niveau des meilleurs sans un directeur sportif de qualité. Nasser ne gère plus ses troupes et le club parisien souffre d’un manque de gouvernance qui devrait être impensable à ce niveau.

Si Paris veut rejoindre le club très privé des grands d’Europe, il va devoir mettre de l’ordre dans ses rangs au plus vite. Encore en course dans toutes les compétitions, Paris est néanmoins face à un gigantesque chantier de reconstruction à tout les étages. On lui souhaite d’en venir à bout au plus vite.

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