La politique de Netflix en matière d’annulation de séries est critiquée depuis plusieurs années maintenant. L’année dernière, Bob-Waksberg, le créateur de BoJack Horseman, reprochait par exemple à la plateforme de streaming d’avoir changé de stratégie en cours de route et de ne plus laisser la place au développement de ses créations : “Quand on a commencé BoJack, on était d’accord que le modèle de Netflix était de donner à la série le temps de trouver son audience et de la construire. Je me souviens qu’on m’avait dit ‘Nous espérons que le pic d’audience de la saison 1 aura lieu le jour du lancement de la saison 2.’ (…) Il y avait cet accord pour que les choses prennent du temps.” Il a par la suite expliqué : “C’est une honte qu’ils semblent avoir délaissé ce modèle.”
Face à ses reproches récurrents, Bela Bajaria, directrice des productions télé de Netflix, a défendu le modèle de son employeur : “On produit un grand nombre de séries d’une saison, ce qui peut donner l’impression qu’il y a beaucoup d’annulations. Mais si vous observez les taux de renouvellement, ils sont très bons.” Ce à quoi, Ted Sarandos, le co-directeur général et directeur du contenu de Netflix, a ajouté : “Je pense que beaucoup de séries peuvent être un succès pour exactement ce qu’elles sont et que l’on peut raconter une histoire suffisamment importante pour qu’il y ait une ou cinq saisons. Je pense que l’on entend beaucoup parler des annulations parce que c’est comparé à d’anciennes manières de fonctionner.”
Netflix a annoncé que le taux de renouvellement de ses séries était de 67%, ce qui correspond aux standards de l’industrie d’après les dires de Bela Bajaria et Ted Sarandos. Une statistique qui n’empêchera pas les fans de continuer à se plaindre de l’annulation de certaines séries, à l’image de Mindhunter dont le créateur David Fincher a indiqué qu’il n’y aurait probablement de pas de saison 3.
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