L’histoire de Sakina Karchaoui retrace la vie d’une femme qui n’a ni oublié ses premières passes avec son frère à Miramas, ni les sacrifices de ses parents, exilés de leur Maroc pour offrir à leurs enfants, de l’autre côté de la Méditerranée, l’espoir d’une vie meilleure. Partie à Montpellier à 12 ans en délaissant seule sa Provence natale, elle a exploré la perspective de faire du football son métier, quand rien ne permettait à l’époque de croire au développement du football féminin en France.
Dans l’Hérault, elle a aussi navigué entre plusieurs familles d’accueil, attendant patiemment que ses parents et sa grande fratrie puisse venir la voir le week-end, témoins privilégiés d’une foi et d’une résilience immuables. Interroger Sakina Karchaoui permet de comprendre l’évolution du football féminin en France, son impact et ses perspectives. Sa voix apaisée, marquée dans son accent provençal par la nostalgie de sa famille, son pilier, nous accompagne dans la richesse multi-culturelle de sa personnalité. Instantanément, le récit de sa vie brise les mentalités archaïques, méprisantes, critiques des choix que peuvent faire les footballeurs bi-nationaux, de l’ouverture à la maternité des femmes footballeuses ou des inégalités salariales entre les hommes et les femmes.
À 28 ans, Sakina Karchaoui s’est imposée comme l’un des visages du football de son pays. Latérale gauche du Paris Saint-Germain, elle est devenue une référence mondiale à son poste, facteur décisif pour les ambitions européennes de son club et le rêve olympique de l’Équipe de France. Sans oublier son Maroc, qu’elle n’a jamais cessé d’aimer.
Comment te sens-tu ? Comment abordes-tu la fin de saison ?
Déjà, avec le Paris Saint-Germain, on avait l’objectif d’être dans le dernier carré de la Ligue des Champions (le PSG s’est qualifié pour les demi-finales, et affrontera l’Olympique Lyonnais fin avril, ndlr.), de remporter le championnat et la Coupe de France. On a des objectifs élevés.
En Équipe de France, on a perdu notre finale de Ligue des Nations contre l’Espagne (2-0), mais ça n’est que partie remise pour les Jeux Olympiques.
À quel point cette compétition vous tenait-elle à cœur ?
Ça nous tenait à cœur parce qu’avec l’Équipe de France, on n’a encore jamais remporté de titre, alors on voulait faire en sorte que ce soit le premier. Être en finale est déjà une avancée pour nous, mais on voulait évidemment gagner.

Vous perdez contre les championnes du monde en titre, cela vous a montré que vous pouviez rivaliser ?
Je pense qu’on a pris confiance en nous. On jouait contre la meilleure équipe du monde, on sait qu’il nous faut encore travailler et qu’on a une marge de progression. Mais cette défaite est une bonne chose pour prendre notre revanche lors des Jeux Olympiques.
Quelques mois plus tôt, vous êtes éliminées de la Coupe du Monde en quart de finale. Comment se remet-on d’une déception comme celle-là ?
On perd contre les Australiennes (0-0, 6-7 aux t.a.b.) alors qu’on était favorites. Perdre aux penalties reste le plus dur à digérer. Quand on revient en Équipe de France, on a un peu de mal, mais on veut encore plus se donner. Et puis, on part en vacances, on pense à autre chose, on est obligée de switcher. Ça fait partie de la vie d’une sportive de haut niveau. On doit passer par ces moments-là pour être encore plus fortes.
Pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas le premier échec non plus. L’échec de la Coupe du Monde 2019 en France a été pour moi une période difficile. Je n’avais pas beaucoup de temps de jeu, je ne m’entendais pas nécessairement très bien avec l’ancienne sélectionneuse. Je me sers de mes échecs pour devenir encore plus forte, pour constamment progresser.
Depuis, tu t’es imposée comme l’une des joueuses les plus importantes de la sélection et de ton club. As-tu la sensation d’avoir trouvé des clés pour traverser ces moments de doute ?
Je suis arrivée en Équipe de France à 19 ans. J’ai été rapidement titulaire, puis j’ai beaucoup moins joué au début de l’ère Corinne Diacre.
C’était le moment le plus dur de ma carrière, car il y avait une sensation d’injustice. Alors ma famille et Dieu m’ont aidée à surmonter ces épreuves. Surtout dans la façon de se comporter. Il y a beaucoup de moments où j’avais envie d’abandonner et la religion a été une aide déterminante. Je faisais en sorte de trouver la paix dans n’importe quelle situation, sans rien montrer ni à mes coéquipières, ni à la coach.
Le plus dur était de se dire que j’avais été titulaire, puis de perdre ma place en ayant ce sentiment d’injustice. Alors je continuais à travailler, j’étais obligée. Soit tu es impactée mentalement, négativement, soit ça te permet de devenir encore plus forte. Ça m’a donné encore plus de détermination pour récupérer ma place. Sans ma détermination, c’est sûr que je n’arriverais à rien. Le plus important est la confiance en soi : quand tu sais que tu as les ressources et la confiance en toi pour réussir, c’est la clé de tout.
« Quand j’étais à Miramas, que j’allais jouer avec les garçons, j’ignorais que le football féminin existait. Pour moi, il n’y avait pas de foot féminin, la seule joueuse que je connaissais, c’était Marta. »
Ton métier t’expose à un jugement public extrêmement dur, parfois cruel, menaçant. Comment gères-tu cet aspect-là ?
Les gens ne se rendent pas compte de tous les sacrifices, toutes les désillusions, tous les échecs. On passe par énormément d’émotions pour arriver à vivre de notre passion, ce qui est une chance rare. Grâce à ça, j’ai changé la vie de ma famille : il n’y a rien de plus important que ça.
Je peux comprendre les gens qui nous disent : « Ah, c’est facile ! Elle aurait dû faire une meilleure passe. » Peu importe la performance qu’on fait, on sait qu’on ne pourra jamais plaire à tout le monde.
Sur cet aspect familial, beaucoup de puristes ont critiqué l’exil de plus en plus massif de joueurs vers l’Arabie saoudite, sacrifiant l’ambition sportive au profit de revenus plus élevés. Comment perçois-tu tout ça ?
Comme je le disais, on a déjà la chance de vivre de notre passion, en plus d’avoir pu changer la vie de notre famille. Aujourd’hui, mon objectif, celui de tout le monde, c’est de voir mon père et ma mère heureux. Récemment, j’ai acheté une maison pour mes parents, et ma mère m’a dit : « Tu nous as acheté une maison, on a je ne sais pas combien de mètres carrés, mais il n’y a plus personne dedans. » Puis elle m’a dit : « C’est quoi la richesse ? C’est quand j’étais avec mes enfants. » La plus belle richesse, c’est l’amour qu’on avait de la famille, finalement. On a de la chance d’être une famille unie, car c’est aussi ce qui a fait ma réussite.
Les joueurs qui partent en Arabie saoudite, la plupart s’exilent en fin de carrière. Ils ont aussi des objectifs de vie, certains s’en servent pour aider leur propre pays, faire fructifier leurs projets. Il ne faut pas toujours percevoir les choses négativement.

Partagée entre le Sud et Paris, t’arrives à garder ce lien avec ta famille ?
On est constamment en lien. On parle sur WhatsApp, Snapchat, on se FaceTime. Ils sont d’ailleurs venus chez moi et je suis partie pour Views (rires). Quand j’ai un week-end, j’essaie de descendre les voir. Eux viennent aussi me voir. Ma famille est la chose la plus importante de ma vie.
Comment as-tu vécu le fait de partir très tôt de chez tes parents pour aller vivre à Montpellier ?
Quand je suis partie, j’avais 12 ans. Je quittais une famille de 7 pour rejoindre une famille d’accueil. Dans cette famille d’accueil, il n’y avait que le père, la mère et un chien. Pas d’enfants. C’est compliqué : tu passes de 7 personnes avec l’habitude de vivre dans le bruit à la solitude d’avoir une chambre toute seule. C’étaient des années difficiles : j’ai fait trois ans en famille d’accueil, pas dans la même famille. À chaque fois, tu devais retrouver tes marques. C’était super compliqué : ma famille venait tous les week-ends voir mes matchs, mais ce n’est pas la même chose. Avec le recul, quand je vois mon neveu qui a 11 ans, je me dis : « Mais je suis partie à son âge ? C’est super jeune en fait ! »
Quand je suis arrivée à Montpellier, j’ai eu de la chance : c’était un club formateur incroyable, et c’était très familial. Ils ont toujours été là pour moi. Mais je suis restée quelqu’un de pudique. Au niveau des sentiments, je n’étais pas trop ouverte : je gardais beaucoup de choses pour moi. Je ne voulais pas dire à mes parents que je n’étais pas bien. Je me suis appuyée sur ma sœur Sabrina, et mon frère Foued.
À la fin de la première année, j’ai dit : « C’est bon. J’arrête tout ! Je ne peux pas, je ne peux pas. Je suis trop loin de ma famille, c’est impossible. » Puis je me rappelle qu’on était sur le quai de la gare, ma sœur m’a dit : « Mais quand même, tu ne vas pas arrêter ?! » Je lui ai répondu : « C’est bon, je ne veux plus rien. Je ne veux plus y aller. J’allais tout lâcher. »
Quand j’étais à Miramas et que j’allais jouer avec les garçons, j’ignorais que le football féminin existait. Pour moi, il n’y avait pas de foot féminin, la seule joueuse que je connaissais, c’était Marta. Quand j’ai vu qu’il y avait une équipe pro à Montpellier, je me suis dit : « On va y aller ! » Je suis restée 12 ans à Montpellier, mais mes premières années ont été très dures. Si j’ai un message à faire passer aux jeunes d’aujourd’hui, c’est qu’il faut s’accrocher. Ce sont les années les plus compliquées, les plus dures. Mais elles te construisent.
De quelle façon perçois-tu la notion du temps, alors que le football est le point central de ta vie depuis si jeune ?
Quand j’ai commencé en bas de chez moi, j’avais 5 ou 6 ans. Au fur et à mesure, tu franchis les étapes, mais tu dois aussi préparer l’après-carrière. Heureusement que j’aime énormément de choses, car beaucoup de pros n’aiment que le foot. En dehors du foot, je travaille mon image : j’aime profondément la mode. Je suis actuellement des formations, mais je ne peux pas te dire de quoi (rires). J’ai toujours été très déterminée : je sais ce que je veux.
Dans une interview récente, tu confiais ton envie de fonder une famille. Est-ce que tu arrives à l’envisager pendant ta carrière de joueuse professionnelle ?
Le mariage, on peut évidemment l’envisager pendant sa carrière, ça ne pose pas réellement de problème. La question qui revient souvent, c’est celle de la famille. Aujourd’hui, j’ai l’exemple parfait avec Amel Majri (footballeuse de l’Olympique Lyonnais et de l’Équipe de France), qui a vécu sa maternité pendant qu’elle se remettait d’une rupture des ligaments croisés. Elle en a profité pour faire ce choix. Personnellement, je ne pense pas que j’aurais la capacité de le faire : je préfère terminer ma carrière et me projeter sur ça dans un second temps. Aujourd’hui, on a toutefois la possibilité de le faire : une loi a récemment été adoptée pour nos droits, qui nous permettra d’être payées par nos clubs pendant la durée de la maternité. C’est formidable, une avancée incroyable.
« Des filles avec qui j’ai joué ne gagnent que 800, 900 € par mois. Comment peut-on faire évoluer le statut professionnel en France si les conditions de professionnalisme ne sont pas présentes ? »
La présence du bébé d’Amel Majri lors d’un rassemblement en Équipe de France a provoqué un large débat dans les médias. Est-ce quelque chose dont vous discutez entre vous ? Sentez-vous les mentalités évoluer dans le bon sens ?
On a probablement un retard considérable sur les États-Unis, qui ont mis en place des bonnes mesures depuis longtemps, car les filles y ont réussi à les imposer à leur fédération. Aujourd’hui, la Fédération Française de Football fait aussi en sorte de permettre aux joueuses qui ont des enfants de pouvoir les amener à Clairefontaine. C’est le cas d’Amel, bientôt celui de Constance Picaud. C’est bien : il y a une ouverture d’esprit à ce niveau-là. Aujourd’hui, si j’ai envie de tomber enceinte pour avoir un enfant, je le ferai sans hésiter.
Plusieurs sportives montrent, à l’image de Shelly-Ann Fraser-Price en athlétisme, qu’il est possible de devenir championne du monde après la naissance d’un enfant, prouvant tort aux stéréotypes sur les baisses de performances post-maternité. Est-ce que ces exemples t’inspirent, te rassurent ?
Pendant très longtemps, beaucoup de femmes se sont dit : « C’est soit le sport, soit ma vie de famille. » Aujourd’hui, on a la chance de pouvoir combiner les deux. Il faut avoir une ouverture d’esprit sur ça. Des rôles modèles l’ont fait et ont confirmé qu’elles avaient encore le niveau après ça. Tomber enceinte est presque comme une blessure, finalement. Tu vas rencontrer des difficultés, avoir du mal à revenir, et finalement réussir grâce à ta détermination. Le sport n’a pas de limites. Il faut donner à la future génération l’envie de pouvoir fonder leur famille quand ils le désirent.
Qu’est-ce qui pourrait être encore amélioré ?
Je suis en quelque sorte une porte-parole du championnat français. Aujourd’hui, on a un championnat qui n’est peut-être pas en déclin, mais qui ne progresse pas non plus. Le Paris Saint-Germain et l’Olympique Lyonnais sont épargnés de ça, car ils possèdent des infrastructures incroyables et les joueuses y sont bien payées, mais dans les clubs à partir de la troisième ou quatrième place, les joueuses n’ont pas de statut professionnel. Certaines ne gagnent pas le SMIC. Des copines, des filles avec qui j’ai joué, ne gagnent que 800, 900 € par mois. Comment peut-on faire évoluer le statut professionnel en France, à travers la D1 Arkema, si les conditions de professionnalisme ne sont pas présentes ? La maternité, c’est très bien, mais il y a beaucoup d’autres problèmes à gérer. Pour faire progresser le championnat, il faut améliorer les infrastructures des clubs et que les présidents se mobilisent pour développer leurs sections féminines.

La projection vers la fondation d’une famille ne peut être dissociée des problématiques d’argent.
Exactement. C’est un cercle vicieux : on a déjà eu des conversations entre joueuses autour de la maternité, certaines me disaient : « Ok, on peut avoir un enfant, mais si je touche 800 ou 900 €, je ne peux pas vraiment en avoir. » C’est pour ça que le niveau salarial doit augmenter, que les clubs s’investissent plus.
C’est une parole que tu voudrais porter à une plus grande échelle ?
Bien sûr, je suis une porte-parole de ça. Il faut faire progresser les mentalités. On travaille avec des instances comme l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP). Pour moi, c’est un point essentiel de faire progresser les équipes. C’est impossible aujourd’hui qu’une équipe se déplace pour un match en faisant 14 heures de bus.
Je pense que je pourrais rester dans le football et apporter après ma carrière. Je sais comment les joueuses pensent, j’aimerais bien apporter cette connaissance du football ici, ou au Maroc.
Des modèles t’ont inspirée par rapport à ça ?
Mon modèle, c’est ma mère. Ils ont eu un parcours compliqué : avec mon père, ils ont quitté tout ce qu’ils avaient pour donner le meilleur à leurs enfants. Le meilleur modèle, ce sont mes parents. Si tu veux quelque chose, il faut aller le chercher, et ma mère restera toujours mon meilleur exemple pour ça. Quand je suis arrivée à Montpellier, on m’a dit plusieurs fois : « Ton père, il t’a laissée partir ? » Ça surprenait certaines personnes, alors que ma famille m’a toujours encouragée. Je répondais : « Oui, il m’a laissée partir. » Ma mère était la première à me dire : « Vas-y, fais ta vie ! Nous, on te fait confiance. » Eux n’ont pas eu la chance qu’on a eue, notamment au niveau de l’école et du sport. Moi, c’est ce que mes parents m’ont donné, alors j’essaie de le rendre au maximum.
On est une grande famille, ils ont tout sacrifié pour nous. Ils ne te le diront jamais, ils ne nous l’ont jamais dit, mais c’est dans les actes. Aujourd’hui, être en mesure de leur donner une qualité de vie meilleure, c’est pour moi tout simplement incroyable.
Parlons du Maroc…
Tous les étés ! Depuis que je suis petite, j’y vais tous les ans. Juillet, août, on allait au Maroc. J’ai eu une éducation à la marocaine : comment réfléchir à la marocaine, c’est de très belles valeurs, des valeurs très familiales. On a deux personnalités, à la fois très pudiques mais aussi très expressives dans la démonstration de nos émotions. C’est la plus belle des éducations : ça m’a transmis des valeurs incroyables.
Dans le football, l’opinion publique a parfois critiqué les joueurs bi-nationaux pour leur choix de nationalité sportive, sans réussir à comprendre qu’on puisse avoir l’amour de ses deux pays.
Pour moi, les gens ne réfléchissent pas forcément de la meilleure des manières. Quand j’ai joué contre le Maroc lors de la dernière Coupe du Monde, oh la la ! Tout ce que j’ai reçu : « T’es pourrie ! T’es pour la France ! T’es pas Marocaine ! » Pour eux, ce ne sont que des mots, et ils ne savent pas à quel point ça peut te fragiliser. Tu reçois tout ça 3 ou 4 jours avant de jouer contre le Maroc, tu te dis que les gens ne vont pas s’arrêter. J’ai choisi la France car c’était une suite logique : j’étais à Montpellier, l’Équipe de France m’appelle, il n’y avait même pas de choix. À cette époque, le Maroc n’était pas au niveau de la France, il n’y avait pas de filles qui jouaient au foot. C’est à relever : au Maroc, la progression du football, du sport, est dans une autre dimension. Ce qu’ils font est incroyable.
Moi, je suis née en France ; cela peut aussi être logique de représenter la France. Juste après le huitième de finale contre le Maroc, qu’on remporte, j’ai pleuré. Toute la pression, toutes les émotions sont parties. Kenza (Dali) et Amel (Majri) rigolaient : « Toi, tu pleures, depuis quand tu pleures ? » (rires). Les gens qui me connaissent savent que c’est incomparable : ce sont mes deux pays.
Existe-t-il aussi la perception de ne pas être assez marocaine au Maroc, pas assez française en France ?
Ça, c’est très vrai. Quand je vais au Maroc, ils se disent : « Ah, c’est une vacancière. » En France : « Ah, c’est une étrangère. » J’ai deux parents 100 % marocains, et je suis née en France. Quand les gens comprendront que les différences, c’est tellement beau et qu’on peut mélanger tout ça pour être encore meilleur dans le monde, ils dormiront moins bêtes.

Sans transition, lors d’une interview dans laquelle les supporters de l’Équipe de France te questionnaient, tu utilises ton joker à la question de savoir quel métier tu aurais fait sans le football ? Toujours pas d’idée ?
Quand j’étais petite, ma mère me voyait comme une future avocate, car je défendais tout le monde. À l’école, je n’aimais pas quand les filles se faisaient harceler, celles qui étaient seules. Au foot, on m’appelle « la syndicate » encore aujourd’hui. Je me voyais bien dans de longues études, mais le football a pris le dessus.
T’as aussi une passion pour la décoration d’intérieur ?
J’adore la décoration d’intérieur. Quand l’architecte d’intérieur faisait la maison de mes parents, je me régalais de parler avec elle. Chez mes parents, j’aimais bien décorer, c’est vrai ! Peut-être que j’aurais été décoratrice d’intérieur dans une autre vie.
Enfin, à l’aube des Jeux Olympiques à Paris, dans la ville que tu représentes, peux-tu nous parler de ce que cela représente pour toi ?
J’ai déjà fait les Jeux Olympiques au Brésil, en 2016, c’était une expérience incroyable. La Coupe du Monde 2019 en France ne s’est pas très bien passée. Il n’y a pas beaucoup d’athlètes qui ont fait deux grandes compétitions à domicile ; je sais que ça va être un moment incroyable. On espère très fort remporter ça chez nous.