Nikola Karabatic : “J’ai envie d’inspirer les futurs handballeurs à se dépasser” – Interview Olympics

Qu’est-ce qui motive encore lorsqu’on a tout remporté ? Cette question, peu de sportifs peuvent se la poser, excepté une rare élite qui ne cesse de gagner. Celle que les adeptes les plus fervents de X appellent les G.O.A.T, les Greatest of All Time. Nikola Karabatic fait clairement partie de cette caste de légendes. Entre les championnats, les coupes nationales et les compétitions internationales, le handballeur a remporté pas moins de 72 titres. Le dernier en date ? Son 16ème championnat de France gagné cette saison à 40 ans en jouant dans l’un des meilleurs clubs d’Europe, le Paris-Saint-Germain handball. Mais c’est surtout son palmarès en Équipe de France qui illustre le talent de celui qui a été nommé 3 fois meilleur handballeur du monde. Avec 4 titres de champion du monde, 4 de champion d’Europe et surtout 3 sacres aux Jeux Olympiques “la compétition la plus difficile” selon lui. 

Alors on repose la question, qu’est-ce qui motive encore lorsqu’on a tout gagné ? Nikola Karabatic semble avoir trouvé sa réponse : un dernier titre olympique en sélection, chez lui en France et avec son frère Luka. Une vraie fin de carrière de G.O.A.T.

À quel moment tu as décidé de mettre un terme définitif à ta carrière, il y a eu un déclic ?

Je n’ai pas eu de déclic, de moment où je me suis dit “ça y est, j’arrête”. C’est venu petit à petit. Après les Jeux de Tokyo en 2021, je suis reparti sur une saison avec le PSG. Je me sentais bien mais j’avais 37 ans et je me suis dit “bon voilà à partir de maintenant, je vais faire le bilan chaque saison pour voir comment je me sens physiquement, me poser les bonnes questions. Est-ce que je suis assez frais, est-ce que j’ai les ressources mentales pour repartir pour une nouvelle saison, est-ce que je prends encore du plaisir sur le terrain ?”

Et puis finalement, l’année 2023-2024 est arrivée avec les Jeux de Paris au bout. Avant la saison, je me suis posé comme d’habitude. Le corps ça allait plutôt bien, l’envie était toujours là… Et je me suis dit si j’arrivais à tenir cette saison, ensuite, j’arrêterais. Parce que finir sur une saison avec tant d’enjeux que ce soit en club ou en équipe de France, avec la possibilité de faire les J.O à Paris, à domicile, il n’y a pas plus beau comme finish et comme challenge aussi. C’était le moment parfait. En plus en l’annonçant dès le début de saison, je ne me laissais aucune porte de sortie en me disant “ah peut-être que j’en fais une en plus !”. L’annoncer dès le début ça m’a permis de savourer cette dernière, de la vivre différemment. J’ai le sentiment que c’était un au-revoir des deux côtés et de belles fêtes entre le public et moi et j’ai reçu un super accueil dans tous les gymnases… Je savais qu’à chaque fois que j‘allais dans un club, ce serait la dernière fois.

Tu as eu une carrière très longue. Qu’est-ce que tu as dû adapter pour continuer à évoluer à très haut niveau ?  

Il y a eu plusieurs paliers dans ma carrière mais très tôt, j’ai pris conscience que si je voulais atteindre mon objectif, à savoir rester le meilleur au monde individuellement et collectivement avec mes équipes, il faudrait être bon sur le terrain, à l’entrainement mais aussi faire attention à tout ce qu’il y a à côté. L’hygiène de vie, la récupération, les étirements… Plus ton corps vieillit, plus ça prend de l’importance. Le but c’est vraiment de ralentir le déclin physique le plus possible. C’est d’autant plus important quand tu joues dans de gros clubs comme le PSG, que tu joues en équipe de France, en Ligue de Champions contre des adversaires qui eux, sont dans leur prime ou leurs meilleures années physiques.

Et puis au-delà du physique, il y a aussi l’énergie mentale. Il faut l’optimiser. Quand tu as 40  ans, que ça fait 20 ans que tu es sur les terrains, c’est nécessaire de s’affranchir du côté rébarbatif, du côté “encore un entrainement, encore une saison…” que peut avoir le quotidien et d’être reconnaissant de pouvoir continuer à évoluer au haut niveau comme je le fais. 

Tu évoques la préparation, la discipline… Pour tes derniers J.O tu as changé quelque chose dans ta façon de te préparer ? 

Non, ce seront mes cinquièmes Jeux donc j’ai un peu d’expérience par rapport à la préparation. J’essaie d’appliquer les recettes que j’ai utilisées toute ma carrière, surtout sur les années olympiques, c’est-à-dire faire la meilleure saison avec mon club parce que c’est ce qui détermine ton état de forme derrière quand tu arrives sur les Jeux. Et ils arrivent toujours après de grosses saisons quand tu as déjà plus de 70 matchs dans les jambes. Cette saison, il faut ajouter l’Euro de janvier en plus. On est dans un état de fatigue assez avancé. 

Tu disais dans une interview que les J.O c’était la compétition la plus difficile. Pourquoi ? 

Parce que déjà, il y a un processus de qualification assez exigeant. Il faut être champion du Monde ou champion d’Europe pour se qualifier et sinon les autres équipes passent par des TQO (Tournoi de Qualification Olympique) très compliqués, deux ou trois mois avant les Jeux. Mais ce qui rend la compétition difficile à mon avis, c’est la pression qu’il y a autour et la pression que toi, tu te mets : tu joues la plus grande compétition qui soit, à laquelle tout athlète, pas seulement handballeur, rêve de participer. Quand tu remportes une médaille olympique, tu rentres au panthéon du sport mondial et de l’histoire du sport. C’est cette pression qui rend la compétition aussi difficile. 

Les Jeux de Paris marqueront la fin de ta carrière. Ce sera à domicile en plus. Il y a une pression particulière, j’imagine, pour ces Jeux ? 

Bien sûr. Il y a déjà la pression et la volonté de participer et c’est ce qui est beau aussi en sport collectif. Il y a tellement de paramètres, de concurrence et la sélection est plus drastique pour les J.O. Là, on a 14 places avec 3 remplaçants dans l’équipe alors que sur un championnat d’Europe, on part à 18/20 joueurs. Rien que de vivre l’aventure de la préparation, c’est déjà quelque chose ! On sait que ça va être dur physiquement, il y aura beaucoup d’entrainement et de concurrence, on va partir en stage de préparation à Tignes et ça va être chaud. Mon objectif à court terme, c’est déjà de faire partie de l’équipe et une fois qu’on sera dedans, de vivre ces Jeux. 

Évidemment, pour répondre à ta question, la pression durant les Jeux sera immense, on sera à la maison devant notre public, nos amis, notre famille ça va être énorme. Aucun athlète français n’a eu la chance de faire des Jeux à domicile, les derniers, c’était il y a 100 ans ! Donc à mon avis, on va bien la sentir la pression (rires). 

Il y a une forme d’humilité dans ce que tu dis parce que tu ne te considères pas privilégié malgré ta stature. Et tu sembles accorder beaucoup d’importance au processus de sélection.

Oui, c’est un paramètre qu’il faut toujours garder en tête. C’est différent de la vie de club dans laquelle tu es sous contrat, souvent sûr de jouer, d’être dans l’équipe. En équipe de France, personne n’est irremplaçable. Il faut mériter sa place, mériter de porter ce maillot bleu qui a remporté tant de victoires. Ça, c’est un état d’esprit qu’on qu’on essaie de transmettre en sélection : ne jamais se relâcher, ne jamais se croire arrivé au sommet parce que dans le sport tout va très vite. 

Quelles sont les plus grandes forces de cette équipe de France à ton avis ? 

Actuellement, c’est le talent pur, le talent brut, sportif et physique. À chaque poste, on a des phénomènes du hand mondial, des talents individuels énormes qui ont tous la capacité de faire basculer une rencontre. C’est aussi le challenge : faire en sorte que l’équipe joue bien ensemble quand tu as autant de bons joueurs, veiller à ce que chacun récolte la part de lumière et de responsabilité qu’il mérite. On a réussi à le faire aux championnats d’Europe et on espère qu’on va aussi réussir aux Jeux. 

En équipe de France, tu as un peu eu tous les statuts finalement, le petit jeune, le joueur star, maintenant tu es le grand frère. Comment on gère ces changements de statut-là ? 

C’est assez naturel en tout cas chez moi. C’est cette capacité d’adaptation que j’ai essayé de développer tout au long de ma carrière. Je pense que c’est nécessaire de savoir s’adapter, de savoir évoluer, progresser, changer de statut ou de rôle avec l’âge pour rester pertinent le plus longtemps possible. Aujourd’hui, j’ai 40 ans. Je ne peux plus faire les choses que je faisais à 25 ou même 30 ans, je compose avec mon physique aussi mais toujours en voulant apporter une plus-value à mon équipe. C’est ce rôle de grand frère que j’ai en sélection, apporter mon expérience à ceux qui ont pris la relève niveau leadership sur le terrain et en dehors, d’être là en tant qu’appui de mes coéquipiers ou même des coachs.

Et puis, je suis très heureux de voir les jeunes générations arriver en sélection. J’ai vu le parcours de ces joueurs, je les ai vu évoluer, progresser, faire des erreurs, faire des matchs de fou et puis je les ai vus devenir des cadres de l’équipe de France. Les voir arriver ça donne de l’énergie, de l’adrénaline. Je dois me me maintenir à leur niveau et je suis très fier d’être à leur côté, de traverser les générations. Je vois cette flamme qu’ils ont, cette envie de marquer l’histoire de leur empreinte comme l’a fait l’ancienne génération. 

Vous avez conscience de promouvoir le hand français quand vous jouez dans une telle compétition ? 

Bien sûr, en tant que handballeurs tricolores, notre histoire est intimement liée aux Jeux Olympiques, depuis les Jeux de Barcelone et les premiers exploits de la génération des Barjots en Équipe de France. On a conscience que c’est une vitrine incroyable pour montrer notre savoir-faire français au niveau du handball. En plus maintenant, les filles performent aussi. On est tenants du titre olympique homme et femme en même temps, ça c’est énorme. Plus largement, on se sent comme des locomotives du sport-co français et on était hyper fiers de voir autant de sports-co performer et ramener des médailles à Tokyo. 

Tu as joué dans beaucoup de championnats et tu as beaucoup gagné en club et en sélection… Qu’est-ce qui continue à motiver quand on a autant gagné ? 

J’ai eu la chance de jouer dans des grandes équipes avec de très grands joueurs et des internationaux. Chaque saison, j’ai eu la possibilité de gagner des titres de champions, de me battre pour des final 4 de Ligue des champions. C’est hyper motivant de savoir que chaque saison, tu as la possibilité d’agrandir encore ton palmarès, de gagner des titres, de rentrer dans l’histoire. J’ai cet état d’esprit de compétiteur qui m’a toujours fait garder mon envie de gagner et de marquer l’histoire du sport et du handball français. C’est ancré en moi. Après, pendant les saisons, tu as toujours des moments où ta motivation fluctue, où tu es un peu moins en forme, c’est là que tu utilises des petits artifices, des petites techniques. Mais je joue pour de grandes équipes que ce soit au PSG ou en sélection, j’ai envie qu’à la fin de ma carrière, on accroche mon maillot dans les salles, que les futurs joueurs voient mon nom et que ça leur donne envie de se dépasser.

Jouer au PSG, j’imagine que c’est particulier notamment parce que tu y évolues avec ton frère, Luka qui est en plus sélectionné régulièrement en équipe de France. Ça doit être particulier de jouer avec son frère. Comment tu la gères cette relation sur le terrain ? 

C’est un joueur à part pour moi. Le fait d’évoluer avec lui en tant qu’arrière/demi-centre sur un poste complémentaire au sien (pivot) en plus, c’est un vrai atout pour nous au PSG comme en EDF parce qu’on a cette connexion naturelle, on sait comment chacun réagit. Et évidemment c’est une sensation exceptionnelle de jouer avec son frère. À la base, je ne pensais jamais jouer avec lui puisque c’est surtout du tennis qu’il a fait au début, il avait arrêté le hand. Et il était excellent au tennis, il était le numéro 1 français chez les jeunes pendant un moment ! Finalement il est revenu au hand et j’ai pu lui apporter mes conseils. Bon aujourd’hui je n’ai plus rien à lui dire, il est capitaine au PSG et en Équipe de France (rires), on peut vraiment savourer le fait de jouer ensemble. 

Pour ton dernier match en club, le PSG a organisé le jubilé à l’Accor Arena et c’est sold-out. J’imagine que ça t’a touché cette action de la part du club ? 

C’est clair. Quand notre manager général, “Titi”, Thierry Omeyer me dit “on va faire le dernier match à l’Accor Arena, on pense que ça va être cool et qu’on peut sold-out”, j’étais vraiment très surpris et touché. C’est génial. En équipe de France, on joue souvent à l’Arena et on remplit mais en club, on ne l’avait jamais fait. Pouvoir le faire sur mon dernier match, c’est toute une symbolique parce que c’est une salle qui compte beaucoup pour moi. Ca montre aussi que le PSG handball peut remplir une salle comme celle-ci en mode NBA, ça me rend très fier, c’est énorme ! 

Si tu devais retenir le meilleur moment de ta carrière, ce serait lequel ? 

Il y en a pas mal (rires). Il y en a presque un pour chaque saison. Le dernier grand moment pour moi, bien sûr, c’est ce championnat d’Europe remporté début 2024 mais avant, c’est la victoire aux J.O de Tokyo. C’était ma première médaille olympique avec mon frère mais aussi avec toute une génération de joueurs qui n’avaient jamais gagné de Jeux Olympiques et pas mal d’autres qui avaient perdu 4 ans auparavant à Rio. Même d’un point de vue individuel, c’est un grand souvenir parce que je reviens d’une année difficile marquée par ma première grosse blessure : une rupture des ligaments croisés du genou. Le parcours avant de revenir a été compliqué mais ça ajoute à l’émotion de ce titre. 

De façon générale, même si j’ai beaucoup gagné, il y a aussi eu aussi beaucoup de moments difficiles dans ma carrière avec les blessures, les ligaments croisés notamment, j’ai aussi traversé le décès de mon père qui était très important pour moi. Mais j’ai toujours essayé de prendre ces moments comme des forces, des challenges qui m’ont permis de grandir et d’avancer. Quand le chemin est difficile, ça rend la victoire encore plus belle. 

À la fin d’une carrière comme la tienne, quand on joue sa dernière saison comme tu l’as fait cette année, on ne retrouve pas les mêmes émotions que lorsqu’on a commencé, lorsqu’on était jeune ? 

Totalement et c’est aussi pour ça que je voulais l’annoncer dès le début. Parce que je savais aussi que d’une manière ou d’une autre ma position vis-à-vis de ma pratique allait aussi évoluer. C’est vrai que quand tu es en milieu de carrière, tu es plutôt tourné vers les records, gagner des titres, des matchs, faire des stats… Tu es dans une pression perpétuelle. Là, c’est différent parce que tu sais qu’après, il n’y a plus rien, que tu n’as rien à attendre ou à prouver donc tu es vraiment concentré sur ce que tu fais avant que ça ne s’arrête. C’est un peu comme si tu allais mourir, tu prends tout ce que tu as à prendre, tu profites chaque jour, chaque entrainement. 

Ton père était handballeur professionnel, le handball ça a été une évidence pour toi dès l’enfance ?

Toujours ! J’ai commencé quand je devais avoir 5 ou 6 ans et puis comme mon père était lui même handballeur, j’allais souvent à ses matchs, à ses entrainements. J’ai fait pas mal de sports différents quand même, c’est vers 9 ou 10 ans que j’ai eu cette vocation : “je veux être pro, je veux jouer en équipe de France, je veux être le meilleur au monde”. J’ai un peu continué à faire d’autres sports mais dans ma tête c’était “hand, hand, hand”. J’avais déjà cette vision et cette envie. Il y avait cette sorte de flamme intérieure, ce truc qui t’habite : tu es motivé et tu sais ce que tu veux faire dès 10/12 ans. Déjà à l’époque je ne laissais personne gagner, je ne voyais que la victoire, c’est tout ce qui comptait. 

Justement cet esprit de compétiteur, est-ce qu’il ne dépasse pas même le sport ? Tu aurais pu choisir une autre discipline pour performer ? 

Je pense que c’était très lié au sport que faisait mon père. Si il avait fait un autre sport professionnel, je me serais lancé dans la même discipline. La compétition c’était très ancré dans notre famille et c’est en partie lié au fait d’avoir un papa athlète. Tu as envie de le dépasser, de lui prouver ta valeur, de le rendre fier. Ça m’a beaucoup poussé. Et dans un autre sport, j’aurais certainement eu ce même état d’esprit, cette même volonté de briller.

Le championnat français est devenu de plus en plus important parmi les compétitions européennes. Dans quelle mesure ça participe au fait que la France soit performante en handball sur la scène internationale ?

C’est un vrai plus d’avoir un fort championnat. Quand j’ai commencé en première division française, j’étais à Montpellier. À l’époque, c’était le meilleur club français. Mais le championnat n’avait pas le niveau qu’il a aujourd’hui. Il n’y avait pas cette densité, cette qualité de joueurs. Les meilleurs étrangers n’avaient pas forcément envie de venir en France. Ils allaient souvent en Allemagne ou en Espagne et surtout, toi en tant que joueur français, il fallait que tu partes dans ces championnats pour progresser et passer un cap. Il y avait même une période ou quasiment tous les meilleurs joueurs de l’équipe de France jouaient à l’étranger. Et puis le championnat français s’est amélioré et ça a basculé en même temps. Bien sûr il y a toujours de grands joueurs qui évoluent dans les gros clubs ailleurs comme Barcelone, Kielce ou Veszprém par exemple. Mais le contingent de joueurs de la sélection qui jouent en France est aussi grand voir plus grand aujourd’hui que celui des internationaux qui jouent à l’étranger. 

A cela, il faut ajouter qu’un championnat fort et attractif, c’est aussi bon pour notre formation. Tous les jeunes qui arrivent des équipes réserves, touchent directement le très haut niveau en s’entrainant, voire en jouant avec le gratin mondial, avec ou contre des joueurs expérimentés et des internationaux. Ils progressent beaucoup plus vite.

Malgré un bon championnat et une équipe de France qui fait partie des meilleures sélections mondiales, j’ai le sentiment que le handball est encore sous-médiatisé en France. Qu’est-ce qu’on pourrait faire à ton sens pour améliorer ça ? 

C’est vrai qu’on a toujours eu un décalage entre les résultats surtout en équipe de France et le niveau médiatisation du hand dans notre pays. Même si ça a évolué en positif, il y a aussi ce gap entre le niveau d’attention médiatique qu’on reçoit en sélection et au niveau des clubs. C’est le niveau de médiatisation des clubs qui pêche à mon avis et pour ça, il faut qu’on arrive à avoir 16 équipes professionnelles et bien structurées en première division, capables d’attirer du public et d’avoir une assise financière en place avec des sponsors. C’est un peu ce qu’a réussi le rugby alors que paradoxalement, ils sont moins efficaces en sélection nationale. Pourtant le championnat est solide, ils ont des mécènes, montent des centres d’entraînements, attirent les diffuseurs… C’est ce qu’il faut qu’on arrive à mettre en place et c’est le défi du handball pour les prochaines années.