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Photo : THOMAS WELCH

Une vice-présidente de Nike démissionne à cause de l’entreprise de resell de sneakers de son fils

Une folle affaire impliquant Bloomberg, Nike et une entreprise californienne de resell.

Une improbable affaire de resell impliquant une dirigeante de Nike vient d’être révélée au grand public. En effet, Ann Hebert, qui était récemment devenue vice-présidente en charge de la région Amérique du Nord de la marque, a démissionné à la suite de la révélation d’un business de revente de sneakers géré par son fils. Nike a officialisé son départ dans un mail interne où l’on pouvait lire : “Ann Hebert a décidé de démissionner de chez Nike, à effet immédiat. (…) Nous la remercions pour plus de 25 ans passés chez Nike et lui souhaitons le meilleur.”

Ce départ intervient quelques jours après la publication d’un article de Bloomberg Businessweek sur le resell, dans lequel était intervenu Joe, le gérant de West Coast Streetwear, qui est aussi le fils d’Ann Hebert. Le journaliste en charge de l’article, Joshua Hunt, a découvert la connexion de ce revendeur à la vice-présidente lorsque ce dernier l’a appelé avec un numéro qui était relié à Ann Hebert. “J’ai vérifié à qui appartenait ce numéro et j’ai découvert qu’il s’agissait d’Ann Hebert, qui avait travaillé chez Nike pendant 25 ans et qui avait été récemment promue vice-présidente et manageuse générale de l’Amérique du Nord.” a-t-il expliqué. Lorsque le journaliste a fait part au reseller de sa connexion à Ann Hebert, il a immédiatement raccroché.

Une porte parole de Nike a rapidement affirmé qu’Ann Hebert avait fait part à son employeur en 2018 de l’existence de West Coast Streetwear et donc du business de son fils. Mais le mal était déjà fait, puisque l’article de Bloomberg a généré beaucoup de réactions négatives et d’accusations de graves conflits d’intérêt. Les internautes ont notamment accusé le jeune revendeur de profiter des connexions de sa mère pour obtenir des paires rares, des réductions ou encore des informations exclusives. Ce que ce dernier a logiquement démenti.

Toutefois, le journaliste de Bloomberg Joshua Hunt ne s’est pas arrêté là. Il a également affirmé que Joe détenait une carte de crédit American Express au nom de sa mère, avec laquelle des achats à 6 chiffres ont été réalisés pour des paires destinées à être revendues dans le cadre de West Coast Streetwear. Et forcément, au-delà même de la question du conflit d’intérêt, le fait que la vice-présidente de Nike Amérique du Nord finance plus ou moins directement un business de resell de sneakers n’est pas le genre de publicité que la marque au swoosh désire.

Face à de telles accusations et à la pression des internautes, et sans doute également de celle de son propre employeur, Ann Hebert a donc décidé de quitter son poste chez Nike. Une affaire pour le moins rocambolesque…

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