Le meneur des Warriors est en feu depuis quelques semaines.
Les 42 points inscrits face à Phoenix la nuit dernière viennent confirmer la tendance du moment : Stephen Curry est de retour à son meilleur niveau. Touché dans son orgueil par les critiques sur sa baisse de production par rapport aux saisons précédentes, le double MVP répond à ses détracteurs de la meilleure manière depuis maintenant deux mois. Tout le monde sait que Curry ne sera pas élu Most Valuable Player une troisième fois d’affilée tant Russell Westbrook et James Harden possèdent une avance irrattrapable. Mais Steph en vise un autre, encore plus prestigieux. Le meneur veut remettre Golden State sur le toit du monde en remportant un nouveau titre de champion.
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Les leçons du passé
La performance historique des Warriors l’an dernier est encore dans toutes les mémoires. En remportant 73 rencontres, Golden State a réalisé la meilleure saison régulière de l’histoire de la NBA. La domination des Warriors était totale. Et Curry était le symbole parfait de l’hégémonie de la franchise californienne. Présentant des statistiques personnelles ahurissantes (30,1 points/match, 6,7 assists, 5,4 rebonds), le natif d’Akron avait survolé la NBA. La suite, tout le monde la connaît. Les Warriors perdent les finales face aux Cavaliers après avoir mené la série 3-1. Humiliés et moqués par le pays entier, les joueurs de la baie se sont remis au travail en retenant leurs erreurs passées. Essayer de faire voler en éclat des records collectifs ou individuels est coûteux en énergie. Curry et ses coéquipiers l’ont bien compris.
Les individualités qui composent le formidable collectif des Warriors sont unis par un seul et même objectif : soulever le trophée Larry O’Brien en juin prochain. Voilà pourquoi Curry et ses collègues ne tournent plus à la limite du sur-régime comme la saison dernière. Steph revenait sur ce choix dans les colonnes du Bleacher Report en début de semaine : “Ce n’est pas du tout une question de minimiser les attentes qui nous entourent. On a compris qu’il fallait être réaliste par rapport à la longueur d’une saison régulière et on a surtout compris ce qu’il fallait faire pour arriver frais en avril, mai et juin”.
Curry aborde également sur les critiques dont il fait l’objet, sans langue de bois : “Je trouve ça marrant que les gens disent que je fais une mauvaise saison. On peut décider de voir tout noir ou tout blanc pour dire que je ne fais pas une aussi bonne saison que l’an dernier en se basant seulement sur 5 points de moins par match ou sur un moins bon pourcentage de shoot ou n’importe quel autre statistique… Tu essaies de faire plein d’autre choses que de donner une bonne image de ton équipe et l’aider à gagner des matchs. La saison actuelle m’a appris cette leçon. La reconnaissance, la renommée, le buzz, tout ça c’est sympa. Mais au final, ce qui compte c’est ce que tu ressens à propos de ton jeu”.
Stephen Curry en mode Harlem Globetrotters 🍿12 victoires de suites pour les Warriors ! #Warriors #StephenCurry #NBA ©NBA pic.twitter.com/wv7OlvHNFc
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Un timing parfait
Son retour à un niveau de performance remarquable ne doit rien au hasard. Curry est prêt à tout donner dans les derniers kilomètres du marathon qu’est une saison NBA. Même si ils sont assurés de finir premier de la conférence Ouest et d’avoir le meilleur bilan de la ligue, les Warriors n’arriveront pas essoufflés en playoffs. Il ne fait aucun doute que Steph est prêt à assumer son rôle de leader technique de l’équipe la plus impressionnante de la ligue.
Sa saison a prouvé qu’il était parfaitement capable de s’adapter à l’arrivée d’un renfort de poids, en la personne de Kevin Durant. Interrogé sur son rôle d’organisateur du jeu, Curry est revenu sur ses responsabilités premières sur le parquet : “Mon boulot en tant que meneur de cette équipe est de trouver un équilibre entre tout nos talents, tout en restant agressif dans mon jeu”.
De par son expérience, sa maturité et sa forme du moment, Stephen Curry a toutes les cartes en main pour porter les Warriors lors des playoffs. Le fait d’avoir tutoyé le sublime et la honte absolue lors de la même saison a fait grandir le meneur de Golden State. Le numéro 30 a compris que la gloire individuelle n’avait aucune valeur en cas de déshonneur collectif.
Curry n’a plus rien à prouver sur le plan du talent pur. Baby-Faced Assassin démontrera une fois de plus sa capacité à se sublimer et à faire briller ses coéquipiers. Mais pour devenir l’égal des plus grands il devra porter sa franchise sur le toit du monde un fois de plus, au minimum. Les Warriors devront pour cela s’extirper de la terrible conférence Ouest, où les Spurs et les Rockets apparaissent comme les principaux trouble-fêtes pouvant empêcher Golden State d’atteindre les finales NBA pour la troisième fois consécutive.
Le coup d’accélérateur mis par Curry à quelques matchs du début des playoffs n’a rien d’anodin. Le meneur a parfaitement géré sa saison, il ne s’est pas démultiplié comme il avait l’habitude de le faire, il a accepté de se reposer quand il en avait besoin. Au moment d’entamer les playoffs, peu de franchises peuvent se targuer d’avoir un joueur aussi performant que Curry actuellement.
Quasiment impossible à arrêter lorsqu’il évolue à son meilleur niveau, Steph est fin prêt à guider la franchise d’Oakland jusqu’au bout de l’aventure : “Mon objectif c’est de gagner des titres de champion. C’est le seul but que j’ai”. Rendez-vous en juin prochain pour la confirmation.