En pleine controverse sur les achats de streaming dans le rap français, la SNEP a annoncé une réforme de son système de certification de singles.
À compter du vendredi 27 avril, seuls les “écoutes premiums”, c’est à dire réalisée par une personne possédant un abonnement payant, seront comptabilisés dans le cadre des certifications de singles. Les écoutes issues de comptes gratuits sur les divers plateformes de streaming rapporteront évidemment toujours des royalties aux artistes mais ne seront donc plus comptabilisées dans la quête d’un single d’or, de platine ou de diamant en France.
Les barres d’obtention de ces derniers vont par ailleurs être réévaluées à compter de la même date du 27 avril. Il faudra désormais réaliser 15 millions d’équivalent streams (10 millions auparavant) pour la certification or, 30 millions d’équivalent streams (20 millions auparavant) pour la certification platine et 50 millions d’équivalent streams (35 millions auparavant) pour la certification diamant.
Par le biais de cette réforme, le Syndicat national de l’édition phonographique souhaite coller davantage à la réalité de l’industrie musicale en France, qui dépend de plus en plus des abonnements payants aux différentes plateformes de streaming. Comme l’explique très justement Booska-p sur son compte Twitter, ce changement de comptabilisation des écoutes devraient défavoriser les rappeurs populaires auprès des adolescents, ces derniers bénéficiant souvent d’abonnement gratuits sur les plateformes de streaming. À l’inverse, les artistes visant un public plus “adulte” devraient être les grands gagnants de cette réforme d’envergure.
Tops et certifications : la valeur comme nouveau dénominateur commun.
Communiqué de presse complet : https://t.co/oYjfICumzn pic.twitter.com/nUSpf9Ox59
— snep (@snep) 25 avril 2018
Dans le reste de l’actualité, DAMN. et Revival font partie des 10 albums les plus vendus au monde en 2017.