Si Jeremiah n’est arrivé que très récemment sur le radar des fans de rap français, le jeune artiste n’est pas franchement un débutant. Celui qui a commencé le rap en 2013 profite tout simplement ces derniers mois d’un travail de longue haleine sur sa musique, avec en guise de récompense une très récente signature chez Sony Music France et plus particulièrement dans le label Arista.
L’occasion pour nous de faire le point avec lui sur son début de carrière, son ascension, sa récente signature chez Sony ou encore son amour pour la musique. Entretien.
Tu peux te présenter ?
Moi c’est Jeremiah, sur Instagram Jeremiahspottie. Je fais de la musique, du rap, du RNB, je mélange un peu les styles. De la disco aussi, tout ce qui bounce finalement.
Tu écoutais quoi plus jeune ?
Petit, mon père me faisait beaucoup écouter Bob Marley. C’était beaucoup de Reggae à la maison. Ma mère était plus Earth, Wind and Fire d’où le coté disco j’imagine. Moi de mon coté j’écoutais beaucoup Usher et 50 Cent.
C’est quoi ton premier souvenir de musique ?
Mon premier souvenir de musique c’est surement le concert des Steel Pulse, un groupe de Reggae, je devais avoir 4 ou 5 ans.
T’as commencé quand la musique ?
J’ai commencé à rapper en 2013 et j’ai pris les choses sérieusement en 2016.
Comment tu t’es mis dans la musique ?
J’ai toujours été passionné, j’ai baigné dedans, mon père avait un groupe de Reggae. J’avais un pote qui habitait à Jourdain dans le 19eme chez qui j’allais souvent. Au début on faisait des freestyles entre potes pour rigoler, et mes potes trouvaient que j’étais bon du coup j’ai commencé à prendre ça plus au sérieux. Mais même si ça n’était pas arrivé je pense que j’aurais quand même fait de la musique.
Comment tu décrirais ta musique ?
Ma musique c’est beaucoup d’émotion. Un peu d’égotrip aussi, et j’essaye de rester le plus sincère possible.
C’est quoi ton processus créatif ?
Je bosse avec mes beatmakers, on discute beaucoup de vibes, de ce que j’aime en ce moment, on bosse sur une prod et je commence à écrire.
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Ma vie de tous les jours, ce que je vis au quotidien.
Ça a changé quoi de signer chez Arista ?
C’est lourd, c’est différent. Comme beaucoup de rappeurs je pense que j’ai mangé de l’indépendant avant ça. Ça fait du bien d’avoir une équipe beaucoup plus structurée, de savoir où je vais. J’ai confiance en eux, en ce que je fais.
Ça change ta manière de travailler du coup ?
Ça change ma manière de bosser parce que maintenant je peux écrire au studio. Avant comme le studio je le payais de ma poche je prenais juste des heures pour poser. Ça m’offre un nouveau confort, c’est cool. mais je préfère toujours écrire chez moi, ça me permet d’écrire des textes un peu plus concis. Je suis plus concentré chez moi.
Comment t’as travailler ton EP que tu viens de sortir ?
J’ai commencé à bosser dessus en 2019. j’avais commencé par un morceau qui s’appelle “Fiesta”. Je devais tourner le clip au Mexique mais ça ne s’est pas fait. Du coup je continuais à enregistrer des sons et j’ai décidé de ne plus clipper “Fiesta” mais “Tequila” au Mexique. Le fait que je ne puisse pas clipper “Fiesta” à l’époque, finalement ça a été une bonne chose, ça m’a permis de travailler sur d’autres sons et j’ai fait “Téquila”, le morceau qui a été repéré par Arista.
Ta musique sonne très internationale, t’as une forte envie de t’exporter ?
Au début je bossais vraiment au feeling, je ne pensais pas du tout à l’international et en y réfléchissant on s’est dit qu’on allait bosser dans cette direction. Du coup, on a choisi de ne pas clipper en France. Ce serait bien que ça marche aussi à l’inter. Je pense que c’est l’objectif de chaque artiste, de ne pas être seulement écouté dans son pays d’origine.
C’est quoi la suite pour toi ?
Je bosse sur mon premier album, ça avance bien je suis content. Ça va être un mélange de tout ce que je sais faire. Je vais essayer de me dévoiler un peu plus. Hâte de vous faire écouter ça.
Life Is So Beautiful, le dernier EP de Jeremiah, est disponible sur toutes les plateformes de streaming.