Ces derniers mois, les réseaux sociaux ont été de véritables outils d’actions militantes. Il y a près d’un an, le mouvement #BlackoutTuesday a été lancé pour protester contre le racisme et les violences policières après la mort de George Floyd. Mais malgré leurs bons côtés, les réseaux sociaux sont aussi des lieux où sont proférées des insultes discriminatoires et racistes en toute liberté. C’est pour cette raison que de nombreuses personnalités du sport ont décidé de les boycotter ce week-end.
Le monde du football s’engage
Le mois dernier, Thierry Henry avait annoncé quitter les réseaux sociaux, lassé de la haine qui y est omniprésente. Ces derniers jours, ce sont les clubs du football anglais qui ont annoncé s’absenter tout le week-end de Facebook, Twitter ou encore Instagram, pour ne citer qu’eux. De nombreux footballeurs de ces clubs sont en effet victimes au quotidien d’insultes racistes en ligne. En soutien, L’UEFA et la FIFA rejoignent également ce mouvement pour protester contre ces messages haineux.
Un boycott généralisé
Par ailleurs, ce boycott du 30 avril au 3 mai dépasse désormais le football. En effet, c’est le monde du sport plus largement qui se mobilise pour faire pression sur les plateformes pour qu’elles agissent. Lewis Hamilton vient d’annoncer via son compte Instagram qu’il participera au boycott : « Pour être solidaire de la communauté du football, je ne publierai plus rien sur mes réseaux sociaux ce week-end. Il n’y a pas de place dans notre société pour toute forme d’abus, en ligne ou non ». « N’acceptons pas les abus comme faisant partie du sport, soyons ceux qui font la différence pour les générations futures » a ajouté le pilote de Formule 1 engagé depuis toujours dans la lutte contre le racisme. Le pilote australien de McLaren Daniel Ricciardo compte également se couper des réseaux sociaux ce week-end.
Aussi, la Fédération française de rugby, le tennis britannique, mais aussi adidas, les médias The Guardian Sport, Sky Sports participeront eux aussi au boycott. Depuis ce matin, la liste des participants à ce mouvement anti-raciste ne fait que s’agrandir. Un silence généralisé qui forcera, on l’espère, les dirigeants des réseaux sociaux à contrôler et modérer les messages diffusés et à en faire des espaces plus sains.
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