Rencontre avec Christiane Endler, la gardienne du PSG féminine

"Il ne faut jamais avoir peur."

À l’instar du basketball, le football a su élever des chaussures au rang de stars. La adidas Predator est peut-être la plus culte de toutes, aux côtés d’un autre modèle de la griffe allemande, la mythique Copa Mundial. Et alors que la nouvelle décennie vient de s’ouvrir, la marque aux trois bandes vient d’offrir une nouvelle itération de sa Predator. Intitulée Mutator, la dernière version de la paire préférée de Zidane et Beckham se dote d’une technologie innovante : les crampons DEMONSKIN.

Cette nouvelle technologie innovante se présente sous la forme d’une couche de crampons qui vient recouvrir toute la tige de la nouvelle Predator. Ces mini-crampons, qui évoquent des piques de diable, ont ainsi été conçus pour couvrir le bout et les flancs de la chaussure, tandis que leur agencement tient compte des nombreux points de contact stratégiques avec la balle, afin de garantir un meilleur contrôle aux joueurs et de faciliter la rotation du ballon lors des frappes.

À l’occasion du lancement de cette Predator 20 Mutator, adidas avait convié quelques uns de ces plus illustres ambassadeurs au flagship de la marque sur les Champs-Élysées. Kaylor Navas, Idrissa Gueye, Houssem Aouar, Presnel Kimpembe et la gardienne du PSG féminine Christiane Endler étaient notamment présents. Pour l’occasion, la capitaine de la sélection chilienne a répondu à nos questions, tout comme Presnel Kimpembe, dont l’entretien est à retrouver juste ici.

Es-tu excitée à l’idée de jouer avec ces nouvelles Predator ?

Très ! Je les ai déjà essayé à l’entraînement et pour le shooting de la campagne. Elles sont très confortables, j’espère qu’elles vont améliorer mes performances.

En tant que gardienne, en quoi est-ce important de jouer avec de bons crampons ?

Pour un gardien, c’est très important d’avoir confiance en son équipement, de pouvoir vraiment s’appuyer dessus. C’est un poste où on est amené à être très vif sur ses appuis, à bondir très rapidement dans une direction donnée. Au niveau du jeu au pied, j’ai besoin de bien sentir la balle pour faire une bonne relance, comme c’est un poste qui participe énormément au jeu dans le football moderne. Le gardien est le premier relanceur de l’équipe, donc c’est important d’avoir d’excellentes sensations balle au pied.

Tu as commencé ta carrière en 2008, quels changements notables as-tu remarquer dans l’évolution du jeu à ton poste ?

À l’époque, on accordait pas une grande importance au jeu de pied du gardien. Maintenant, il faut être capable de lire le jeu, d’analyser quelle première passe peut permettre à l’équipe de bien lancer son attaque… On ne bossait rien de tout ça il y a 10 ans, du moins quasiment pas.

Tu es désormais considérée comme l’une des meilleures gardiennes au monde. À quand remontent tes débuts à ce poste ?

J’ai été attaquante dans ma jeunesse, c’est un poste que j’adorais tout autant. L’année de mes 16 ans, j’ai choisi de me concentrer sur le poste de gardien.

Qu’est-ce que tu préfères dans ce poste ?

Les responsabilités qui vont avec, sans hésitation. En tant que gardien, tu peux être le héros, comme tu peux être le visage de la défaite. C’est une pression qui est parfois dure à gérer, mais c’est aussi pour ça qu’on fait ce sport. Même quand tu te sens dans un mauvais jour, tu ne peux pas fuir tes responsabilités et c’est ça que j’adore dans ce poste.

Est-ce qu’il arrive qu’une sorte de solitude s’installe chez une gardienne ?

Ça peut arriver… À l’entraînement, on est une petite équipe de préparateurs et de gardiennes, on est tout le temps ensemble, comme une famille. Mais ça fait qu’on est aussi un peu à part du reste du groupe.

Traditionnellement, ce n’est pas le poste le plus mis en avant par les médias ou par les fans. C’est quelque chose qui te plaît ?

C’est un poste auquel on accorde de plus en plus d’attention, comme je disais juste avant, la gardienne fait maintenant partie du jeu et est intégrée dans les mouvements collectifs. Chez moi, au Chili, je sais que c’est un poste que les gens observent plus qu’ailleurs, ils sont limite obsédés par les performances de la gardienne.

D’où vient cette particularité nationale selon toi ?

Parce que j’ai beaucoup travaillé pour ! (rires) Plus sérieusement, je pense que c’est aussi parce que je suis la capitaine de la sélection chilienne, donc j’ai encore plus de responsabilités qu’une “gardienne normale.” Les gens attendent donc plus de moi.

Quels conseils donnerais-tu à une petite fille qui a peur de se lancer dans le foot, encore plus au poste de gardienne ?

Mon premier conseil, ce serait justement de ne pas avoir peur. Vous apprenez avec le temps, vous apprenez à ne plus avoir peur du ballon, à ne plus avoir peur d’une grosse frappe. Bien sûr, au début, il y aura toujours une appréhension qui subsistera, personne n’a envie de se faire mal. Plus on apprend, plus on parvient à maîtriser cette peur.

La dernière Coupe du Monde féminine en France a rencontré un beau succès populaire et a eu un fort écho médiatique. A-t-elle changé quelque chose pour ta carrière ?

Bien sûr, elle a permis d’améliorer la perception que les gens ont du foot féminin et notamment du poste de gardienne. Sur le plan personnel, ça a permis à des gens de me découvrir et de découvrir ma sélection. Ça a été une superbe expérience.

Les matchs de la Roja étaient retransmis au Chili ? Ils étaient suivis par la population ?

Oui, c’est un pays qui vibre vraiment pour le foot, qu’il soit masculin ou féminin. Le nombre d’inscriptions de filles dans des clubs de foot a aussi explosé après la compétition ! Toute l’équipe était plus que ravie de voir qu’on avait eu un vrai impact sur la vie de notre pays.

Tu as joué ce match extraordinaire au Parc des Princes contre le Team USA, où tu réalise 8 arrêts. C’était spécial pour toi de jouer dans ce stade en tant que gardienne du PSG ?

C’était la première fois que je jouais au Parc, en espérant que ce ne soit pas la dernière (rires). Je vais très souvent voir jouer les garçons du PSG, donc c’était vraiment dingue de jouer un aussi gros match, dans un aussi beau stade, contre la meilleure équipe du monde. C’est l’un de mes meilleurs souvenirs de ma carrière.

Tu as ouvert une académie de football pour les petites filles au Chili, tu peux nous parler de ce projet ?

C’est quelque chose dans lequel je suis très impliquée, malgré la distance. L’académie a ouvert ses portes il y a un peu plus d’un an et elle se répartit dans 9 endroits différents à travers le pays. Pour l’instant, il y a 400 filles qui l’ont intégrée. C’est une chance extraordinaire de pouvoir transmettre sa passion.

La Predator 20 Mutator est dès à présent disponible sur le e-shop d’adidas.