Converse présentait récemment sa première collaboration avec Louie Lopez, l’un des jeunes talents du skate mondial. L’occasion pour nous de s’entretenir avec le jeune américain, connu de la communauté skate depuis ses 12 ans et ses premiers tricks partagés en ligne. Pour célébrer le lancement de cette Louie Lopez Pro, la marque américaine organisait une soirée de lancement dans ses locaux parisiens. Un cadre de rêve pour découvrir cette paire inspirée par le glorieux passé de Converse, ainsi que par la créativité débordante du skateur californien.
Un film était également présenté par la marque, sorte de carnet de voyage des sessions de ride de Louie Lopez à Mexico, signature shoe au pied. Souriant et vraisemblablement heureux d’être présent dans la capitale, le skateur a répondu à quelques unes de nos questions en marge de cet événement.
Views : Quand as-tu commencé le skate ?
Louie Lopez : J’ai commencé vers mes 5 ans et maintenant j’en ai 24 ! Ça fait un bon bout de temps !
À quel moment as-tu senti que tu voulais devenir pro ?
C’est quand les sponsors commencent à arriver, quand tu rencontres certaines personnes… Tu réalises que les trucs dont tu rêvais peuvent devenir une réalité.
Tu avais quel âge quand ça t’es arrivé ?
Je suis passé pro l’année de mes 18 ans.
Tu as grandi à Los Angeles, la capitale mondiale de la culture skate. Comment décrirais-tu cet environnement unique en son genre ?
En passant ta jeunesse à L.A, tu rencontre beaucoup de gens de ce milieu, des pros, des amateurs. Dès que tu vas dans un skatepark de la ville, tu rencontres forcèment un personnage important pour la culture skate. D’un autre côté, je trouve ça vraiment cool de voyager à travers le monde pour voir l’effet que le skate et les skateurs ont sur les gens. Car à Los Angeles, les gens sont un peu immunisés à cet univers tellement il fait partie du paysage.
C’est en voyageant que tu t’es rendu compte de l’impact que vous aviez ?
Carrément, surtout en allant en Amérique du Sud. Les kids sont super heureux et reconnaissants quand tu te déplaces là bas. C’est quelque chose qui a un aspect hors du commun pour eux, tout l’inverse de L.A.
Tu vas en Amérique Latine pour des compétitions ou davantage par plaisir ?
Les deux ! J’y vais pour skater, tourner des projets ou simplement rider dans des rues que je ne connais pas.
Tu poste souvent sur Instagram, c’est un réseau sur lequel tu as plus de 300 000 followers. Tu vois cet outil comme un game changer pour te faire connaître en tant que skateur ?
Avec Insta, tu peux publier tout ce que tu veux sur ton taff, quand tu le souhaites. C’est sûr que ça aide beaucoup de kids, dont moi, à gagner en renommée. Mais j’ai l’impression que de plus en plus de jeunes skateurs sont davantage concernés par leur prochain post sur les réseaux que par le fait de réaliser leurs tricks parfaitement dans la rue !
Malgré toute l’économie qui entoure désormais le skate, tu vois toujours ce sport comme une expression de liberté ?
Il y aura toujours un amour inconditionnel pour le skate. Ce sentiment unique quand tu te tiens debout sur ta planche. Ça sera toujours un moyen d’exprimer sa liberté et sa créativité.
Tu as créé ta première signature shoe avec Converse, qu’est-ce qui te relie à cette marque ?
Depuis que je travaille avec eux, notre relation a été fantastique, avec toute l’équipe. Il y a une vibe unique et j’adore voyager à travers le monde avec eux. Ces gars sont devenus des amis très proches. On a une relation spéciale, qui part d’une belle amitié.
Quel est ton premier souvenir vis-à-vis de Converse ?
En grandissant à Los Angeles dans les années 2000, tu ne pouvais pas passer à côté des Chuck Taylor. C’est la chaussure de base là-bas. On la voyait absolument partout.
C’était un challenge pour toi de designer une paire pour la première fois ?
Pour être honnête, j’aime skater avec seulement deux paires. Les sneakers que je porte quand je pratique sont des modèles assez basique en suede, donc je voulais concevoir quelque chose dans cet esprit. Quelque chose qui corresponde à mes habitudes. Partant de ce constat, je suis allé visiter les archives de la marque, un immense lieu où on trouve toutes les chaussures créées par Converse depuis des décennies. C’est impressionnant. J’ai checké des chaussures de tennis, des chaussures de skate et pour faire simple, j’ai mixé toutes les paires que je trouvais cool dans cette signature shoe.
Tu aimerais bosser avec Converse de nouveau à l’avenir ?
Bien sûr, on verra ce qu’il se passe. Restez à l’affût !
C’était comment le tournage de ce film ?
Génial ! On est parti shooter ça à Mexico. C’était la destination parfaite, on pouvait skater tranquilllement, aller se détendre à la plage… C’était un super bon voyage.
En tant que skateur pro, quelle importance accordes-tu au style ?
Tout le monde a son propre style ! Personnellement, je me considère comme quelqu’un de plutôt simple. Je kiffe porter un t-shirt basique, des chaussures basiques.
Brendon Babenzian, l’ancien directeur artistique de Supreme, avait dit qu’on ne pouvait pas porter de skatewear si on était pas un skateur. Tu es d’accord avec ça ?
C’est trop tard pour dire ça maintenant. Tu ne peux pas être en colère contre les gens qui adoptent ce style car en tant que marque, tu veux que les gens s’habillent comme ça, avec tes produits. Il y a une hype autour de ça, le public aime ce style et les kids doivent avoir le droit de porter ce qui leur plaît.
Quelles sont les prochaines étapes de ta carrière ?
Continuer sur cette lancée, continuer à filmer, continuer à sortir des films comme celui-ci. Rester productif est la clé.
Le film Converse CONS : “DreamSpell” est à découvrir ci-dessous.