Tom Duquesnoy, le Français qui va conquérir l’UFC

Le MMA est un sport en pleine expansion partout dans le monde, comptant toujours plus d’adeptes. Partout ? Non, sauf en France où une poignée d’irréductibles conservateurs maintiennent en vie l’interdiction de sa pratique. Et pourtant, notre pays abrite quelques uns des meilleurs espoirs mondiaux. Après l’explosion de Francis Ngannou, Views vous présente la prochaine bombe du MMA made in France : Tom Duquesnoy.

Tom « Fire Kid » Duquesnoy, 23 ans, appartient à la nouvelle génération de combattants très complets, s’entrainant dans toutes les disciplines, contrairement aux 1ères générations qui étaient d’abord spécialistes dans un style. Ce jeune nordiste, originaire de Lens, attrape la fièvre du MMA très jeune, en regardant des vidéos du légendaire combattant russe Fedor Emelianenko, ancien champion du Pride, organisation japonaise non moins légendaire. Tom comprend très vite qu’il veut faire de ce sport son métier à plein temps, et qu’il lui faudra être bon dans toutes les disciplines. Il commence à s’entraîner à l’âge de 12 ans au sambo, mélange de judo et de lutte originaire de Russie, tout comme son modèle. Très vite viennent s’ajouter des entrainements en boxe, muaythai et lutte. Tom va alterner entre toutes ces disciplines en compétition pendant quelques années, devenant au passage 5 fois champion de France de Sambo avant de réellement débuter sa carrière de combattant MMA à Paris, au club Kajyn. Toujours dans l’optique d’être le plus complet possible, il s’entraine également avec l’équipe de France de Lutte.Duquesnoy fait ses débuts professionnels à 18 ans en Allemagne. Après 4 victoires, il subit son unique défaite des mains d’un autre jeune espoir, le finlandais Amirkhani, par soumission. Mais Tom ne se laisse pas abattre et remonte rapidement sur le ring, pour enchainer les victoires. Il se fait alors repérer par la British Association of Martial Arts (BAMMA) qui lui fait signer un contrat de plusieurs combats. Dès son 2ème combat, il devient champion de la catégorie poids plume de l’organisation en soumettant son compatriote Teddy Violet. Sa réputation mondiale grandit au gré de ses victoires impressionnantes. L’UFC tente une première approche mais Tom décline poliment, arguant qu’il finira de toute façon par venir se frotter aux meilleurs du circuit mais qu’il est encore un peu tôt, et qu’il ne veut pas venir y faire de la figuration. D’ailleurs, toujours prêt à se remettre en question pour progresser, il constate que la France ne peut pas lui offrir le niveau d’entrainement dont il a besoin. Il s’exile donc de plus en plus aux Etats Unis pour s’y entrainer, puis s’y installe de façon quasi permanente. Il choisit le Nouveau-Mexique et le camp Jackson-Wink, de l’entraineur plusieurs fois élu coach de l’année Greg Jackson.

Deux ans plus tard, après 3 défenses de son titre, il décide de descendre d’une catégorie de poids, avec succès puis qu’il remporte la ceinture des poids coq dès son 2ème combat dans cette nouvelle catégorie. Il rejoint le cercle fermé des combattants détenteurs de 2 ceintures dans 2 catégories de poids simultanément. Il a défendu cette 2ème ceinture avec brio en mai dernier, en mettant KO son adversaire anglais d’un puissant coup de coude. Avec cette victoire, Tom est maintenant considéré comme le meilleur prospect n’étant pas encore à l’UFC. Chose qui vient de changer puisque début janvier, ayant en effet annoncé sa signature d’un contrat de plusieurs combats pour la 1ère organisation mondiale de MMA. Tom arrive attendu et connu des spécialistes. Son talent et ses excellents résultats lui ont bâti une réputation de top fighter. Il devra démontrer qu’il en à l’étoffe dès son 1er combat, prévu pour le mois d’avril 2017. De par son style agressif, spectaculaire et complet, qualités auxquelles on peut ajouter son charisme il devrait très vite, comme en Europe, se faire de nombreux fans. Si tout se passe bien et qu’il enchaîne les victoires, il pourrait combattre pour le titre rapidement.

Avec Francis Ngannou qui se rapproche du plus en plus de l’élite de la catégorie poids lourds, la France peut envisager un avenir brillant au plus haut niveau. Une belle performance pour un pays qui interdit la pratique de ce sport en compétition.