Arrêté le 2 février dernier par les services de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), 21 Savage est resté emprisonné durant 9 jours au sein d’un centre de détention de l’immigration américaine. Suite à sa libération, son équipe juridique avait tenu à partager une déclaration au ton très politique : “Il n’oubliera jamais le supplice qu’il a vécu, tout comme il n’oubliera jamais les autres pères, les fils, les familles et les anonymes avec lesquels il était enfermé ou qui sont injustement incarcérés aux quatre coins du pays. Et il demande à ce que vous ayez une pensée pour eux.”
Cinq mois après son incarcération, 21 Savage s’est exprimé sur cette expérience dans les colonnes de Paper Magazine, à l’occasion d’une cover story qui lui est consacrée. Tout en précisant que ses avocats lui avaient déconseillé de dévoiler ses conditions de détention, le rappeur a pourtant fait part de ce qu’il avait ressenti lors de son arrestation : “Je n’ai pas vu mes enfants pendant quasiment deux semaines. Il y a des gens qui sont placés dans ces centres de détention de l’immigration pendant des mois, parfois même des années, sans avoir la moindre chance de voir leur famille.”
Il poursuit : “Puis tout d’un coup, certains sont envoyés du jour au lendemain dans un pays qu’ils ne connaissent pas vraiment, qui n’est pas chez eux et ils ne revoient plus jamais leur famille après ça.” Ces confessions glaçantes de la part de 21 Savage ont une saveur d’autant plus particulière compte tenu de l’actualité des derniers jours. L’administration Trump vient en effet d’annoncer l’annulation des cours d’anglais, des programmes éducatifs et de l’assistance juridique pour les mineurs non accompagnés au sein des refuges pour immigrés à travers les États-Unis. De son côté, le rappeur est toujours dans l’attente de son jugement, qui déterminera s’il peut rester vivre de l’autre côté de l’Atlantique ou pas.