Il ne se passe pas une semaine sans que le designer américain fasse l’actualité. Après avoir récemment dévoilé une collection de mobilier pour la biennale de Venise et l’annonce officielle d’une paire de running pour la collab’ Nike x Off-White, Virgil Abloh a accordé une interview fleuve au magazine Vogue. Un entretien au cours duquel il est notamment revenu sur son admiration pour la diversité de la jeunesse de notre époque : “Lors des repas à la cantine du lycée, je pouvais m’asseoir à n’importe quelle table. Avec les sportifs, avec les skateurs qui fumaient de la weed ou avec les fils de bonne famille. J’aimais être au milieu de tout ça, évoluer aux frontières. C’est pour ça que j’aime l’esprit des millenials. Ils vont faire un post Instagram où ils arborent un style gothique et la semaine d’après ils seront en Harajuku. C’est la liberté. L’un des principes fondateurs de mon métier est que ce n’est pas grave de se contredire. C’est humain.”
Régulièrement accusé de s’accaparer les idées de jeunes créateurs indépendants, Virgil Abloh a écarté ses allégations d’un revers de main : “Cette façon de créer, de développer tout à partir de zéro, ça vient d’un temps qui est révolu. Pour moi, le design concerne tout ce qui vaut la peine qu’on le raconte en histoire.” Il poursuit ses explications : “Je ne pense pas que la culture bénéficie du fait qu’une ligne dessinée sur une feuille blanche n’ait jamais été dessinée de la même manière auparavant. Mon objectif est de mettre des choses en lumière, c’est pour ça que je collabore beaucoup, que je référence beaucoup et c’est ce qui caractérise mes créations.” Reste à savoir si cette défense convaincra les détracteurs du fondateur d’Off-White et directeur artistique de Louis Vuitton.