Ce label berlinois a présenté le premier défilé de mode 100% numérique

Nous évoluons dans une société en constante mutation, où la technologie occupe bien évidemment une place majeure dans toutes les industries. Celle de la mode n’a ainsi pas été épargnée par l’avénement de l’âge digital, comme en témoigne la vente de la première robe de couture numérique au monde, qui vient d’être achetée $9500. De son côté, le label créatif Trashy Muse vient de passer dans une nouvelle dimension en présentant le tout premier défilé de mode d’avatar virtuel, un show projeté à la galerie EP7 à l’occasion de la dernière Paris Fashion Week.

À l’origine de ce projet, on retrouve une équipe d’une centaine de créateurs, majoritairement constituée d’artistes 3D et d’employés de studios de création. Ces talents ont uni leurs efforts afin de proposer une expérience commune et inédite, en immergeant la mode dans le monde virtuelle. “Nous travaillons avec de nombreux artistes 3D, donc c’est un territoire familier pour nous. Mais réunir tout cela dans un seul spectacle n’est pas typique (…). Les défilés de mode normaux sont sur des podiums avec de vrais modèles et de vrais vêtements. Mais nous, nous avons tout numérisé” expliquent Carina Bucspun et Ann-Britt Dittmar, les deux co-fondatrices de Trashy Muse.

Des mannequins numériques bien connus des habitués d’Instagram ont participé à ce défilé, comme le célèbre modèle numérique Branded Boi et la très réaliste Dagny. La direction artistique opérée par Trashy Muse s’est articulée autour des années 2000, avec des skinny imprimés de monogrammes, des jeans taille basse, des crop tops, des accessoires en latex et en strass… L’artiste numérique Anthony Rosati a également participé à l’élaboration de pièces interférant avec la lumière, comme il le raconte à Dazed Magazine : “J’ai utilisé beaucoup de textures holographiques pour cette raison, car elles reflètent la lumière de manière unique et j’ai créé une sorte d’identité pour mes personnages, en jouant avec des surfaces éclatantes et brillantes.” Une chose est sûre, cette innovation plus que surprenante pourrait bien révolutionner l’industrie de la mode dans les années à venir. Elle est à découvrir sans plus attendre.