Présentée en exclusivité mondiale au Solebox de Dubaï le mois dernier, la collaboration entre Les Benjamins et le géant du sportstyle Puma était dévoilée autour d’un cocktail à Paris, ce samedi 19 janvier au concept store NOUS, en présence du fondateur de la marque stambouliote, Bunyamin Aydin. L’occasion pour Views de découvrir cette Thunder Disc de plus près, mais aussi pour l’immortaliser sous l’objectif de notre photographe Marc-Henri Ngandu et pour que notre équipe éditoriale puisse s’entretenir avec le directeur créatif du label turc Les Benjamins.
Views : Peux-tu nous présenter ta marque en quelques mots ?
Bunyamin Aydin : Selon moi, les piliers de notre label sont le voyage et la découverte. Nous avons l’habitude d’explorer et de photographier ce qui nous entoure, donc chaque saison, avant de designer une collection, je m’imprègne d’une certaine culture. À travers les clichés et autres photos qu’on réunit sur cette culture, je l’appréhende d’une façon contemporaine. La photographie est la toile qui me permet de découvrir et de comprendre différentes cultures.
Tu es originaire d’Istanbul. En plus d’être une ville sublime, c’est un lieu à l’histoire fascinante, sans nul pareil dans le monde. Est-ce qu’elle t’influence en tant que créateur ?
Évidemment. Istanbul est presque le coeur du monde. C’est relié à tout. À l’Europe, au Moyen-Orient, à l’Asie. À l’Amérique aussi, avec la mondialisation. L’histoire est partout là-bas, à chaque pas que tu fais tu vois un lieu chargé d’histoire, un monument remarquable, un vestige du passé. C’est un melting-pot parfait, un chaos organisé. C’est exactement ce que j’aime.
Comment en es-tu arrivé à collaborer avec PUMA ?
Un représentant de PUMA m’a contacté et il m’a dit qu’il voulait me rencontrer pour m’expliquer la vision de la marque. Quand je l’ai vu, il m’a parlé des projets de PUMA, de leurs plans, de leur ADN… Tout ça m’a beaucoup plu d’un point de vue de designer. Ils m’ont rapidement convaincu de bosser avec eux. C’est une opportunité pour moi de montrer au monde ce que je suis capable de créer et de montrer ce qu’il se passe dans ma tête ! Au début, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Mais quand j’ai visité le siège de PUMA, j’ai vu toute la culture qui fait cette entreprise. Ils travaillent avec Jay-Z, avec des stars de la NBA… J’aime l’éco-système de travail qu’ils ont construits autour d’eux.
Selon toi, quels sont les liens qui unissent PUMA et Les Benjamins ?
Les cultures traditionnelles du monde sont mon ADN. Le terme “culture” n’a parfois aucun sens. Tout le monde le dit tout le temps. J’ai l’impression que personne ne peut posséder la culture. Mais ce que vous pouvez faire, c’est en proposer une interprétation personnelle. Puisque je viens de Turquie, je veux montrer ma culture. Sur cette paire, j’ai remplacé le logo de PUMA par un motif de tapis turc. J’ai aussi dissimulé le logo Les Benjamins, car ça fait partie de ma philosophie : il n’est pas nécessaire de toujours tout montrer. Je veux que les gens se demandent quelle est l’histoire derrière une création.
Qu’est-ce qui t’inspire chez PUMA en tant que créateur ?
Leur héritage extraordinaire, leur vision. Mais qui m’inspire le plus, c’est leur capacité à prendre des décisions rapidement et à passer à l’action aussi tôt. En un mot : leur vitesse.
Quels ont été les plus gros challenges auxquels tu as du faire face au moment d’élaborer cette Thunder Disc PUMA x Les Benjamins ?
Quand je commence à designer quelque chose, je prends tout comme un challenge et je trouve ça génial. Ici, le plus compliqué a été de ne pas faire passer PUMA après ma marque, car PUMA a une histoire et un ADN bien trop fort. Le vrai challenge sur ce projet était de trouver l’équilibre parfait entre nos deux univers. C’est toujours comme ça, c’est une question de balance.
Selon toi, pourquoi les collaborations sont-elles aussi importantes pour les marques de nos jours ?
Nous vivons en plein dans l’ère des collab’ c’est vrai ! Néanmoins, je pense que peu sont ceux à faire des collaborations pour les bonnes raisons. Souvent, le résultat final paraît complètement forcé. Quand les collaborations sont organiques, elles peuvent toucher les gens en plein coeur. C’est ce qui est important. Avec PUMA, on s’est rencontré, on a parlé de nos visions, j’ai vu où ils travaillaient, c’était une vraie relation organique. Voilà pourquoi le rendu final est naturel. Nous sommes devenus amis dans un premier temps, avant de devenir partenaires créatifs et commerciaux. Le contraire ne marche pas. Les jeunes du monde savent très bien voir ce qui est sincère et ce qui ne l’est pas.
La Thunder Disc PUMA x Les Benjamins est disponible dès à présent sur le shop en ligne de PUMA et sur celui de la marque turque.