Deddeh Howard, née au Libéria, rêvait de devenir mannequin. Après avoir habité dans plusieurs pays d’Afrique avec ses parents, elle déménage aux Etats-Unis et s’installe à Los Angeles où elle suivra des études de médecines. Mais ce qui attire le plus Deddeh Howard c’est la mode. La jeune femme voit le style comme un moyen de s’aimer soi-même et d’avoir confiance en soi.
Dôtée d’une beauté et d’un style imparable, Deddeh témoigne des difficultés qu’elle a rencontré lorsqu’elle a voulu débuter dans le mannequinnat. Lorsqu’elle se présentait à des agences, les réponses étaient souvent :
“Vous êtres très belle et nous aimerions vous représenter, mais nous avons déjà un mannequin noir.”
« Comme si un ou deux modèles noirs étaient assez pour tous les représenter » témoignait Deddeh. C’est suite à son expérience personnelle dans le monde de la mode que la jeune mannequin souhaite dénoncer le manque de diversité de ce dernier. Elle a donc lancé un projet intitulé Black Mirror dans lequel elle reprend des publicités de marques renommées (Guess, Gucci, Vivara, Louis Vuitton, Dolce&Gabbana…) où la jeune mannequin pose comme posait le mannequin blanc de la première publicité.
« Pour ce projet j’ai décidé de re-shooter les différentes campagnes de pubs connues en essayant de montrer comment elle pourrait rendre avec un modèle noir. (…) Malheureusement nous sommes rarement montrés de manière positive dans les médias, mais nous pouvons constamment voir quand une autre personnes noir est tuée ou arrêtée. »
La mode est depuis longtemps pointée du doigt pour son manque de diversité raciale. Bien qu’il y ait eu du progrès ces dernières années et que des agences de mannequinat mettent en avant différents types de physiques, le chemin semble encore long aux vues du témoignage de Deddeh Howard qui, malgré tout, a réussi à prendre les choses en main.
Par Elsa David