“C’est l’histoire d’une société qui tombe et qui au fur et à mesure de sa chute se répète sans cesse pour se rassurer : ‘Jusqu’ici tout va bien. Jusqu’ici tout va bien. Jusqu’ici tout va bien.’ L’important, c’est pas la chute. C’est l’atterrissage.” Vingt-cinq ans plus tard, la conclusion de La Haine résonne tout aussi fort. Sorti en salle le 31 mai 1995, le long-métrage de Matthieu Kassovitz fête cette année son vingt-cinquième anniversaire. À l’époque, La Haine avait enregistré 2 millions d’entrés, remporté le César du Meilleur Film et de la Prix de la mise en scène au Festival de Cannes. Outre son succès public et critique, le film avait offert une représentation au vitriol de la banlieue parisienne et des violences policières, ce qui a contribué à en faire un film culte.
À partir du 5 août prochain, le film porté par Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui et Hubert Koundé va ressortir dans de nombreuses salles françaises. L’occasion de (re)découvrir une oeuvre magistrale, qui a marqué une génération entière de spectateurs au moment de sa sortie. Et comme nous vous en parlions plus haut, cette initiative intervient dans un contexte très particulier. Le débat sur les dérives récurrentes des forces de l’ordre est en effet plus que jamais d’actualité depuis l’assassinat de George Floyd. Pour rappel, le film de Matthieu Kassovitz est directement inspiré de l’affaire Makomé M’Bowolé, un adolescent zaïrois abattu d’une balle dans la tête lors d’une garde à vue dans un commissariat parisien en 1993. Deux ans plus tard, La Haine aura l’effet d’un électrochoc pour le cinéma français.
La liste des cinémas qui diffuseront La Haine à partir du 5 août sera dévoilée très prochainement et nous ne manquerons pas de vous en tenir informés.
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