Reparti du Rocher avec quatre buts dans la valise, l’OM a encore offert un spectacle indigent à ses supporters. Un peu plus d’un mois après les arrivées de Franck McCourt en tribune et de Rudi Garcia sur le banc, Marseille n’y arrive toujours pas.
A les entendre chanter dans le virage de Louis II, les marseillais semblent fêter la victoire. Une ardente ferveur qui fait chaud au cœur, à mille lieux de la prestation livrée par les olympiens sur la pelouse monégasque. Détruits par l’armada offensive de Leonardo Jardim (4-0), les joueurs marseillais ont une fois de plus rendu une copie très inquiétante. Conscient du gouffre technique qui sépare les deux équipes, Rudi Garcia a d’abord disposé son équipe en 3-5-2, demandant à ses joueurs d’effectuer un pressing sans relâche sur le porteur du ballon. Vingt minutes plus tard, Boschilia ouvre les festivités via un magnifique coup-franc à l’entrée de la surface de réparation. Soixante-dix minutes, trois buts, et deux changements de système de jeu plus tard, Marseille rentre au vestiaire la tête basse. Il va falloir faire quelque chose et vite.
Une équipe fantôme
L’arrivée de Rudi Garcia s’accompagnait de nombreuses promesses. La Cannebière espérait un jeu léché et porté sur l’avant ? Pour l’instant on en est loin. Depuis la prise en main de l’équipe par l’ancien coach de la Roma, Marseille a seulement fait trembler les filets par deux fois. Deux buts marqués pour sept pions encaissés. Mais ce qui désole par dessus tout, c’est l’ennui provoqué par le jeu sans idée et sans âme du onze olympien. Volontaires et inspirés, Florian Thauvin et le jeune Maxime Lopez sont les seules individualités qui ressortent réellement pour le moment. Eblouissant la saison passée, Lassana Diarra n’avance plus ; tandis qu’un joueur comme Romain Alessandrini justifie de moins en moins sa place dans un effectif professionnel.
4 – C’est la plus large victoire de l’@AS_Monaco face à Marseille dans son histoire en Ligue 1 (4-0). Punition.
— OptaJean (@OptaJean) 26 novembre 2016
Au niveau de la défense, là encore la situation fait peur. Excepté la très bonne forme de Rolando, l’arrière-garde phocéenne ne rassure pas. Pelé est à des années lumières du niveau de Mandanda, tandis que Sakai, Hubocan et Bédimo s’affirment semaines après semaines comme de grosses erreurs de casting. Le retour de Rod Fanni n’a pour le moment pas eu d’incidence sur la solidité défensive des phocéens. L’enchaînement des rencontres le prouve, Marseille est mal en point. La révolution Garcia n’a pas encore eu lieu, et il serait grand temps qu’un déclic se fasse chez les phocéens, sous peine de vivre une seconde partie de saison en forme de purge.
Le mercato de tous les possibles ?
L’Equipe l’a annoncé, Franck McCourt devrait mettre la main au portefeuille cet hiver. Afin de lancer son « OM Champions Project », le propriétaire américain devrait glisser une enveloppe de 75 millions d’euros sous les sapins de Rudi Garcia et d’Andoni Zubizarreta. Un budget transfert astronomique pour un club qui avait pris l’habitude des ventes et des prêts sous l’ère Labrune. Il y a fort à parier qu’avec une telle manne financière à dépenser, Marseille sera l’un des principaux acteurs du mercato européen. Considéré par la plupart des clubs comme un marché d’ajustements, le mercato hivernal sera l’occasion pour l’OM de poser les fondations d’une nouvelle équipe.
Des premiers noms de joueurs ciblés ont commencé à circuler sur le Vieux-Port et certains sont très ronflants, à l’image de la rumeur Diego Godin. Même si l’arrivée à Marseille du soldat uruguayen de Cholo Simeone paraît pour le moment improbable, l’OM aura indéniablement des arguments pour attirer des joueurs de renom. Garcia et Zubizarreta devront toutefois travailler main dans la main, afin d’éviter les traditionnels flops du mois de janvier (coucou Steven Fletcher). Marseille souhaite recruter dans tous les secteurs de jeu, mais elle devra le faire intelligemment. L’enveloppe transfert qu’elle a dans les mains doit lui permettre de recruter à la fois des jeunes talents et des joueurs confirmés au plus haut niveau, voir pourquoi pas des grands noms cherchant à se relancer. Vivement janvier !