Photos : Léo Devaux / Views

Jules Koundé : “La musique a une importance colossale dans ma vie”

Le jeune espoir du foot se dévoile.

Défenseur central des Girondins de Bordeaux, Jules Koundé, 20 ans, est promis à un avenir radieux. Professionnel depuis 2017, international U20 français,… Ces dernières années ont permis au joueur de se révéler sur les terrains de Ligue 1 et d’Europe. Athlète PUMA depuis 2016, nous sommes allés à la rencontre de ce talent simple et déterminé, pour discuter avec lui de style, de musique et de performance.

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Views :  Comment arrive-t-on à faire la part des choses quand on a l’exposition et le rythme de vie d’un joueur professionnel de football et qu’on est en même temps une personne jeune, qui se construit encore ?

Jules Koundé : Ça se fait naturellement. Je suis quelqu’un de calme, qui se ne prend pas la tête. Donc même si depuis quelques temps c’est vrai que ça se passe bien pour moi et que les choses évoluent rapidement, je garde les pieds sur terre et voilà, je reste très très proche de ma mère qui sera toujours là et qui l’est dès que je commence un peu à m’enflammer (Rires). J’aborde ça tranquillement, en fait.

Views :  C’est pas compliqué de faire la distinction entre la personne publique et la personne privée ?

Jules Koundé : Ça peut l’être, si. J’essaie de bien faire la distinction entre les deux, même si j’aime bien tout ce qui est réseaux sociaux, Internet,… J’ai grandi avec, mais je ne montre pas non plus tout ce que je suis, il y a certaines choses qui sont vraiment privées et qui resteront toujours privées, peu importe comment mon image publique évolue avec ma carrière.

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Views : Pour en arriver là, tu as du faire de nombreux sacrifices et travailler dur pendant de nombreuses années. Comment tu expliquerais à quelqu’un pour qui le foot c’est juste “taper dans un ballon” que ce n’est pas uniquement ça ?

Jules Koundé : De base, quand tu es vraiment passionné, tu ne te rend pas compte qu’il y a un peu de sacrifice dans tout ça, c’est juste du plaisir. J’ai encore de très bons souvenirs au centre de formation, c’est peut être les meilleures années de ma vie, j’étais avec mes potes, on rigolait beaucoup et on jouait beaucoup au foot. Mais c’est vrai qu’il y a un rythme un peu effréné, entre les entraînements, les cours, donc tu enchaînes beaucoup. Après les gens ne voient que la partie immergée de l’iceberg. Ils ne voient pas toutes les heures de travail, les moments de déception, de doute… Mais si tu veux réussir, tu n’as pas le choix, tu dois avoir une ligne de conduite qui te permet d’avancer sur le long-terme.

Views : Quel est ton rapport au style ?

Jules Koundé : J’aime beaucoup ça. J’ai toujours aimé m’habiller, même au collège. Bon, maintenant quand je regarde les photos, je me dis qu’il y a des choses que je ne ferais plus mais… (Rires). Non, j’aime beaucoup ça, je suis ce qu’il se passe et j’aime beaucoup acheter des fringues, me balader dans les boutiques et en ligne. Et ce que je préfère vraiment, c’est les sneakers. Récemment, j’ai beaucoup aimé les RS-X, notamment la nouvelle que j’ai reçue en plusieurs couleurs. En ce moment, ce qui marche bien c’est les paires avec des grosses semelles, ça me plaît parce que j’aime bien être confortable dans mes paires. En plus, ça me rajoute quelques centimètres, c’est toujours bon à prendre (Rires).

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Views : Pour toi, un produit de mode doit d’abord être pensé pour le style ou pour la performance ?

Jules Koundé : Si vraiment c’est fait pour s’entraîner, il faut que cette partie soit prédominante mais le style, ça va toujours avec.

Views : Donc tu peux avoir le produit le plus performant au monde, s’il est terriblement laid tu ne le mettras pas ?

Jules Koundé : Ah non, non, non ! Jamais. Donc on ne va pas se mentir, pour moi, le style est quand même un peu plus important que la performance dans un produit.

Views : On voit souvent les footballeurs adopter des looks assez excentriques, souvent avec des marques de grands designers, mais ça n’a pas l’air d’être ton style. Comment définirais-tu le tien ?

Jules Koundé : Je dirais que j’ai plusieurs styles. Je peux passer du streetwear au plus habillé, j’aime bien ces deux facettes un peu opposées. Parfois je suis plus streetwear parce que voilà, je vais à l’entraînement, j’aime bien être à l’aise. Mais j’adore tout ce qui est costumes, chemises… J’ai un vestiaire complet pour ma garde-robe, je trouve. Je peux avoir autant des sneakers que de la couture. Après, jusqu’à présent, le luxe n’était pas forcément une chose à laquelle je m’intéressais, faute aussi de moyen, ça sert à rien de fantasmer sur des trucs que tu ne peux pas acheter. Mais je m’y intéresse de plus en plus et j’espère bientôt pouvoir assister à une Fashion Week.

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Views : Quelle importance a la musique dans ta vie ?

Jules Koundé : Vraiment une importance colossale. J’en écoute tout le temps, du matin au soir, que ce soit quand je vais à l’entraînement, dans le vestiaire, dans la voiture la plupart du temps je conduis avec de la musique, j’adore. Des fois, quand je me gare chez moi, je reste 20, 30 minutes dans ma voiture pour continuer à écouter du son, je me pose.

Views : Et tu trouves que ta façon de consommer de la musique est aussi impactée par ton côté “privé” qui va plus chercher à se poser et ton côté athlète, qui va plus écouter de la musique pour se mettre dans de bonnes dispositions mentales ?

Jules Koundé : Oui, c’est clair, on mixe les deux. C’est sûr que quand je prépare les entraînements, quand je suis en salle, j’aime bien mettre des sons qui envoient, qui motivent… Je vais pas te mettre du Aaliyah pour faire des tractions, mais je suis très musique chill également, j’aime bien les deux.

Views Et tu écoutes quoi en général?

Jules Koundé : Mon artiste préféré, c’est J. Cole. Après j’aime beaucoup Kendrick, Jay Rock, j’écoute un peu de tout, j’aime bien Aaliyah, ce que font les Migos, Drake, Jay-Z, beaucoup de rap US. Après si on parle de rap français, un de mes artistes préférés c’est Dosseh, depuis longtemps, j’avais vraiment aimé avec Youri, c’est la base. Après j’aime bien Kaaris, Booba évidemment, il y en a pas mal, mais au final je suis très rap US et très rap français.

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