En février dernier, nous évoquions comment le coronavirus impactait déjà l’industrie de la mode, notamment en Asie où le virus était déjà propagé. Dix mois plus tard le constat est évidemment encore plus alarmant, tant l’impact négatif s’est répandu au monde entier. McKinsey & Company, entreprise de conseils en stratégie, a réalisé un rapport intitulé The State of Fashion 2021 permettant de mieux saisir l’impact du virus sur cette industrie et dans quel état est le secteur de la mode à l’aube d’une nouvelle année. Et sans surprise, les résultats s’avèrent particulièrement négatif.
Le chiffre qui saute le plus aux yeux est évidemment celui de la chute des profits. McKinsey & Company a en effet estimé que les profits de l’industrie de la mode ont chuté de 93% en 2020, alors qu’ils avaient augmenté de 4% en 2019. On constate également à travers cette enquête que les marques qui s’en tirent le mieux possèdent deux points communs : une forte présence dans le e-commerce et un focus clientèle en Asie. Le premier s’explique par le fait que le virus et ses conséquences directes (confinement, couvre-feu, fermeture de boutiques) ont poussé les gens à d’avantage consommer en ligne, tandis que le second rappelle que le marché asiatique reste le plus prolifique pour les retailers.
Quelques points positifs sont à noter tout de même. McKinsey & Company explique en effet que les réactions de l’industrie à la pandémie ont été des accélérateurs de changements dans plusieurs aspects, à l’image de l’upcycling et donc d’une industrie plus propre, mais surtout du focus sur le digital et l’e-commerce qui a été une priorité cette année. Et entre la grosse amélioration du marché chinois (qui dicte en grande partie l’état de l’industrie) et l’arrivée du vaccin, les estimations sont globalement, et logiquement, plus positives pour 2021. Toutefois, le rapport estime qu’il faudra attendre 2022 pour observer un retour à la normale sur le plan des ventes.
Vous pouvez consulter l’intégralité de The State of Fashion 2021 sur le site de McKinsey.
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