Connu pour sa connaissance du milieu du rap et pour son humour imparable, Baloo constitue un juré de choix pour l’édition 2020 du tremplin RADAR. Unique en son genre et destiné aux passionnés de rap, ce tremplin identifie quatre grands axes de développement artistique : repérer les nouvelles pépites, les former à la scène, tourner sur les plus grands festivals de France et communiquer autour de leurs créations.
Pour tenter sa chance et rejoindre l’aventure, rien de plus simple : il suffit tout d’abord d’envoyer sa candidature à cette adresse, et ce, dès aujourd’hui (et jusqu’au 30 octobre). Clip, morceau, freestyle, covers… N’importe quel contenu qui permet de faire découvrir son univers et son talent. À l’issue de cette phase, ce sont 25 candidats qui seront retenus par les équipes de curation de RADAR. À partir du 16 novembre et jusqu’au 26 du même mois, le public votera pour ses 3 candidats préférés. Une sélection finale de 10 talents sera ainsi effectuée selon les votes du public, avant qu’un jury ne choisisse le trio gagnant.
Nous avons pu poser quelques questions à l’un des membres de ce jury, en la personne de Baloo, pour savoir ce qu’il attendait de la part des candidats du tremplin RADAR.
Comment est-ce que ça s’est fait cette participation au tremplin RADAR ?
J’ai été contacté par l’équipe pour présenter leur événement drive-in, le concert de Hamza et PLK ! J’étais le MC de la soirée, je présentais les différents artistes. J’ai pris conscience du projet, puis les choses se sont faites naturellement, ils m’ont demandé d’être l’un des jurés.
T’avais déjà fait un truc similaire auparavant ?
Avant, on faisait un format qui s’appelait le Plug du Jour ! On présentait de nouveaux artistes, mais de là à permettre à des gens de participer à des festivals, je trouve que c’est encore un niveau au dessus, c’est vraiment lourd. Ça me fait plaisir de participer à ça.
Tu vas chercher quoi comme qualités en priorité chez les artistes du tremplin ?
En premier lieu : de la créativité ! À fond. De l’écriture aussi, du flow, du charisme… Mais pour se démarquer des autres, je pense quand même que c’est la créativité le plus important.
Est-ce que tu t’attends à être surpris ou c’est compliqué de te surprendre ?
Ça peut être compliqué de me surprendre, parce que j’ai vu énormément d’artistes passer depuis que je suis dans ce milieu. Mais je peux toujours être surpris, sachant qu’il y a de plus en plus d’artistes qui arrivent ! Dans le casting de l’an dernier, il y avait LauCarré par exemple, je le trouvais trop chaud. Il y a une ouverture d’esprit avec internet, qui fait que je peux être très surpris. Mais, en même temps ça peut être difficile, parce que j’en ai vu beaucoup ! (rires)
Outre la qualité de la musique, il faut quels ingrédients pour te convaincre en tant que membre du jury ?
Une vraie attitude, un vrai texte et un vrai fond. Il faut aussi comprendre le pourquoi du rappeur, il faut que quand je le regarde, je capte son énergie, je capte là où il veut aller, je capte le message qu’il veut me passer. Un mec comme Niska, lui il est dans l’enjaillement et ça se capte direct. Son message c’est le quartier, mais la façon dont il le rappe fait que ça t’enjaille automatiquement. Un Niska, j’arrive à capter direct où il veut emmener le truc. Il faut capter son message, son identité… Et forcément, de la créativité au niveau visuel.
Ça met quel genre de pression de devoir “juger” des artistes ?
Ça met une vraie pression ! Souvent, quand je juge des artistes, je m’attache à eux. Je me dis : “Oh non j’aurais voulu que ce soit lui…” Les démarquer les uns des autres c’est un exercice qui est dur, parce que tu as souvent des coups de coeur quand tu choisis entre plusieurs artistes et ça peut vite devenir compliqué.
Outre s’inscrire au tremplin RADAR, tu conseillerais quoi à un jeune artiste pour percer en 2020 ?
De ne pas lâcher, de s’entourer de bonnes personnes, d’une équipe qui croit en lui, qui a envie de réussir autant que lui. Il ne faut surtout pas envoyer un premier clip, ne pas avoir de résultats et abandonner. Il faut être consistent, savoir utiliser ses réseaux sociaux et savoir faire parler de soi. Si tu fais un truc qui se démarque, automatiquement les gens vont parler de toi. Vraiment, c’est important d’avoir une bonne équipe. Une bonne attachée presse, un bon producteur, des bons ingénieurs son, des bons beatmakers, des bons réalisateurs… Quand tu as ce package, ça te donne un son et un univers qui se démarquent vraiment, ça peut aller loin.
Les inscriptions pour le tremplin RADAR sont toujours ouvertes. Pour rappel, ce tremplin sélectionne chaque année trois talents émergents, qui sont ensuite accompagnés dans leur ascension en fonction de leurs besoins, pour leur offrir toutes les armes nécessaires pour bien lancer leur carrière.