Vous n’avez pas eu la chance de mettre la main sur la Air Max 97 « Silver Bullet » ce matin ? On peut dire que vous avez raté le train… Le train est d’ailleurs ce qui avait tant inspiré son designer Christian Tresser dans les années 90, en raison des impressionnantes traces de lumière qu’il laissait derrière lui dans la nuit tokyoïte.
Heureusement pour vous, Nike a prévu pour ses « clients SNCF » une sortie plus large du modèle iconique en avril, pour quelles raisons ? Oui ça saute aux yeux et ce n’est sans doute pas l’argument le plus original, mais bon, qui ne souhaite pas fêter ses 20 ans ? On arrose ça, surtout quand on imagine le nombre de verres que Tresser avait dans le nez, le jour de la conception de la première sneaker dont la sole serait remplie d’air sur toute sa longueur. Forcés aujourd’hui de constater qu’il n’avait pas vraiment l’alcool mauvais, en témoignent les innombrables modèles sortis par la suite, sur lesquelles l’opacité de cette sole se faisait de plus en plus rare (2003, 360, Flyknit, etc). Pourtant, la longue bulle de la 97 n’était pas son unique argument de l’époque. Alors que le système de laçage et les parties réfléchissantes ne choquent plus personne en 2017, ces éléments constituaient bel et bien en 1997 une petite révolution.
De plus, cette silhouette historique car si particulière s’accorde parfaitement avec des outfits diamétralement opposés. Sa popularité s’étant vue exploser en 2015 avec les tendances vintage, tout comme la 95, elle semble trouver son public tant chez les puristes que chez les amateurs de baskets futuristes. Jamais imitée, jamais égalée, elle tient une place inexpliquée dans le coeur de la marque à la virgule. Proposée parfois en hybride, déclinée en divers coloris et en Hyperfuse, comme le seront certainement les modèles femme de ce printemps, rares sont cependant les enseignes à avoir obtenu le droit de collaborer sur la 97. Une volonté affirmée de la marque à limiter les modifications sur cette paire qui, il faut l’admettre, fait toujours autant rêver dans ses couleurs originales que sont l’argent et l’or.
La ferveur réalimentée par sa fausse soeur jumelle Spiridon, née la même année du crayon d’un certain Christian Tresser (toujours lui), le succès des prochaines sorties ne paraît donc pas difficile à pronostiquer. Pendant qu’Adidas essouffle chacune de ses silhouettes à la mode par le biais de coloris et de collaborations infinis, Nike s’applique à distribuer la Silver Bullet en un seul modèle (exception faite de l’édition aux couleurs de l’Italie), dans des quantités « amuse-bouche » afin de laisser morts de faim certains aficionado de cette mythique basket argentée.
Concernant la réédition du 23 février dernier, identique à celle sortie en décembre 2016, le modèle se rapproche furieusement de la paire originale du siècle passé. Une General Release a été officialisée pour le samedi 15 avril prochain, peut-être avec quelques détails qui différeront du Quickstrike. Elles seront disponibles dans toutes les grandes enseignes spécialisées.