Deux jours après la sortie de FUTURE, et seulement un jour après sa sortie sur Apple Music, l’album se retrouve déjà 7ème dans le classement français, 2 places devant Starboy de The Weeknd. Zoom sur le cinquième album d’un artiste qui n’arrête pas de monter en puissance depuis 2 ans.
Future, de son vrai nom Nayvadius Cash, nous régale encore une fois avec son album éponyme. Depuis 2015, le rappeur du Freeband Gang tourne à 3 projets par an minimum : Beast Mode, 56 Nights, What A Time To Be Alive et DS2 en 2015 ; Purple Reign, Project E.T. et EVOL en 2016 sans compter ses nombreux featurings dont Campaign avec Ty Dollar $ign, Used to this avec Drake et de nombreux autres. C’est avec surprise qu’on a pu découvrir son album FUTURE sorti hier et c’est avec de simples tweets que le rappeur d’Atlanta annonce la sortie de son 5ème album studio.
I was preparing the feast. U walked away from the table too soon https://t.co/n1PFChLlyb
— FUTURE/FREEBANDZ (@1future) February 14, 2017
2.17.17 #FUTURE
— FUTURE/FREEBANDZ (@1future) February 15, 2017
Un nouveau style d’album
Principalement connu pour ses sons auto-tunés dont Fuck Up Some Commas ou encore Turn On The Lights, Future nous balance cette fois un album avec des prod plutôt sombres, et pour une fois on peut remarquer un album faits de 17 morceaux sans aucun featuring. Etonnant de la part de Future.
FUTURE est également différent dans le fond, dans le message qu’Hendrix veut nous faire passer. Contrairement à ses précédents albums comme Dirty Sprite 2 notamment, où il se focalisait sur les blessures de sa rupture avec la chanteuse Ciara qui était sa fiancée où sa relation prenant même le dessus sur sa carrière : “The relationship was pretty much the focal point of my career, at times, bigger than my career, at times.” a-t-il confié dans son interview avec Zane Lowe sur Beats 1.
Il explique qu’à l’époque, le public qu’il visait était le public qui serait touché par cette rupture, qui allait se demander s’il parviendrait à rebondir. Mais cette fois-ci, Future décide de se reconnecter à ses fans. Pour le rappeur du Freeband Gang, cet album est comme un nouveau départ, en s’exposant moins dans ses textes. Il ajoute également qu’il préfère se rapprocher des fans, en répondant à leur tweet et en leur parlant des choses qu’il veulent savoir. On peut déjà remarquer qu’il a retweeté quelques tweets de ses fans, un petit geste certes mais qui témoigne de la proximité qu’il cherche à retrouver.
Un nouveau départ
Fini le Future du temps de DS2 ou de Purple Reign, nous avons affaire à une toute autre facette de la personnalité de l’artiste. L’ambiance est totalement différente des autres albums et il n’y aucun featuring, mais on peut remarquer que Future ne s’est pas séparé de ses bras droits : DJ Esco et Metro Boomin.
Tout d’abord, on peut remarquer un Future menaçant et froid avec le morceau Draco. Draco faisant référence à l’arme AK-47, surnom popularisé par Soulja Boy.
Future nous fait part de son passé à travers Mask Off et When I Was Broke. Dans Mask Off, il s’agit principalement de son enfance et de son éducation modeste, l’époque où il se nourrissait avec des tickets restaurant.
Il ne s’arrête pas sur les révélations de son passé : dans Scrape, Future parle de la période pendant laquelle il fabriquait du crack. C’est un hommage à son passé de dealer, période bien révolue.
Hendrix nous plonge dans un tout autre univers à travers Might as Well et Poppin’ Tags : il nous parle de sa “nouvelle vie”, sans soucis d’argent. L’un des morceaux parle de navigation en bateau dans l’océan et de rachat de boutique, l’autre parle de la vie somptueuse mais coûteuse que Future mène. Cette partie de l’album sonne plus comme une prise de conscience : il sait d’où il vient mais il sait profiter de ce qu’il a, tout en ayant conscience des deux mondes différents où il a mis les pieds. Poppin’ Tags avait d’ailleurs passé sur OVO Sound Radio le 19 Novembre 2016 lors du 34ème épisode, et le clip a été mis en ligne 2 mois plus tard sur le compte VEVO de Future.
On retrouve finalement le bon vieux Future du temps de DS2 sur Feds Did a Sleep, morceau qui clôt cet album. Une mélodie plus douce et plus lisse, ce qui peut surprendre à l’écoute puisqu’elle renverse totalement l’ambiance qui était instaurée. Future nous parle ici d’un de ses amis, mort lors d’une intervention policière. Le rappeur d’Atlanta terminera cet album avec la phrase “Let’s link up”, en parlant probablement de son ami décédé qu’il souhaite retrouver dans l’au-delà.
Simple coïncidence ou petit clin d’œil discret, on ne peut s’empêcher de faire un rapprochement avec 4 Your Eyez Only de J. Cole : pas de featuring et un hommage à un ami décédé.