Le phénomène Joel Embiid

Sélectionné en 3ème position à la Draft 2014 par les Sixers, Joel Embiid était l’objet de beaucoup d’ambitions et d’attentes, ayant connu de sévères pépins physiques au dos et au pied et deux saisons blanches, le camerounais était très attendu et on peut affirmer que ça en valait la peine.

Tout droit sorti de l’université de Kansas City, Embiid passionne les foules comme peu de jeune joueur. Après une saison universitaire convaincante, les blessures le freine, pressenti pour être prit en 1ère position à la Draft par les Cavaliers, sa blessure au dos puis au pied droit change la donne, mais les Sixers tentent le coup malgré les risques physiques réels. L’été suivant, le joueur se fait toujours attendre et la nouvelle tombe en juillet, saison blanche à venir pour Joel qui doit à nouveau se faire opérer du même pied droit. Il faudra alors encore attendre un an pour voir le fantasque camerounais sur les parquets NBA.

Début convaincant

La saison 2016-2017 semble enfin être la bonne, Embiid effectue ses débuts le 4 octobre en pré-saison contre Boston. Avec des minutes limitées dans le but de le préserver, il effectue un match timide avec 6 points et 4 rebonds en 13 minutes de jeu. Mieux physiquement et mentalement, le joueur va vite prendre ses aises et contre Washington. Il se paye le luxe d’inscrire 11 points et 12 rebonds en 14 minutes, ou encore 18 points et 9 rebonds pour le dernier match de pré-saison. La pré-saison est très encourageante et ravive l’étincelle d’espoir chez les fans des Sixers, après des choix de Draft bien souvent décevant.

Dans le grand bain 

C’est le 27 octobre contre Oklahoma City qu’il effectue ses grands débuts en NBA, très attendu par les fans des Sixers, mais surtout par la planète NBA soucieux de voir le garçon à l’action. Le pivot frappe fort : une bonne défense, des moves offensifs de qualité, il finit avec 20 points et 7 rebonds ainsi que 2 contres. Message fort envoyé dès son premier match, son potentiel semble donc plus que réel. Malheureusement et toujours en raison de ses blessures le joueur ne joue que 22 minutes, son coach Brett Brown ne compte pas prendre le moindre risque avec son joyau.

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De ce que je comprends, il ne va pas jouer plus d’ici Noel, et ensuite on verra. Et ça pourrait être pareil après.

[divider]Brett Brown[/divider]

Il est ainsi limité à 24 minutes par match, après deux saisons blanches, difficile d’en vouloir aux Sixers de prendre soin d’un tel talent. Et avec si peu de temps de jeu, il apporte pourtant énormément, pour rappel il ne dispute pas non plus les back-to-back. Une décision sage, même si évidemment le joueur n’est pas satisfait de la situation.

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Ca craint. Je ne peux jouer que 20 minutes. Je me sens capable de jouer plus, mais je dois faire confiance à ces gens.

[divider]Joel Embiid[/divider]

Joel est déjà un phénomène. Le mauvais début de saison des Sixers n’y change rien, il est l’attraction d’un groupe qui n’existe qu’à travers Embiid. Le pivot camerounais progresse et enchaine les solides performances, en témoigne son match à Orlando avec 18 points, 10 rebonds, 3 passes et 4 contres. La consécration de son début arrive le 6 novembre contre LeBron James et Cleveland, le jeune homme va porter les Sixers pour embêter jusqu’au bout les champions en titre. Joel finira le match avec 22 points, 6 rebonds et 4 contres, mais surtout à 4 sur 4 à 3 points. Faisant ainsi partie de cette génération de pivot capable de shooter à longue distance tel Demarcus Cousins ou Karl-Anthony Towns pour ne citer qu’eux.

Il aura fait parler de lui aussi pour avoir contré plusieurs fois LeBron James et Kyrie Irving, s’imposant déjà comme un protecteur de raquette et donc d’un joueur doué des deux cotés du terrain.

Le jeune prodige continue sa montée en puissance comme le confirme sa performance face aux Indiana Pacers. Les Sixers iront gagner ce match, le premier de la saison, et les 16 points de Joel dans le quatrième quart-temps et la prolongation n’y sont pas étrangers. Il y signe une performance clutch. Une prolongation que le joueur tenait absolument à jouer.

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J’ai gueulé et pleuré un peu. Ils m’ont laissé jouer et on a gagné. Donc, c’est génial.

[divider]Joel Embiid[/divider]

Même si des signes d’inexpérience sont évidemment présents, il n’en reste pas moins un excellent atout. Et sa future association avec Ben Simmons numéro 1 de la draft 2016, fait saliver tous les fans de la balle orange, tant le duo pourrait dominer. Il faudra cependant se montrer patient, Simmons est lui aussi blessé et son retour n’est pas prévu avant 2017.

Un secteur intérieur pleins de promesses, aussi fourni que talentueux. En fer de lance de sa franchise, nul doute que Joel Embiid aura coeur à croquer la ligue à pleine dent et pourquoi pas, ramener Philadelphie au sommet de la NBA.

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