Nike et Carhartt WIP ont pour la première fois collaboré autour de 4 paires iconiques de la marque à la virgule, repensées par Carhartt WIP avec leurs matériaux emblématiques.
Pour présenter en exclusivité les modèles incontournables que sont la paire classique d’Air Force 1, la paire d’Air Force 1 Utility ainsi que l’Air Max 95, Views est allé à la rencontre de plusieurs forces créatives aux parcours atypiques et qui, à l’image de la collaboration entre Nike et Carhartt WIP, ont mis la créativité et l’envie d’entreprendre au coeur de leur projet. Portraits et découverte des sneakers en images.
Jules Fauvey, éducateur de football, Artjacking
Pour les amateurs de la nuit lyonnaise, son nom est sans doute familier. Il est pourtant loin d’être aujourd’hui encore un oiseau de nuit, même si le nom Artjacking résonne encore bien souvent dans les bouches des adeptes de soirées hip-hop à l’approche des week-ends, tant il a su imposer la patte de son crew sur cet univers si particulier. Sa trajectoire était pourtant au départ toute autre et c’est à force de persévérance et grâce à une motivation sans faille que Jules a pu mener à bien ses différents projets, puisque, 10 ans en arrière, il était encore en centre de formation de football, joueur de National et donc bien loin de ses activités actuelles. Il est aujourd’hui éducateur de foot, organisateur de soirées et d’évènements, réalisateur de collaborations et coiffeur privé. Un savant mélange des genres, que le tout jeune trentenaire maîtrise à la perfection, puisqu’il est aujourd’hui épanoui dans ses différents projets.
Grand passionné de football, joueur depuis ses 5 ans, il a toujours gravité autour de cet univers : la passion au départ, le concret ensuite. Après avoir arrêté le football, il y replonge très rapidement : “J’ai arrêté en arrivant à Lyon il y a 6 ans, le terrain, le vestiaire… Ça me manquait. Je suis venu à ça assez naturellement, passer de l’autre côté. C’est prenant, c’est passionnant. Là, je vais passer le premier diplôme qui apporte une reconnaissance professionnelle.”
Son autre grand passion n’est autre le hip-hop, cette dernière étant au coeur de son projet Artjacking : Jules porte donc de nombreuses casquettes qui lui permettent de s’épanouir et de faire de ses passions sa vie. “Avec Artjacking, on est sur de l’organisation de soirées, avec des résidences dans des clubs de Lyon et parfois ailleurs en France. On essaie de faire d’autres choses, comme des fringues, du merch, on est tous branché foot donc on fait aussi des choses autour de ça, comme une Ligue de foot qu’on avait monté à Lyon il y a un quelques temps. À un moment, j’ai aussi fait des études de coiffures et donc, parfois encore, je coiffe un petit peu.”
Iman Fary, apprentie pâtissière
La vingtaine à peine passée, Iman Fary a pourtant déjà derrière elle un parcours plein de rebondissements, partant du monde des arts plastiques pour arriver à celui de la pâtisserie, après une escale de deux ans dans l’univers du design de mode. Après ces deux années passées à confectionner des pièces et à enchaîner les stages dans diverses maisons de création, la jeune femme décide de tout plaquer pour revenir à sa grande passion : la pâtisserie. Avec toujours au coeur de sa démarche, l’envie de créer et de prendre du plaisir en entreprenant au travers d’un médium certes différents, mais à travers lequel Iman retrouve le sens esthétique qu’elle a appris à développer au cours de sa précédente formation.
“Ce n’était pas le projet initial” explique-t-elle en riant. “Avant, j’étudiais le design de mode. Finalement, après un an je voulais déjà arrêter, mais j’ai décidé d’avoir mon diplôme et de partir ensuite. L’idée de la pâtisserie s’est imposée petit à petit, au fil de ma deuxième année, jusqu’au moment où j’ai décidé de me lancer. Le plus dur, je pense que c’était de terminer mon diplôme et de l’avoir… Mais j’ai entrepris tout ça car la pâtisserie est ma passion depuis toujours. Je m’y suis prise de cette manière parce que quand on est à l’école, au collège par exemple, et qu’on a des notes correctes, les formations professionnelles… Ce n’est même pas présenté comme une option.”
Iman a donc suivi dans un premier temps, son bac en poche, la voie des arts appliqués, avant de continuer sa formation dans la mode, pour tout basculer sur une autre formation toute aussi manuelle, mais encore plus demandeuse, la pâtisserie. “J’ai suivi la voie des arts appliqués mais ça n’a pas marché pour moi. J’avais besoin de faire des choses avec mes mains et de sentir que je me lançais dans une vie qui me plairait… Dans la mode, je me voyais déjà à 30 ans, en semi burn-out, à me dire que j’aurais pu faire de la pâtisserie, alors je préfère m’y mettre dès maintenant.”
Tommy Dessauge, tatoueur
Tatoueur depuis bientôt 4 ans, Tommy a tout mis de côté pour se lancer dans cet art qui le passionne et au service duquel il met toute sa créativité. Il travaille dans son propre studio depuis quelques mois, après plusieurs années passées en salon de tatouage et en apprentissage. Alors qu’il n’était pas très bon en dessin, il a réussi à trouver un apprentissage en tatouage lorsqu’il suivait des études de graphisme, ce qui lui a permis durant deux ans de perfectionner la qualité de ses dessins et d’apprendre toutes les techniques de tatouage. “Pendant deux ans, du matin au soir je pouvais dessiner et ça m’a permis de réussir à devenir assez bon” précise-t-il. Cette passion lui était venue grâce à la musique, à force d’observer les artistes entièrement tatoués.
Il décrit son processus créatif en ces termes : “Soit les gens viennent me voir avec une idée, un projet très défini et je m’exécute, soit on me donne quelques idées à partir desquelles je suis libre de créer un projet… Parfois aussi, on me donne carrément des dizaines de fichiers pour que je comprenne vraiment l’inspiration des personnes. Mais ma vraie passion dans le tattoo, c’est le style japonais. C’est vraiment ça qui me parle à fond.” Son parcours n’a néanmoins pas été de tout repos, étant donné que le milieu du tatouage est très codifié et que de nombreux critères peuvent être éliminatoires. De petites galères en grandes périodes de démotivations, Tommy a réussi, à force de détermination, à s’inscrire durablement dans ce paysage. Et malgré la concurrence de plus en plus rude, son style très identifiable lui permet de plus en plus d’émerger de la masse. “Je n’ai jamais lâché, c’est un milieu dans lequel tu te remets très souvent en question et j’ai vraiment dû être très motivé car il y a beaucoup d’embûches quand tu veux devenir tatoueur” ajoute-t-il.
La collaboration entre Nike et Carhartt WIP sera disponible le 6 décembre sur le Nike Launch ainsi que chez certains revendeurs agréés.
Remerciements : Iman Fary, Jules Fauvey, Tommy Dessauge
Photographes : Alex Mouchet / Léo Devaux
Textes : Léo Devaux