Lundi 3 octobre, Paris, une foule d’une centaine de personnes se masse sous le soleil couchant de l’Avenue de la Grande Armée pour espérer y voir Kanye West, qui présente la neuvième saison de sa collection YEEZY à l’occasion d’un défilé surprise. À l’intérieur, Anna Wintour, Demna Gvasalia, Alexandre Arnault et Jaden Smith assistent à une autre surprise, celle de voir « Ye » apparaitre vêtu d’un t-shirt noir marqué du slogan politique attribué aux suprémacistes blancs américains « White Lives Matter ». Provocation politique, le t-shirt de Kanye West déclenche le départ prématuré de plusieurs invités, dont le plus véhément d’entre eux, Jaden Smith : « Il n’y a ici ni excuse, ni art », déclare-t-il après avoir quitté l’événement. Dans un tweet supprimé depuis, Smith évoque publiquement son désaccord : « Je ne peux pas soutenir ce que dit Kanye, il n’a pas le soutien total de la jeunesse ».
11 ans après avoir présenté son premier défilé à Paris, Kanye West a fait de cette Fashion Week une tribune politique sur laquelle il a pu étaler son idéologie, soutenue par Candace Owens, célèbre commentatrice politique américaine proche de Donald Trump. West affirme une fois encore qu’il a effectué sa mue vers l’homme politique pour incarner aujourd’hui les concepts de l’extrême-droite américaine. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Kanye, l’art politique
Sorti en 2004, The College Dropout résonne comme un pamphlet à l’encontre des vices de l’Amérique. Dans « Never Let Me Down », le rappeur raconte la ségrégation vécue par son grand-père, arrêté pour avoir emmené sa fille de 6 ans dans un événement réservé aux Blancs. Le récit d’une histoire familiale traumatisante par laquelle il fut profondément marqué signe son rejet de la politique nationale, qui malgré les apparences, laisse encore place à un racisme omniprésent qui ostracise les voix des Afro-Américains. Le combat pour les droits civiques a toujours fait partie de la vie de Kanye. Né dans l’Arizona, son père Ray West rejoint le mouvement des Black Panther dans les années 60 et fait de la cause noire son combat le plus important. La proximité et la complicité des deux s’illustrent à travers la transmission d’une passion pour l’art. Photographe primé, Ray West « nourri l’intérêt artistique de son fils » en arpentant avec lui des expositions muséales locales. Adolescent, le jeune Kanye s’éloigne de son père en plaçant, comme lui, l’art au centre de sa vie. Kanye échangera les visites estivales rendues à Ray West au profit de la création musicale. « Mon père, c’est moi », déclarera Kanye au sujet de Ray en 2019. À son image, Kanye West fera désormais de l’art politique.
Inspiré de son grave accident de voiture survenu en 2002 et enregistré alors qu’il en portait encore les stigmates, « Through the Wire » évoque une référence politique majeure lorsque l’artiste compare son visage post-accident à celui d’Emmett Till, adolescent afro-américain lynché à mort en août 1955. Torturé, défiguré, Till avait été exécuté à 14 ans d’une balle dans la tête par deux blancs après avoir « dérangé » la femme de l’un de ses deux assassins, tous deux plus tard acquittés de leur meurtre ignoble.
L’héritage personnel de Kanye West va nourrir sa réflexion engagée pour mieux dénoncer un système qu’il juge défaillant. « Jesus Walks » est une manifestation hyperbolique de la violence policière et du harcèlement de cette police contre les Afro-Américains, s’appuyant sur des références à la Bible pour mettre en exergue, avec Chicago comme pavillon témoin, les dérives sociétales des États-Unis. Il en profite pour déconstruire la pudeur habituelle liée à la religion pour intégrer dans son discours des sujets tabous tels que le sexe, les armes, l’argent ou la corruption. « Ni amour, ni pauses », Kanye West brise dans « Two Words », grâce à la voix de Mos Def, le fantasme du rêve américain, en rendant hommage à ces citoyens de la pauvreté : travail précaire, horaires exténuantes, difficultés financières extrêmes. En plus des mots, West utilise la musique pour appuyer l’hommage à la black music à travers l’utilisation de samples de Lauryn Hill, Aretha Franklin, Luther Vandross, Michael Bolton ou Marvin Gaye : une façon de mettre encore mieux en avant leur influence sur la culture des États-Unis. Avec The College Dropout, Kanye West sert avec fraîcheur sa vision politique des États-Unis, consolidée par près de 5 millions de ventes.
Six années après The College Dropout, Kanye West évolue. Le contexte autour du chef-d’œuvre My Beautiful Dark Twisted Fantasy va cristalliser un acte manqué majeur de la vie politique de Kanye West : sa relation avec Barack Obama. À l’aube des années 2000, les États-Unis voient émerger parmi les personnalités les plus influentes du pays deux hommes qui partagent un point commun essentiel, Chicago. Si Kanye West représente sa ville sur la scène artistique, Barack Obama porte Chicago sur le plan politique. Le Sénateur de l’État de l’Illinois incarne l’espoir inédit de devenir le premier Président noir des États-Unis. En 2008, quelques mois avant que ce dernier ne soit élu, Kanye West produit le morceau de Jay-Z « Jockin’ Jay-Z », dans lequel Hova annonce son soutien au futur candidat démocrate. Lors de la Convention nationale démocrate à Denver en août, West affiche publiquement un soutien à Obama et se réjouit de sa nomination de candidat démocrate à la Maison Blanche : « C’est un moment extraordinaire, j’aurais aimé que ma mère puisse voir ce jour ! » L’admiration de Kanye pour Obama est alors réciproque. La même année, Obama parle publiquement de sa rencontre avec Kanye West et Jay-Z : « Ce qui caractérise le hip-hop aujourd’hui, c’est qu’il est intelligent, perspicace, et la façon dont il peut communiquer un message complexe en un espace très court est remarquable. »
Après l’élection de Barack Obama comme Président des États-Unis, il invite Jay-Z à l’inauguration au cours de laquelle sa femme Beyoncé réalisera une performance mémorable, mais la cérémonie se déroule sans la présence de Kanye West. Quelques mois plus tard le rappeur ruine lors des MTV Video Music Awards 2009 le moment de gloire de Taylor Swift, sacrée du prix de la « meilleure vidéo féminine ». Au moment de remercier ses proches et ses collaborateurs, West lui prend le micro et s’exclame : « Taylor je suis très heureux pour toi, je te laisserai finir après, mais Beyoncé a fait l’un des meilleurs clips vidéo de tous les temps ! » En discussion informelle avec des journalistes au sujet de cet événement dans le cadre d’une interview avec CNBC, Obama qualifie West de « jackass », avant de demander aux personnes présentes que ce moment reste entre eux. Cet extrait, qui sera finalement rendu publique, marquera le point de rupture de la relation entre Barack Obama et Kanye West.
West vit très mal ce contexte et l’exprime ouvertement sur Twitter où il s’en prend directement aux médias, qui suite à l’affaire Taylor Swift, avaient contribué à faire de lui un paria : « Je me sens très seul. Très utilisé, torturé, forcé, incompris, vide, très très mal utilisé… Je ne fais confiance à personne d’autre qu’à moi-même ! Tout le monde a un programme. Je ne fais plus de presse. Je ne peux plus être tout pour tout le monde… Très jugé, très scruté, très critiqué ! Je veux que tout le monde sache que j’ai des bas tout le temps mais que je m’en sors ! »
Dans le morceau « Power », issu de My Beautiful Dark Twisted Fantasy, Kanye s’oppose au Président en le citant directement : « Ils disent que j’étais l’abomination de la nation d’Obama. C’est une bien mauvaise façon de commencer la conversation. » Certains passages tels que « Aucun homme ne devrait avoir autant de pouvoir », « Le système est brisé, l’école est fermée, la prison ouverte » ou « Lost in Translation avec toute une nation (référence directe au film réalisé par Sofia Coppola) » laissent entrevoir une critique ouverte à sa politique. West s’introduit comme un influenceur au sens Katzien et Lazarsfeldien du terme. Selon le concept de leader d’opinion développé dans les années 50 par Elihu Katz et Paul Lazarsfeld, Kanye West s’impose comme un homme qui change les esprits de ceux qui l’écoutent. Et c’est précisément ce qu’il veut faire.
Mr. West, l’homme politique
Si Kanye West utilise brillamment son art pour faire passer des messages politiques, le rappeur sait aussi se servir des canaux de communication traditionnels. Aux États-Unis, l’été 2005 est marqué par l’Ouragan Katrina, qui traumatise le pays de sa violence, dévastant la Nouvelle-Orléans et provoquant la mort de 1 836 victimes. Début septembre, de nombreux artistes se mobilisent et organisent un concert pour lever des fonds en faveur des victimes de l’ouragan. Alors qu’il vient de sortir son album Late Registration, Kanye West apparaît à la télévision aux côtés de l’acteur d’Austin Powers Mike Myers. Si ce dernier suit le prompteur rédigé devant lui, West se lance lui dans une diatribe à l’encontre des médias, qui « trahissent » les Noirs « en les faisant passer pour des voleurs quand ils disent des Blancs qu’ils cherchent de la nourriture », avant de terminer par une phrase devenue emblématique : « George Bush doesn’t care about Black people. »
En colère, les cadres de la chaîne décident de couper le passage de l’émission diffusée trois heures plus tard sur la côte Ouest. Désavoué par 50 Cent, le propos de West provoque un impact colossal. Comme le note l’écrivain Mychal Denzel Smith interrogé par le HuffPost dans une enquête dédiée à l’événement, la vidéo intervient au commencement de YouTube, et sa viralité de l’époque fait des sept mots prononcés par Kanye West « la première expression de ‘black rage’ prononcée sur une scène nationale » pour toute une génération de jeunes afro-américains. D’une rare puissance, l’impact politique de Kanye West sera plus tard confirmé par le principal intéressé. Dans une interview accordée à NBC, George Bush déclare en 2010 que les commentaires de Kanye à son égard ont représenté le « point le plus bas » de sa présidence. Conscient de cette influence, l’idéologie de Kanye West se décorrèle progressivement de son art pour voir émerger un homme dont les actions et les prises de paroles laissent entrevoir un avenir politique concret.
Près d’une décennie plus tard, c’est encore aux MTV Video Music Awards que le rappeur verbalise ouvertement son désir politique : « J’ai décidé de concourir à la présidentielle de 2020 ». Désormais, Kanye West endosse la responsabilité des idées qu’il porte comme programme politique. Toutes ses communications sont au service de son agenda.
La mue de Kanye West de l’artiste vers l’homme politique entraine dans son sillage la mutation de ses idées politiques. En 2013, West fait du drapeau des États confédérés d’Amérique, créés en opposition à la réforme de l’abolition de l’esclavage menée par Abraham Lincoln au début des années 1860, un accessoire de mode. Posant avec l’étendard sur le dos ou l’utilisant sur les produits dérivés vendus dans le cadre de la tournée YEEZUS, West s’était expliqué face à la controverse causée par la symbolique ouvertement raciste de ce drapeau : « Le drapeau confédéré représentait l’esclavage d’une certaine façon. C’est ma vision abstraite de ce que je sais à ce sujet, non ? Alors j’ai écrit la chanson, ‘New Slaves’. J’ai pris le drapeau confédéré et je l’ai fait mien. C’est mon drapeau maintenant. Et maintenant, qu’est-ce que tu vas faire ? ». Que faire quand Kanye West explique à Mouloud Achour en 2015 que « le racisme est un concept daté » ?
Déterminé, ce n’est pas grâce à ses paroles progressistes des années 2000 que Kanye accèdera finalement à la Maison Blanche, mais un rapprochement avec l’autre célébrité devenue candidate à l’élection présidentielle deux mois plus tôt que lui : Donald Trump. Dans son costume d’homme politique, Kanye West annonce qu’il n’a pas voté à l’élection présidentielle américaine de 2016, mais que si tel avait été le cas, il aurait voté pour Trump. Par la suite, West demande aux Afro-Américains « d’arrêter de se focaliser sur le racisme », car « le monde est raciste, OK ? », puis suggère ouvertement que l’esclavage subit par les Afro-Américains « ressemble à un choix ».
Récompense du soutien sans limite pour « son frère » Trump, West est reçu en 2018 dans le Bureau ovale de la Maison Blanche par le 45ème Président des États-Unis. L’homme pour qui les symboles sont si importants détaille à l’intérieur de la Maison Blanche son programme politique, casquette « Make America Great Again » ancrée sur sa tête jubilante. Après avoir expliqué que ses propos à l’encontre de George Bush se justifiaient par la « position de victime » dans laquelle il s’était mis, West argumente en faveur de la libération de Larry Hoover, dirigeant de l’un des gangs les plus dangereux de Chicago, tout en dénonçant le taux de criminalité de sa ville. Sur la violence policière, West explique que « les Noirs se tuent plus entre eux qu’ils ne sont tués par la police », et que ces agents « ne représentent pas un problème ». Enfin, à la question de savoir s’il se présentera un jour à l’élection présidentielle des États-Unis, Kanye West répond : « Seulement après lui [Trump], en 2024. »
En face de Donald Trump, West aborde des sujets aussi larges que variés, souvent flous, en s’adressant à travers les oreilles plus ou moins compréhensives de son interlocuteur au peuple américain. Ce discours, il le matérialisera en grande pompe lors de son premier meeting présidentiel organisé à Charleston, en Caroline du Sud.
Vêtu d’un gilet pare-balles sur lequel est écrit « Security », l’artiste qui se rêve président annonce en sanglots « avoir failli tuer sa fille » North dans un discours anti-avortement où il confesse avoir souhaité que Kim Kardashian, son ex-femme, avorte de leur premier enfant. Affirmant un soutien au mouvement américain « pro-life », West Président veut offrir « un million de dollars » aux couples qui font un enfant, rendre la marijuana « gratuite ». Si la mise en scène étonnante et l’imprécision des propos de Kanye West peut décrédibiliser sa candidature, la jurisprudence de son ami Donald Trump prouve que chacun de ses mots doit être pris au sérieux.
Ayant annoncé sa candidature trop tard pour pouvoir se présenter sans parti à l’élection présidentielle de 2020 dans la plupart des États, Kanye West réaffirme à Charleston son envie de devenir le leader politique de son pays.
Ye, White Lives Matter et la goutte de trop
Présent au sein de la capitale française dans son costume d’artiste, Kanye West montrait début octobre la « YEEZY SZN 9 » dans le cadre de la Fashion Week de Paris. Fier de sa présentation, « Ye » promeut devant son audience le slogan « White Lives Matter », jugé « discours de haine » par l’ONG américaine « Anti-Defamation League » et largement utilisé par les suprémaciste blancs aux États-Unis, à l’instar du Ku Klux Klan. Nouveau pavé provocateur jeté dans la marre qu’il foulait la veille avec ses bottes gargantuesques pendant le défilé Balenciaga, Kanye West auto-sabote la promotion de son art. Détruisant instantanément tout intérêt légitime que le public pourrait porter à une collection de vêtements aussitôt oubliée, il profite de son statut d’artiste pour énoncer son idéologie politique.
Après le drapeau des États confédérés américains, la casquette « Make America Great Again », « Ye » se réfère une nouvelle fois aux symboles forts de l’extrême-droite. West se retrouve encore dans la tourmente, main dans la main avec la célèbre commentatrice politique américaine Candace Owens, sa partenaire de choix dans l’outrage politique. Tristement célèbre pour avoir été citée comme la « principale inspiration » de Brenton Tarrant, qui tua de sang-froid 51 personnes dans deux mosquées lors des attentats de Christchurch, elle est une influence politique profonde pour Kanye West. Ouvertement fan de sa « façon de penser », West s’est récemment affiché aux côtés d’Owens lors de l’avant-première du documentaire « Le plus grand mensonge jamais vendu : George Floyd et l’ascension de Black Lives Matter », long-métrage dans lequel les causes de la mort de Floyd sont remises en causes. Kanye West affirme dans le podcast « Drink Champs » que George Floyd est mort à cause de la consommation de fentanyl, et que le genou de son meurtrier Derek Chauvin, condamné en juillet dernier à 21 ans de prison, « était à peine sur son cou ». Une ineptie de plus pour celui qui avait offert en 2020 deux millions de dollars à la famille du défunt.
Après avoir attisé la polémique, Kanye West se place au cœur de l’actualité, et va assurer un service après-vente sulfureux de ses propos subversifs en enchaînant les interviews, stratégie traditionnelle d’un personnage politique aguerri.
Critiqué par le rappeur Sean Combs, alias P. Diddy, West accuse ce dernier d’être contrôlé « par le peuple juif ». Dans le podcast « Drink Champs », Ye se lance dans une diatribe antisémite affirmant successivement que « les médias juifs l’ont bloqué », « que les Juifs possèdent la parole des Afro-Américains », ou que les « Juifs sionistes » sont responsables de la médiatisation de la relation entre son ex-femme Kim Kardashian et Pete Davidson. En réponse au créateur de mode Dov Charney, qui invitait le rappeur à aller visiter le musée américain de commémoration de la Shoah, le rappeur lui rétorqua d’aller visiter le « Planning Familial », qu’il compare « à notre musée de la Shoah », en référence aux positions de ce dernier sur l’avortement. Suite à l’accumulation des propos récents prononcés par Kanye West, Balenciaga, la marque avec laquelle Ye a connu ses plus gros faits d’armes récents dans l’industrie de la mode, a annoncé dans un communiqué laconique « ne plus avoir de relation ni de projets futurs en lien avec cet artiste ». Conséquence immédiate, la collection « Yeezy Gap Engineered by Balenciaga », a été retirée de la vente par la maison française.
Dans une interview avec Tucker Carlson, personnalité conservatrice de la chaîne Fox News, Kanye affirme « ne pas se soucier des avis des gens » : « Je performe pour un public composé d’une seule personne, et cette personne c’est Dieu ». S’il est tout à fait impossible de savoir ce que Dieu pense des frasques Kanyiesque, l’artiste a déjà subi de nombreux préjudices à cause de ses propos et de ses provocations. Longtemps, Kanye West a pu justifier ses messages aussi subversifs qu’impromptus par le trouble bipolaire dont il souffre.
Cette fois, les actes de Kanye West portent de réelles conséquences. À la suite de ses propos antisémites, l’artiste est suspendu d’Instagram et de Twitter. Après Balenciaga, Adidas a annoncé mettre immédiatement fin à sa collaboration avec West, affirmant ne pas pouvoir « tolérer l’antisémitisme ou toute autre forme de discours haineux. » Selon Forbes, la fortune personnelle de l’artiste sans son contrat avec Adidas est passée de près de 2 milliards de dollars à 400 millions. Moins d’une semaine après l’avoir embauché, West a également été lâché par son avocate Camille Vasquez, comme par sa banque JP Morgan. L’une des plus grandes agences de talents d’Hollywood CAA, a également mis un terme à sa relation avec Kanye, affirmant « ne pas pouvoir supporter les discours de haine ou l’antisémitisme ». Kim Kardashian, qui avait déjà précédemment défendu son ex-mari « que les médias diabolisaient », a cette fois dénoncé ces « discours de haine qui ne sont jamais excusables ». Impacté artistiquement, financièrement et plus isolé que jamais, Kanye West a-t-il fini par payer le prix de ses mots ?