L’histoire d’amour entre David Fincher et Netflix continue. Après avoir produit House of Cards, Love, Death and Robots et Mindhunter, le réalisateur américain dévoilera bientôt le très attendu Mank, qui sera exclusivement disponible sur la plateforme de streaming dès le 4 décembre. Récemment interrogé par Première, David Fincher a profité de son entretien avec le magazine français pour révélait qu’il avait signé un accord d’exclusivité avec Netflix pour les quatre prochaines années. Malgré l’annulation de son excellente série Mindhunter, le réalisateur ne semble pas en vouloir à la plateforme. En effet, c’est bien Netflix qui produira et diffusera toutes les futures créations de Fincher.
“J’ai signé un accord d’exclusivité avec Netflix pour les 4 prochaines années. Selon le succès de Mank, j’irai soit les voir avec un air penaud pour demander comment je peux me rattraper, soit je me comporterai comme un connard arrogant, en demandant de refaire d’autres films en noir et blanc (rires)” explique notamment Fincher dans les colonnes de Première. Il poursuit, en expliquant sa mission avec à peine plus de précision : “Je suis là pour créer du contenu avec Netflix, peut importe ce que ça veut dire, afin de ramener des spectateurs issus de ma petite sphère d’influence.”
La signature de Fincher chez Netflix ne manquera pas de relancer l’éternel débat sur la place qu’occupe plateforme dans l’industrie du septième art. Si pour Christopher Nolan, le géant du streaming condamne les salles obscures à une lente agonie, elle offre à l’inverse l’opportunité à des réalisateurs de produire des oeuvres refusées par les studios hollywoodiens, comme ce fut notamment le cas avec The Irishman de Scorsese et donc Mank de Fincher.
Le réalisateur de Seven, Fight Club ou encore The Social Network a logiquement donné son point de vue sur la question, expliquant que ce choix est avant tout motivé par des raisons artistiques : “J’ai signé ce deal car je souhaite travailler comme Picasso peignait, en essayant des choses différentes et en changeant de façon de faire. J’aime le concept d’ensemble d’oeuvres. J’admets que c’est bizarre, après avoir bossé 40 ans dans le cinéma, d’avoir seulement 10 films sur mon CV. C’est un constat terrifiant.” Fincher compte-t-il sur cette collaboration pour augmenter sa productivité ? Les prochains mois nous le diront.
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