Phil Jackson a été remercié de son poste au sein de la franchise des Knicks ce mercredi. Une délivrance pour une ville toute entière et une vraie bonne nouvelle pour la franchise.
Phil Jackson débarque en 2014 avec les clés de la franchise des Knicks pour l’aider à grandir. Il arrive tel un sauveur, censé apporter de la stabilité et du succès. La réputation du “Zen Master” n’est plus à refaire en tant que coach, mais sa première expérience en tant que président va tourner au désastre total.
En 3 ans, les Knicks ne retrouveront jamais les playoffs. Pire, son bilan est de 80 victoires pour 166 défaites. Tout simplement désastreux.
Phil Jackson, New York Knicks Agree to Part Company
[🗒 https://t.co/6GbwhG9tOB]— NEW YORK KNICKS (@nyknicks) June 28, 2017
L’une des premières grosses erreurs de Jackson fut de donner une no-trade clause à Carmelo Anthony, ce dernier ayant donc la possibilité de poser son veto sur un hypothétique transfert le concernant. Un choix plutôt dangereux et gênant quand on connaît le contexte des dernières semaines, Jackson ayant prouvé qu’il voulait se séparer de son ailier. Melo ne voulant pas partir trop loin de son fils, il n’était pas enclin à n’importe quel changement.
Cette situation amènera finalement Phil a commettre encore plus d’erreurs. Notamment des erreurs de communication tout au long de l’année, avec des piques en conférences de presse ou en interview concernant Carmelo Anthony, le GM se cachant plus de vouloir le faire partir. Une stratégie ratée qui a eu pour effet de voir la valeur de Melo sur le marché baisser en flèche.
Le jeu en triangle est évidemment une autre erreur de la part de Jackson, tant il n’a jamais laissé de liberté à ses coachs concernant le jeu à pratiquer. Se mettant ainsi à dos beaucoup de monde, sans jamais se remettre en question. Le bruit court que les membres du staff étaient insatisfaits concernant le peu d’ouverture d’esprit du “Zen Master”.La dernière grosse erreur en date de Phil Jackson est évidemment le cas Kristaps Porzingis. Agacé par le traitement réservé à Carmelo Anthony, le jeune ailier fort avait séché les interviews de fin d’année, fâchant ainsi son dirigeant. Pire encore, Jackson déclarait en conférence de presse vouloir le meilleur pour son équipe, même si cela impliquait un trade du Letton.
Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est bien le cas Carmelo Anthony qui a mené Phil Jackson à sa perte. Le GM souhaitait en effet effectuer une rupture de contrat de son ailier. Une résiliation qui s’accompagnait évidemment d’une jolie contrepartie financière. Le propriétaireJames Dolan s’y oppose, avec pour conséquence la séparation entre Jackson et les Knicks.
Malgré tout ce déferlement, Phil Jackson aura su faire quelques bons choix avec les Knicks, comme de drafter Porzingis en 2015 ou Willy Hernangomez en 2016 qui finira cette année dans la All-Rookie First Team. À contrario, le contrat faramineux donné à Joakim Noah de 72 millions sur 4 ans et les départs d’Iman Shumpert et J.R Smith resteront comme des tâches indélébiles sur son bilan.
Steve Mills, actuel General Manager des Knicks, devrait s’occuper des transferts alors que la free agency débute dans quelques jours. Tout cela ne sera que temporaire puisque la franchise cherche déjà un remplaçant. Masai Ujiri des Raptors étant favori à l’heure actuelle, lui qui a grandement contribué à la montée en puissance de Toronto ces dernières années.
Au bout de 3 ans, le bilan de Phil Jackson est un échec incontestable. Les fans, les joueurs et le staff des Knicks sont soulagés. Désormais, le plus dur commence pour les Knicks. Ils n’ont plus droit à l’erreur. Une chose est sûre, l’avenir ne peut qu’être meilleur dans la franchise de la Big Apple.