A la rencontre de Kopeto, photographe mystérieux de 22 ans originaire de banlieue parisienne. Views a pu discuter avec humour avec le self-made cool kid de la photo. Cet artiste déjà très suivi et pourtant anonyme nous dresse un portrait de son évolution, entre ombre et lumière, naturelle ou synthétique. Il retrace avec nous son parcours, passant du statut d’enfant de banlieue lambda au photographe de vos artistes préférés.
Depuis quand fais-tu de la photographie ? Y a-t’il eu un déclencheur ?
Ca va faire 2 ans que je fais de la photo, presque 2 ans et demi. A propos de l’élément déclencheur… Je n’en ai pas vraiment eu. Je m’y suis mis du jour au lendemain, comme ça. De base, lorsque j’étais plus jeune, je me suis acheté un petit appareil photo car j’allais souvent dans le Sud. J’avais des sous à dépenser et je trouvais ça utile. Avec le temps, j’ai développé une sorte de passion pour la photo et je me suis laissé emporter, je me suis dit pourquoi pas. Alors j’ai lâché mes études et je me suis lancé.
Parlant de tes études, quelle sorte d’élève étais-tu à l’école ?
A l’école… (Rires) est ce que j’ai le droit de le dire ?
J’insultais les profs, j’étais l’élève turbulent et perturbateur. Mais j’ai eu mon bac quand même! J’aimais pas du tout l’école, je trouvais ça inutile et je n’y voyais aucun intérêt. Surtout qu’à l’époque je ne savais pas encore ce que je voulais faire, ça ne m’intéressait vraiment pas.
Raconte nous un peu ton parcours après tes études.
Après l’épisode du petit appareil, j’ai commencé à shooter mes amis danseurs. A la base, je suis issu du milieu du hip hop et du break dance. De fil en aiguille, je me suis retrouvé à prendre en photo des paysages. J’ai eu l’occasion de partir à Londres pour shooter un peu, puis je me suis fait repérer sur Instagram par le magazine Da Vibe. Ils m’ont contacté pour que je travaille pour eux en photographiant des artistes, et j’ai accepté. Ça a commencé avec Tyler, the Creator. Je suis désormais des artistes musicaux lors de leurs concerts et déplacements sur Paris.
Comment ta famille a-t-elle réagi lorsque tu leur as annoncé que tu voulais arrêter les cours pour faire de la photo ?
Ma mère m’a vraiment encouragé, de même pour ma grand-mère. Ma famille m’a seulement dit de faire attention à me construire financièrement parce que ce n’est pas facile, de penser à faire rentrer des sous à côté aussi. Mais ouais, c’est sans problème tant que j’assure mes arrières.
Comment as-tu fait pour te faire repérer et acquérir cette notoriété?
En vrai, j’ai commencé en faisant ce que j’aimais dans la photo, c’est-à-dire sortir, et photographier ce qui me « percutait ». En fait, c’est pas un métier au début, c’est une passion: tu dois sortir, progresser… Mais garder dans ton esprit que c’est une passion avant tout. T’as pas un seul footballer qui s’est levé et qui s’est dit « Vas-y je vais sortir de chez moi avec le ballon pour jouer à la juventus. » Non. Avant, il est allé au city stade, tout ça… c’est une passion que j’ai paufiné comme le petit footballer (Rires). Avant d’en être là aujourd’hui, j’ai pris en photo tout et n’importe quoi pour progresser.
Un conseil au toi d’il y a 3 ans, d’avant tout ça ?
Va en cours.
Tu penses qu’en 2017 on peut encore connaître un “started from the bottom now we here”?
On peut. Grâce aux réseaux sociaux, qui sont de vrais accélérateurs de carrière, on le peut aujourd’hui, plus que jamais.
De quel travail as-tu été le plus fier ?
Ha, bonne question. Sachant que je ne suis jamais content de mes photos… Je dirais, sans doute une série de photos que j’ai effectué récemment avec un mannequin de chez metropolitan models qui n’est pas encore sortie et qui paraîtra bientôt en presse.
Entre nous, quelle est la plus cool des personnalités que tu as eu l’occasion de shooter ?
Ha. (Rires) Je ne sais pas. Je dirais peut-être PNL. Ils sont vraiment super cool, super simples. J’ai pu parler avec Nos en DM (ndlr Direct Message), et ils sont vraiment top.
Au contraire, la pire des personnalités que tu as eu l’occasion de shooter ?
Non, je ne vois pas. Enfin ce n’est pas qu’ils sont difficiles à vivre, c’est que je garde une certaine distance par rapport à ces gens là, je viens, je shoot, je repars.
Voudrais-tu continuer à suivre des personnalités du monde de la musique ou voudrais-tu éventuellement te tourner vers autre domaine qui t’attire ?
Je voudrais bien continuer à suivre des gars de la musique pour mon propre plaisir en fait. C’est vrai que la musique a toujours été un domaine que j’ai kiffé. J’aimerais beaucoup me tourner vers la mode également à l’avenir.
Ton prochain objectif ?
Mon prochain objectif serait d’être représenté par une agence, pour atteindre un niveau de créativité qui me satisfasse.
Ton mantra ?
« Tout arrive pour une bonne raison. »
https://www.instagram.com/p/BLMchC_lsav/
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Les séries, mon lit, et la nuit. (Rires) Non mais c’est vrai, je suis souvent dans mon lit la nuit en train de regarder des séries. Poète ou pas ?
Une petite info sur ce que tu nous prépares ?
Ce qui arrive ? Alors une exposition sans doute début 2017, pas mal de publications dans des magazines mode, et des petites collaborations avec des marques et des artistes que vous devriez connaître ! “Retrouvez-moi sur mon Instagram mais sachez que mon vrai travail se trouve sur mon site !” *Double dab*