Afin de célébrer la sortie de la GA-2100, G-SHOCK a fait appel à l’illustrateur Ruben Gérard pour réaliser une fresque en plein cœur de la capitale, plus précisément sur la Façade Westfield Forum des Halles à Châtelet. Les influences de cet artiste français oscillant entre pop culture, Art Déco et la tradition japonaise font de lui un profil idéal pour collaborer avec la marque d’horlogerie, qui ne cesse d’innover et de proposer toujours plus de nouveautés.
Imposante et colorée, cette fresque s’accompagne d’une expérience en réalité augmentée qui vient donner vie à l’œuvre de Ruben Gérard. À l’occasion de l’inauguration de cette fresque par un magnifique samedi après-midi de printemps, il a répondu à nos questions.
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
J’ai fait une école d’art à Paris, puis j’ai tout de suite travaillé en freelance. L’illustration, pour moi, c’était un passe-temps. Au bout de quelques années, avec le réseau de clients que je me suis constitué, j’ai commencé à faire de plus en plus d’illustrations, jusqu’à ne plus faire que ça. Depuis sept ans, je fais exclusivement de l’illustration.
Qu’est-ce qui t’as donné envie de te lancer là-dedans ?
Ma passion pour le dessin, tout simplement. Je dessine depuis tout petit. À l’école, je ne faisais que dessiner. Au collège, mes profs de dessin au collège disaient qu’il fallait que je travaille dans la pub plus tard. Après, quand tu sors de l’école, tu ne te dis pas forcément : “Je vais en faire mon travail.” Au départ, c’est difficile de s’imaginer que tu peux vivre de cette passion-là. Et puis finalement tu te rends compte que c’est totalement réalisable, alors tu te lances.
Comment tu juges l’évolution de ton style entre tes débuts et maintenant ?
C’est assez particulier, au début tu dessines un peu tout et n’importe quoi. Tu es hyper influencé par ce que tu aimes. Que ce soit de la BD, des dessins animés, des affiches… Je copiais beaucoup de trucs. J’adorais le mouvement Art Déco, les affiches de propagande et l’animation japonaise. Et comme c’est des inspirations très diverses, au fur et à mesure, tu gardes les choses qui marchent, qui se combinent bien avec ton univers personnel.
La période qu’on vient de vivre, marquée par les couvre-feux et les confinements, a-t-elle eu un impact sur ta créativité ?
Personnellement, cette période a calmé le rythme des commandes. Du coup, je me suis retrouvé un peu seul avec moi-même. Mais ça m’a motivé à faire des choses différentes et à travailler des images qui ne sont pas des commandes. J’ai créé pour moi, de façon désintéressée. Des nouvelles choses sont sorties et m’ont fait avancer. Donc, cette année m’a beaucoup servie !
L’Art Déco, le Japon… Ce sont des inspirations qui viennent de continents différents. Est-ce que ce sont tes voyages qui ont façonné ton art ?
C’est un mélange de mes projections et de mes voyages, en effet. Dans la vie on apprend tous les jours au travers de tout ce que l’on peut voir sur internet, aussi bien les réseaux sociaux que sur les sites dédiés, mais aussi en se baladant dans des librairies par exemple. Donc la culture graphique et artistique propre à chacun se construit comme ça. Le Japon a une culture graphique qui m’intéressait beaucoup, donc c’est forcément un voyage que j’ai fait. Quand tu te retrouves immergé dans la culture directement sur le territoire qui l’a vu naître, tu trouves obligatoirement de nouvelles choses, qui ne sont pas forcément accessibles depuis chez toi.
Comment as-tu pensé cette fresque pour G-SHOCK ?
Le brief de la fresque, c’était d’exprimer l’inspiration de la montre G-SHOCK qui vient du Japon. C’est devenu un produit qui fait partie de la street culture, au mouvement, au sport extrême et qui puise toute son inspiration dans la culture japonaise traditionnelle. Il fallait donc représenter cette forme de dualité. J’ai voulu l’exprimer en montrant des gens habillés de manière hyper traditionnelle dans la rue, qui portent des kimonos et des chaussures en bois, et en même temps, sur l’autre trottoir, des mecs hyper pointus avec les derniers trucs à la mode. C’est cette cohabitation entre la tradition et d’innovation qui m’intéressait. J’ai mis en miroir deux personnages qui sont les mêmes physiquement, mais avec des styles vestimentaires opposés. J’ai traité les corps de manière hyper futuriste avec des formes géométriques simplifiées. À travers ces personnages, on retrouve le passé, le présent et le futur.
Quel est le défi principal sur ce type de fresque ?
J’avais déjà fait des grands formats, mais cette fresque-là est particulièrement grande. Le principal défi, c’est d’arriver à occuper l’espace de manière efficace et élégante sans que ça surcharge trop l’image. En même temps, il ne faut pas que ce soit trop vide. Quand on dessine en petit, il faut porter une attention particulière aux détails parce que chaque défaut se remarque.
Comment arrives-tu à concilier le message que la marque veut porter et ta sensibilité artistique ?
En tant qu’artiste, si on a bien fait son travail, on a déjà un univers propre assez fort. Et la marque qui vous appelle vient chercher ça. Il y a forcément un travail d’adaptation, parce qu’il faut s’adapter aux codes de la marque. Mais là, il se trouve que G-SHOCK a bien fait son travail puisqu’ils sont venus chercher un artiste qui avait à la fois dans ses cordes le côté street, le mouvement et la culture japonaise. Mon univers collait déjà à la marque. Ça arrive de faire des compromis, mais généralement, ce ne sont pas les meilleurs boulots. L’accord avec G-SHOCK c’était que j’avais une carte blanche. Ils n’ont pas eu de surprise en voyant le résultat final, parce qu’ils connaissent mon art.
Découvrez-la fresque et son animation ci-dessous.
Cette fresque est dès à présent visible sur la façade du Westfield Forum des Halles à Châtelet, au 101 Rue Rambuteau.
La G-SHOCK GA-2100 est disponible dès à présent dans les boutiques de la marque.
