Alors que la marque new-yorkaise Supreme gagnait récemment le procès face à l’entreprise éponyme Supreme Italia, réputée pour ses grotesques copies, cette dernière nie les faits dans une interview donnée à NSS Magazine.
Tout commence dans la ville de Barletta en Italie, où Supreme Italia voit le jour. Les créateurs de l’entreprise ont une seule idée en tête : se faire de l’argent facile autour de Supreme, en créant des contrefaçons des produits les plus populaires de la marque tels que les hoodies et autres t-shirts imprimés du célébrissime box logo. Le problème ? Ils ne disposent d’aucune autorisation légale pour copier de si près l’empire Supreme. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces grossières contrefaçons n’en sont pas moins discrètes : l’incontournable rectangle rouge reprend exactement la même typographie et les mêmes couleurs, seules les dimensions changent pour encore plus de malaise.
L’enseigne transalpine se défend et l’organisation de Supreme Italia affirme de son côté qu’il est légitime de donner aux jeunes Italiens ce dont ils ont besoin, en créant des alternatives, puisqu’ils semblent porter un fort intérêt à Supreme qui, au vu de sa politique de commercialisation ne peut satisfaire toute cette demande, d’autant plus que le premier store Supreme en Italie n’a toujours pas vu le jour. Mais selon le juge du procès remporté par Supreme New-York, ce plagiat mérite condamnation. À cette occasion, NSS Magazine a fait la lumières sur ces évènements en interviewant l’organisation de Supreme Italia, qui nie très clairement avoir adopté une stratégie de plagiat pour le lancement de leur entreprise.
“How much do you think you “copied” Supreme New York to make your “brand”?
– Nothing.” (A quel point pensez-vous avoir copié Supreme pour lancer votre marque? – Aucun”
L’entreprise choisit donc de démentir, et ce malgré le procès qui les condamne à détruire tous leurs produits qui sont, de toute façon considérés comme des contrefaçons. Bloquée dans un engrenage de mensonges irréfutables, la marque poursuit en déclarant avoir lancé sa marque sans connaître Supreme New-York, puisque cette dernière n’était, selon eux, pas connue en 2015, année marquée par le début de l’explosion de l’enseigne américaine en Europe.
“It certainly could not be said “known” in September / November 2015, during the period when IBF launched the production of its first “Supreme” collection in Italy”. (Il est impossible de considérer Supreme comme une marque connue depuis septembre ou novembre 2015, période durant laquelle IBF a lancé la production de sa première collection Supreme Italia).
Et comme si cela ne suffisait pas, l’enseigne italienne enfonce le clou en déclarant ne pas trouver éthique la manière avec laquelle Supreme distribue ses produits, qui se retrouvent régulièrement revendus à plusieurs centaines d’euros. Ils affirment alors proposer une alternative beaucoup plus saine et totalement exempte de reselling.
“We believe that it is not ethical to sell a sweatshirt or a tshirt to hundreds of euros, even more we would not allow this to happen through reselling.” (Nous pensons qu’il n’est pas éthique de vendre un hoodie ou un t-shirt à plusieurs centaines d’euros, et nous n’accepterions pas de voir ce genre de prix au travers du resell).
Une mauvaise foi qui confirme ce que beaucoup d’amateurs de la marque originale pensaient de Supreme Italia. Reste maintenant à savoir comment celle-ci continuera de se développer après la perte de son procès, bien qu’aucune remise en question ne semble avoir été entreprise par l’entreprise transalpine. Pour ceux qui ne connaitraient pas encore cette institution du fake, nous vous laissons vous faire votre propre opinion. Dans le reste de l’actualité, Maison Kitsuné et la NBA dévoilent les pièces de leur collaboration événement.