Hier soir, la famille de Mac Miller a annoncé la sortie du premier (et vraisemblablement seul) album posthume du rappeur. Très discrets depuis le drame qu’ils ont vécu en septembre 2018, les proches de l’auteur de Swimming ont dévoilé un communiqué empli d’humilité et de respect pour expliquer ce choix. Forcément, de nombreux fans ont pu prendre cette annonce comme une mauvaise nouvelle après que différents projets et gestions de carrières posthumes aient fait grincer des dents, XXXTENTACION et Lil Peep en tête. Toutefois, il semble important de noter que cette fois-ci, les choses sont radicalement différentes. De quoi potentiellement rappeler que les albums posthumes ne sont pas seulement des outils de monétisation bien souvent bâclés artistiquement.
Dans ce cas présent, l’essentiel est évidemment que cet album était souhaité par Mac Miller et qu’il avait déjà commencé à le concevoir. C’est un point vital, qui n’est pourtant pas toujours respecté. Le concept était clairement identifié, il devait venir compléter Swimming pour ainsi former “Swimming in Circles”, une métaphore pleine de poésie sur l’état d’esprit et la vie de Mac Miller peu avant sa mort. Son nom, son concept, sa ligne directrice et ses premiers morceaux étaient donc pleinement l’oeuvre du défunt artiste. Dès lors, on est donc loin des albums entièrement conçus par le label et les proches d’un artiste décédé, à l’image du récent (et très dispensable) Bad Vibes Forever de XXXTENTACION. La famille de Mac Miller semble avoir mûrement pensé cette décision, comme elle l’a expliqué dans son communiqué : “C’est un processus compliqué qui n’a pas de bonne ou mauvaise réponse. On sait simplement à quel point il était important pour Malcolm que le monde puisse écouter cet album.”
Il est donc évident que si Circles voit le jour, ce n’est pas par avidité financière, mais bien par volonté de respecter le souhait et l’héritage musical du principal intéressé. Ainsi, cet album correspond à ce que voulait créer Mac Miller. C’est la grande différence avec la majeure partie des albums posthumes dans l’histoire récente du rap. Et c’est une idée confirmée par Donna-Claire, éditrice chez le média américain DJ Booth. La jeune femme a eu l’occasion d’écouter Circles et explique à ce sujet sur son compte Twitter : “J’ai très hâte que vous écoutiez ‘Circles’ et me partagiez vos expériences avec cet album. C’est un beau projet que Malcolm a créé avec tout son coeur.“
Cela fait désormais pratiquement 18 mois que le rappeur de Pittsburg a perdu la vie et jusqu’ici, sa famille et son entourage ont été irréprochables. Aucun morceau, featuring ou projet n’est sorti dans la précipitation, dans le seul but de profiter de l’attention qu’a généré son nom dans les semaines après son décès. La mémoire de l’artiste a été pleinement respectée et désormais, si Circles voit le jour, c’est justement pour boucler comme il se doit ce qu’avait débuté le kid de Pittsburgh. Et même si l’argent générée par ce projet profitera évidemment à la famille de l’artiste, il est franchement appréciable de voir que cela ne semble vraiment pas être la motivation première expliquant la parution de Circles. Quoi qu’il en soit, que les fans de Mac se rassurent, il y a légitiment de quoi être confiant quant à la qualité de ce projet posthume. Et si la façon dont le cercle rapproché de Malcolm McCormick a géré son catalogue musical post-mortem pouvait inspirer à l’avenir, l’industrie musicale et la mémoire de certains artistes ne s’en porteraient que mieux.
Le communiqué annonçant la sortie de Circles est à retrouver ci-dessous, ainsi que la cover du projet. Cet ultime album de Mac Miller sortira le 17 janvier prochain.
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