“Je n’ai jamais cessé d’être un enfant des favelas.” Adriano est récemment revenu en longueur sur sa carrière, dans un témoignage publié sur The Player’s Tribune. De son enfance dans les quartiers pauvres de Rio à son explosion sous le maillot de l’Inter Milan, le brésilien se raconte comme jamais auparavant. Adriano confie s’être perdu en seulement 9 jours, entre le 25 juillet, date de son sacre en Copa America avec la Seleção, et le 9 août 2004, le jour de la mort de son père. C’est cet événement tragique qui l’entrainera dans une longue dépression et l’alcoolisme.
Il explique : “Je suis passé du paradis à l’enfer, pour de vrai (…). Quand mon père est mort, mon amour pour le football n’a plus jamais été le même.” Il clarifie également les rumeurs colportées par la presse au fil des ans, notamment sur son addiction à la drogue et à ses relations avec des mafieux brésiliens. “La presse ne comprend pas toujours que nous sommes des êtres humains. Être l’Empereur, c’était beaucoup de pression. Je viens de rien. J’étais un gamin qui voulait simplement jouer au football, puis boire un verre et traîner avec ses amis.”
Sincère et émouvante, la lettre d’Adriano permet de mieux comprendre la déchéance d’un joueur parti pour marquer l’histoire. Cette tribune est celle d’un homme fier de ses racines et profondément attaché à la joie procurée par le football. “J’étais fier d’être l’Empereur. Mais sans Adriano, l’Empereur n’est rien. Adriano n’a pas disparu dans les favelas. Il est simplement rentré chez lui.”
L’intégralité du témoignage d’Adriano est à lire sur The Player’s Tribune.
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