Ce week-end à Paris se tenait l’exposition NBA Crossover, qui a rencontré un beau succès au sein d’une communauté basket qui grandit de plus en plus en France.
Malgré le calme apparent d’un dimanche sans voiture dans la capitale, une belle ferveur se tapit derrière les murs du 71 rue de la Fontaine-au-Roi. C’est dans le branché 11ème arrondissement que la ligue de basket nord-américaine a décidé de poser ses valises le temps d’un week-end, avec l’exposition NBA Crossover. Pour sa deuxième édition française, l’expo organisée par National Basketball Association avait notamment invité Rip Hamilton, l’occasion pour les fans de discuter avec la légende des Detroit Pistons et grand artisan du dernier titre de la franchise du Michigan obtenu en 2004.
Totalement gratuit et ouvert à tous sous réserve de s’être inscrit au préalable, le NBA Crossover a donc réuni la grande famille du basket en France le temps d’un week-end, mais pas que. A la vue de la file d’attente composée d’ados arborant fièrement les maillots de leurs franchises préférées, de familles avec des enfants en bas âge ou encore de couples de flâneurs, le constat est clair. La NBA est de plus en plus populaire en France et séduit de nouveaux fans années après années. C’est donc une foule cosmopolite et curieuse qui se presse aux portes du NBA Crossover en ce dimanche de septembre.
Dès l’entrée de l’exposition, le ton est donné. Le trophée Larry O’Brien, celui qui est soulevé chaque année par l’équipe victorieuse des NBA Finals, trône dans la salle par laquelle le public pénètre. Cible de choix pour les seflies et autres stories Instagram, le trophée de champion rencontre un beau succès. Dans la même pièce trônent des jerseys mythiques d’anciennes gloires de la ligue, d’Allen Iverson à Kobe Bryant en passant par Larry Bird. La salle principale de l’exposition, séparée en deux étages, grouille elle aussi de monde, non sans raison. Rip Hamilton est en effet en train de se faire couper les cheveux au barbershop installé par Foot Locker en plein centre de l’exposition. L’ancien arrière des Pistons en profite pour répondre à une interview et narrer des anecdotes de sa riche carrière dans la ligue, devant une foule qui ne se prive pas d’immortaliser cette scène pour le moins décalée.
De l’autre côté du barbershop éphémère se trouve un corner davantage axé virtualité. Cinq consoles permettent en effet de se défier à NBA 2K19, tandis qu’une longue attente est nécessaire pour avoir la chance d’enfiler un casque de réalité virtuelle qui nous plonge au milieu de l’action d’un parquet de NBA. A l’étage, on peut apercevoir plusieurs artistes en train de customiser des sneakers au gré des envies du public, venu en masse à l’exposition. Quelques mètres plus loin, un groupe d’esthètes admire des City Edition jerseys exposés, ces maillots spéciaux imaginés par Nike pour rendre hommage à l’identité des métropoles accueillant les équipes de NBA. Le sublime maillot Miami Vice du Heat remporte logiquement un franc succès.
A côté de ces maillots trônent des citations de certains des plus grands noms de la NBA, qui évoquent leur amour pour la musique, et notamment pour le hip-hop. Comme nous l’expliquait récemment le PDG de Beats, la musique est une composante intégrale de la préparation d’un athlète. Ce mur de citations nous permet d’apprendre que Karl-Anthony Towns écoute Kendrick Lamar, J. Cole ou encore le regretté Mac Miller, tandis qu’Anthony Davis opte de son côté pour des artistes comme JAY-Z, Rick Ross et Lil Wayne. De quoi réaffirmer encore un peu plus les liens déjà très étroits entre le hip-hop et la NBA.
Les plus gourmands ne se privent pas de s’arrêter quelques minutes dans le shop officiel de la ligue, stratégiquement situé juste avant la sortie et proposant un vaste choix de maillots actuels ou collector. Comme son nom l’indique, le NBA Crossover avait pour ambition de faire s’entrechoquer les divers courants culturels qui font le charme de la NBA et force est de constater que ce pari a été relevé haut la main. Plus important encore, la ligue de basket nord-américaine a pu constater qu’elle évoluait de plus en plus en terrain conquis dans l’Hexagone. Déjà une victoire pour la NBA avant même la reprise de la saison dans un petit mois.
Crédits Photo : Catherine Steenkeste / NBAE