UPDATE : Le programme des playoffs devraient reprendre ce vendredi d’après l’insider Adrian Wojnarowski.
Le 26 août 2020 pourrait bien entrer dans l’histoire de la NBA et servir de précédent dans le monde du sport. À la suite de nouvelles violences policières, à l’encontre cette fois de Jacob Blake, sur qui un policier a tiré 7 fois à Kenosha dans le Wisconsin, les Bucks de Milwaukee (franchise du Wisconsin) ont décidé de boycotter un match de playoffs qui les opposait au Orlando Magic. Ces derniers vont alors rapidement suivre le boycott de la rencontre et rentrer au vestiaire. Une décision courage et forte qui va servir d’élan à une vague de protestation dans le monde du sport.
Alors que d’autres joueurs discutaient d’un boycott des rencontres à venir, cette annonce a donc logiquement fait l’effet d’une trainée de poudre : moins d’une heure après, les joueurs des Rockets et du Thunder rejoignent ce mouvement de boycott et annoncent qu’ils ne joueront pas le game 5 de playoffs qui les opposait plus tard dans la soirée. Et quelques minutes plus tard, c’est au tour des Lakers (la franchise de LeBron James) et des Blazers d’annoncer qu’ils ne joueront pas ce soir non plus. Cette fois c’est sûr, la NBA est à l’arrêt complet et fait face à un mouvement de grève sans précédent et totalement spontané.
Rapidement, une réunion est organisée avec les propriétaires des franchises NBA, au cours de laquelle les joueurs des deux franchises de Los Angeles expliquent être prêts à ne pas jouer la suite des Playoffs si des actions concrètes et fortes ne sont pas prises de la part des propriétaires. En ce sens, les prochains jours (et les prochaines réunions) seront décisives pour décider de la suite ou non de la saison.
Contrairement aux messages politiques sur les terrains et les maillots depuis la reprise, ce boycott des joueurs n’est pas une protestation “contrôlée” par la NBA. Complètement spontané et fruit de discutions entre les joueurs, ce boycott n’était absolument pas attendu par les instances (et ses puissants propriétaires) et c’est probablement la meilleure manière (la seule ?) pour les joueurs de se faire entendre actuellement. Dans une ligue composée à 81% d’afro-américains, il n’est simplement plus concevable pour eux d’assurer le divertissement du pays pendant que de telles atrocités se produisent. Dès lors, que cela plaise ou non, les joueurs font valoir leur force en s’en prenant directement à ce qui intéresse plus que tout la NBA et ses propriétaires : la valeur économique immense que représente le bon déroulement de la fin des playoffs, notamment en terme de droits télé. Plus que jamais, la NBA semble être à un croisement de son histoire.
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