Haut lieu de la culture parisienne, le Palais de Tokyo s’apprête à accueillir une nouvelle exposition d’envergure. Du 29 août au 7 septembre prochain, le collectif Kourtrajmé va ainsi poser ses valises dans le musée, pour organiser l’exposition Jusqu’ici tout va bien. Un nom bien évidemment tiré d’une citation culte du film La Haine (ndlr : “Jusqu’ici tout va bien. Mais l’important, c’est pas la chute, c’est l’atterrissage”), qui ressortira au cinéma cet été pour fêter ses 25 ans. Matthieu Kassovitz, Ladj Ly et JR seront donc les commissaires de cette exposition interactive, qui proposera de nombreux workshops et ateliers.
L’objectif de cette exposition inédite est de mettre à l’honneur la banlieue et les problèmes de sa jeunesse, via la filiation évidente entre La Haine et Les Misérables. Pour cela, les étudiants de l’école de cinéma Kourtrajmé (fondée par Ladj Ly et complètement gratuite) ont été mis à contribution. C’est en tout cas ce qu’a révélé Hugo Vitrani, commissaire de l’exposition, au magazine TSUGI : “L’idée, c’est qu’ils répondent à la question : qu’est-ce qui leur fout la haine aujourd’hui ? Le but n’est pas qu’ils illustrent les films, mais qu’ils partent des constats et des sujets qui y sont évoqués pour créer des œuvres. Et ce toujours dans la méthode qui leur est enseignée à l’école Kourtrajmé : l’urgence et la débrouillardise. On va créer une exposition très vivante qu’on pourra modifier jusqu’à la dernière minute pour créer la surprise.”
En fonction de l’évolution de la situation sanitaire, des concerts et des DJ sets devraient également avoir lieu lors de cette semaine d’expo. Jusqu’ici tout va bien offrira également une variété impressionnante d’ateliers et autres workshops, afin de faire participer un maximum les visiteurs. “« Il y aura des installations, une salle de projections avec des courts-métrages, de la sculpture, de la photographie, de la danse, des performances avec des interventions musicales… Par exemple, on va recréer et réinventer la scène où Cut Killer mix au balcon dans La Haine. Il y aura une série de photos qui interroge comment la mode se réapproprie les codes de la banlieue. On va aussi jouer entre fiction et réalité avec des montages qui mélangeront des rushs de la Haine et des Misérables avec des images d’actualité. Une élève a décidé de recréer la chambre de Vinz pour parler de la place des femmes dans les deux films. Et plein d’autres projets encore” explique Hugo Vitrani, toujours à TSUGI. Rendez-vous à la fin du mois d’août pour découvrir l’une des expositions les plus attendues de l’année.
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