Cet été, RADAR a invité Views à partager sa scène lors de 3 grands festivals. Après avoir retourné le FISE à Montpellier en début de mois, place désormais à Solidays, du 21 au 23 juin, et à LOLLAPALOOZA Paris, du 20 au 21 juillet, où notre média accompagnera les artistes RADAR avec des DJ sets assurés par Asura et Louis Roméo. Les deux DJ, membres du collectif Artjacking, nous suivront ainsi tout l’été afin de vous proposer un turn up made in Views dans toute la France et mettre en lumière les artistes de demain, sélectionnés avec soin par nos équipes.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nos deux DJ sont loin d’être des novices dans l’exercice. Présentateur de Views TV, Asura est avant tout connu pour avoir été le DJ d’Ateyaba (ex-Joke) pendant de longues années, aux côtés duquel il a participé à de nombreuses tournées. De son côté, Louis Roméo est un habitué de la nuit lyonnaise, officiant régulièrement dans des établissements comme Le Sucre ou Le Petit Salon. Ses DJ sets reflètent son approche artistique mûre, pourvue en influences, personnelle et surtout émotionnelle. Alors que l’édition 2019 de Solidays débutera ce vendredi, nous avons réuni nos deux DJ pour leur poser quelques questions, à l’approche de leur tournée des festivals.
Quand est-ce que vous avez commencé à mixer et pourquoi ?
Asura : J’ai commencé à mixer en 2009, après avoir longtemps été tenté de me lancer. C’est un set de DJ Orgasmic qui m’a vraiment convaincu. C’était un set assez pointu et à la fois bien éclectique qui a su me captiver. J’ai eu envie de reproduire ça et de transmettre l’émotion que j’avais ressentie.
Louis Roméo : J’ai commencé à toucher au mix très jeune et c’est devenu régulier avec nos soirées Artjacking à Lyon.
C’est quoi un bon DJ set pour vous ?
Asura : C’est un set équilibré qui te permet à la fois de captiver le public et de le faire danser tout le long, avec une bonne gestion des temps forts et des temps faibles.
Louis Roméo : Un bon set, je pense que c’est une histoire dans laquelle tu dois arriver à emmener tout ton public.
Comment est-ce qu’on prépare un set pour un festival ?
Asura : Il faut voir large, rester dans sa ligne directrice et garder quelques armes de secours.
Louis Roméo : Pas différemment du reste, on verra sur place dans quelle vibe on devra jouer.
Comment qualifieriez-vous le style de l’autre ?
Asura : Il est sombre et fougueux.
Louis Roméo : C’est un ambianceur de luxe.
Il y a-t-il des artistes ou des morceaux incontournables dans vos sets ?
Asura : Toujours un peu de 13 Block, toujours un peu d’Ateyaba et je crois que “Blasé” n’a jamais quitté mon set depuis sa sortie.
Louis Roméo : Personne ne joue plus de Future que moi.
Existe-t-il des différences entre mixer en boîte lors d’une soirée et en plein air lors d’un festival ?
Asura : La différence se trouve essentiellement au niveau de l’ambiance. Lors d’un festival, le public passe rapidement entre deux scènes par simple curiosité. Si ce qu’il entend lui plait, il va direct s’ambiancer et ça, c’est une très bonne chose.
Louis Roméo : Les différences sont surtout dans ce que tu joues, en fonction des horaires, mais ça reste deux exercices qui ne sont pas tellement éloignés.
Vous constatez des différences entre le public parisien de Solidays/Lollapalooza et le public de province du FISE ?
Asura : Personnellement, j’ai l’impression que le public de province se lâche plus et plus facilement. À Paris, les gens sont sur leur réserve et attendent qu’il y ait un véritable effet de foule avant de véritablement se lâcher.
Louis Roméo : Si tu es bon, les gens kifferont exactement pareil d’une ville à l’autre.
C’est quoi le truc le plus dingue que vous ayez fait pendant l’un de vos sets ?
Asura : Il y en a eu beaucoup, mais je retiendrai la fois où je me suis endormi 10 minutes pendant un set. Un pote a pris le relais avant de me réveiller !
Louis Roméo : Clause de confidentialité pour cette question !
Que pensez-vous de l’initiative de RADAR de donner la parole aux jeunes artistes et de les encourager en leur offrant une scène dans des festivals majeurs ?
Asura : C’est une superbe initiative ! C’est important pour les jeunes artistes d’expérimenter ce genre de scènes assez tôt. Ça en booste pas mal dans leur carrière.
Louis Roméo : Ça ne peut être que bénéfique, vous pouvez être sûr qu’on saura honorer l’invitation.
En quoi est-ce que l’identité de Views colle à celle de RADAR selon vous ?
Asura : Dans l’envie de faire découvrir de nouveaux talents au plus grand nombre.
Louis Roméo : Ce sont deux entités qui participent à l’émergence et au partage de nouveaux talents.
Pourquoi le public devrait-il venir vous voir mixer sur les scènes RADAR lors de ces trois festivals ?
Asura : On est des cracks ! Ça fait un moment qu’on joue ensemble et qu’on partage des scènes. On a chacun notre style et on se complète bien.
Louis Roméo : Demander à tous ceux qui nous ont déjà vu, ils savent.
Cette collaboration entre RADAR et Views met en avant une importante valeur commune : propulser de jeunes talents sur le devant de la scène. Rendez-vous dès cette semaine à Montpellier pour le FISE.