8 sons de rap français violemment engagés contre les politiques

Depuis les plus lointaines origines des premiers mouvements hip-hop, la nécessité de dénoncer et d’alarmer les gens a toujours été une priorité pour de nombreux artistes, la France n’y fait pas exception. Se servir de sa notoriété pour dénoncer, lutter et résister, voilà ce qu’ont fait ses artistes à travers 8 titres incontournables du rap français.

Kery James, «Lettre à la république»

À 2 mois des élections présidentielles de 2012, le poète rappeur Kery James a remis les choses à leur place sur les thèmes du racisme, de l’immigration et de l’oligarchie politique. À grand renfort d’une plume sans égale dans le rap français, Kery n’a pas besoin d’hausser le ton pour parler fort.

Diam’s, «Marine»

En 2006, Mélanie Georgiades aka Diam’s dévoile le très engagé “Marine” qui prend explicitement parti contre l’actuelle candidate du Front Nationale. Sur un ton presque anormalement calme, l’artiste dénonce avec froideur et précision les idéaux d’une femme politique qui représente tout ce contre quoi Diam’s cherchait à lutter à travers sa musique. Plusieurs années après la fin de sa carrière, ce morceau n’a rien perdu de sa superbe.

EL Matador, «Polémiquement Incorrect»

Avec ce titre ô combien clivant, El Matador ne s’est pas fait que des amis. “Polémiquement Incorrect” sonne comme le summum du rap cru défiant toutes les institutions et les symboles patriarches tel que l’État, la police ou encore la loi dans sa globalité. On a même eu droit à une suite en 2015. Une claque, tout simplement.

IAM, «La fin de leur monde»

À travers un titre fleuve de 10 minutes où bien plus que des sujets politiques sont évoqués, le groupe IAM réalise un constat fade et écoeurant de la société dans sa globalité et des différentes positions politiques que la France a prise au fil des années. Ce récit prenant et précis est une mine d’or pour les amoureux de figures de style, tout en réussissant son objectif de dénonciation. La puissance du clip (censuré à l’époque) est aussi à noter.

Kery James, «Racailles»

Kery James est de retour dans cette liste avec un morceau où nos chers hommes politiques prennent une addition très salée. Un name dropping en rafale, des positions pleinement assumées, une plume qui dénonce avec précision et puissance, Kery James prouve que dans le domaine, personne ne boxe dans sa catégorie.

Youssoupha, «Menace de Mort»

Morceau sorti la veille de son procès avec le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, Youssoupha en profite pour remettre tout le monde à sa place. Journaliste, chroniqueur, politicien, policiers, le MC née à Kinshasa a tout simplement livré un classique du rap français contestataire. Et comme le dit l’outro du morceau «Qui peut prétendre faire du rap sans prendre position ?».

Médine, «Raison Sociale»

Dans ce titre issu de son dernier album, Medine évoque de nombreux problèmes sociétal et politiques à travers un extrait de son titre “Grand Médine” qu’il utilise ici en guise de refrain. «2017 ce sera la guerre, pour les khel, les crouilles et les gwer//J’irai aux urnes en militaire quand t’y iras en dansant le twerk».  Une fois de plus avec Médine, la prise de position est violente mais pertinente, et ça fait du bien.

«11’30 contre les lois racistes»

Si la prise de position du rap français face aux élites politiques (mais pas que..) devait se résumer en un morceau, ce serait celui-ci. Sous forme d’une réunion au sommet, les différentes têtes d’affiche nous livre 11 minutes 30 qui, 20 ans après, sonnent plus que jamais d’actualité.