Hillary Clinton est apparue hier soir dans une allocution au Childrens Defense Fund, organisation dans laquelle elle avait débuté sa carrière. Plus que son discours, ce sont les images de la candidate déchue à l’élection présidentielle qui marquent. La mine défaite, les cernes gonflées, les yeux rouges et le teint pâle, le visage de l’ex-First Lady est visiblement marqué par les évènements récents. Si elle avait remporté le scrutin mardi dernier il n’y a nul doute qu’elle ne serait jamais apparue ainsi en public. Le poids de la défaite ainsi que les efforts physiques que requièrent presque deux années de campagne électorale sont plus que jamais visibles.
Une campagne longue et éprouvante
La longue marche électorale d’Hillary Clinton a été entamée en avril 2015 avec pour optique de “tuer” rapidement la primaire. Le problème ? Bernie Sanders, candidat lui aussi à la primaire. Il portait des propositions bien plus à gauche que l’ancienne gouverneure de l’État de New-York, et il a débarqué comme un ouragan dans la course à la nomination, suscitant un enthousiasme que la candidate n’avait pas imaginé. Résultat : elle a du batailler pendant de longs mois avec le Sénateur du Vermont, alors qu’elle imaginait plutôt obtenir une victoire facile.
Bon, bien qu’elle ait fini par l’emporter avec environ 3 millions de voix d’avance sur son opposant, ce combat ne fut pas de tout repos. Hillary Clinton a par la suite eut affaire à Trump, candidat dont on ne prend même plus la peine de présenter les méthodes et qu’on doit désormais appeler PEOTUS (President-Elect Of The United States). Le point commun ? Les médias de l’establishment ont souvent placé Trump et Sanders au rang des populistes. Mais c’est pourtant bien le vote populaire en faveur de ces candidats qui aura forcé la candidate Clinton à redoubler d’efforts, au final sans succès, et peut être à finir dans cet état physique qui fait froid dans le dos.
Une défaite presque impossible à digérer
Qui l’eut crut ? Sûrement pas elle. Défaite par Donald Trump, qui plus est très largement en termes de Grands Électeurs et ce malgré plus d’un million de voix d’avance sur le milliardaire New-Yorkais, Hillary a pris une claque, symbole de la détestation de sa personne par une majeure partie des électeurs américains. Et elle l’avoue elle-même, durant son intervention d’hier soir : elle préfèrerait rester cachée chez elle.
Marquée et fatiguée, Hillary Clinton a tout de même tenté de délivrer un message d’espoir, affirmant que l’Amérique vaut bien tous les efforts consentis. De la même façon, elle a aussi répété que les enfants américains méritaient ce combat, elle qui n’a sans doute pas oublié que si seule la génération Y avait voté le 8 novembre dernier, elle aurait raflé la mise en s’imposant dans absolument tous les États américains.
Long live Hillary. Et en espérant qu’elle récupère un peu toute la fatigue accumulée parce qu’il faut bien l’avouer : elle nous fait un peu peur. Ce qui est sûr, c’est que la défaite fut difficile à digérer.