Jeudi 16 février, 9h30, au croisement des rues Vieille du temple et des 4 fils, 3ème arrondissement parisien. C’est sans aucun doute le retour du rendez-vous favori des hypebeasts de la capitale, au shop de Supreme Paris.
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Après une trêve hivernale, Supreme a enfin lancé sa nouvelle collection printemps/été 2017 ce jeudi dans ses boutiques de New York, Los Angeles, Londres et Paris. Pour ce premier drop de la saison, les fans de la marque ont pu, non sans difficultés, se rendre rue Barbette pour tenter de récupérer leurs articles favoris. Mais avec Supreme, les choses ne sont pas si simples, et leur réputation en prendrait un coup si l’on pouvait se procurer des items facilement.
Près de 400 personnes s’étaient inscrites dès lundi sur la liste gérée par la sécurité du magasin pour gagner le droit de, peut être, être aux avants postes du premier drop de la saison. L’ordre d’entrée est alors déterminé par le hasard lors d’un tirage au sort secret, et il n’est révélé que le jeudi matin lorsque le staff Supreme demande à ses clients de se mettre en ordre. De nouvelles règles accompagnent également le lancement de cette saison. Suite aux nombreuses plaintes et pétitions montées par les voisins du shop et les résidents du Marais, le service de sécurité se transforme presque en service d’ordre, interdisant aux clients de rester dans le quartier après leur passage dans le magasin, empêchant les gens dans la file d’attente de parler ou même de saluer ceux qui n’y sont pas sous peine de se faire chasser du magasin.
L’ambiance est donc bien moins amicale que ce dont on avait l’habitude. Une nouvelle directive fait, elle, beaucoup plus de bruit et suscite plus de débats: Supreme a décidé d’interdire l’accès au magasin les jours de drop à ses clients mineurs non accompagnés de leur représentant légal. Nombre de personnes qui portent cette marque à Paris sont mineurs, et cette nouvelle règle leur paraît totalement injuste, notamment pour ce drop qui a lieu pendant les vacances scolaires. Aucune explication officielle n’a été donnée par les cadres du magasin.
Elliot, qui est un des gérants du groupe Facebook Supreme Paris France, la communauté Supreme la plus importante de France, nous confie que “L’organisation a changée, je trouve que c’est assez claqué, notamment la liste aléatoire. Surtout, c’est relou d’être tiré au sort pour pouvoir acheter. Les gens qui veulent vraiment ils se bougent pour avoir leurs pièces. T’as des mecs qui viennent de partout en France voire de Belgique et t’as un peu le mort de faire 300 ou 400 kilomètres pour finir loin alors que t’arrives plus tôt que d’autres à l’ouverture de la liste. Après, c’est bien encadré et c’est assez strict donc on te casse pas trop la tête. Et heureusement, j’aime bien la nouvelle collection, je trouve ça plus discret que d’habitude et il n’y a pas énormément de pièces avec des gros Supreme all-over. Bon, je suis pas fan de tout non plus, il y a du très bon comme du moins bon.”
Pour les vaillants (et les majeurs) qui ont tenu le coup à attendre dans le froid en ce jour où la queue avançait deux à trois fois plus lentement qu’à l’accoutumée, l’entrée dans le magasin était bien souvent synonyme de délivrance.
Le premier drop est toujours particulièrement garni, avec un grand choix de tees, hoodies, vestes, manteaux, accessoires et plus encore. Malgré le rush de 11 à 19h, les vendeurs du magasin sont quant à eux toujours aussi sympathiques qu’à l’habitude.
Le meilleur des streetstyles portés par les personnes présentes au drop, photographiées par Yannis Gil pour Supreme Paris France et Views. Vous pouvez retrouver son travail sur Instagram en cliquant ici.