La nourriture comme remède contre les maladies de société

 

Cancers, diabète, maladies auto-immunes, obésité, hypercholestérolémie, dépression et hypertensions sont autant de maladies de « société », dont les taux sont en nette progression dans le monde entier. Ces maladies, considérées comme des problèmes de santé public ont vu le jour dans les pays Occidentaux. Elles émergent aujourd’hui dans les pays en voie de développement, victimes de l’effet de rattrapage du mode de vie occidental…

[dropcap size=big]C[/dropcap]omment expliquer que ces maladies qualifiées de fléau par l’Organisation Mondiale de la Santé se propagent si rapidement? De nombreuses hypothèses ont déjà vues le jour mais une semble aujourd’hui se vérifier empiriquement: celle de l’alimentation.

Une vérification moderne, une idée ancienne

Il y a 2500 ans déjà, cette conviction était celle d’Hippocrate, philosophe aussi considéré comme “père de la médecine”. Sa pensée contient de nombreux plaidoyers en faveur d’une alimentation saine et bénéfique.

« Que ton aliment soit ta première médecine »

En effet, de plus en plus de scientifiques établissent des liens positifs entre l’alimentation des individus et leur vulnérabilité face aux maladies. Le rapport Campbell est l’étude la plus complète menée en matière de santé et de nutrition. Elle a été mise en place par le docteur Campbell, biochimiste à l’université Cornelle, qui a étudié très tôt les effets de la nutrition sur la santé. Cette enquête, résultat de trente-cinq ans d’investigation, révèle l’existence de corrélations positives entre la consommation de produits d’origine animale et l’émergence de maladies graves comme le diabète, les maladies auto-immunes, certains cancers, ou encore l’obésité.

Les chercheurs se basent notamment sur les données d’une autre étude, le China Project. Cette analyse empirique démontre que les habitants vivant dans la campagne chinoise, loin du mode de vie occidental et se nourrissant principalement de végétaux, avaient des taux de cancers et de maladies relativement minimes. Petit à petit, avec l’exportation de la société de consommation et du mode de vie américains, les fast-food et les supermarchés ont prit le pas sur les cultures de riz et de plantes. Après l’adoption de ce mode de vie, le taux de maladies de « société » a atteint des record.

Ainsi, les résultats de ces différentes études sont sans appel : les régimes alimentaires riches en aliments d’origine animale détériorent la santé.

Des solutions nouvelles

Alors que peut-on manger ? L’étude Campbell montre comment un régime végétarien, basé sur des aliments non transformés d’origine végétale, permet de minimiser et va jusqu’à empêcher le développement des maladies. On apprend également que de nombreux nutriments végétaux permettent de résorber la prolifération ou l’apparition de cellules cancéreuses.

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Cette étude américaine a été le fil conducteur du documentaire « La santé dans l’assiette », dont le titre original « Forks over Knives » ( des fourchettes plutôt que des couteaux ) est plutôt parlant. Ce film, réalisé par l’américain Lee Fulkerson, suit l’évolution d’une dizaine d’individus, présentant des pathologies différentes et plus ou moins avancées, qui adoptent une alimentation végétale afin de se soigner. Le documentaire confirme l’hypothèse selon laquelle, renoncer aux produits d’origine animale et transformés permettrait de guérir la totalité des maladies de société. Les résultats présentés dans le documentaire laissent sans voix : des cancéreux, des individus en obésité morbide ou diabétiques à un stade avancé réussissent à reprendre le pas sur leur santé, et à regagner une importante marge d’espérance de vie.

Sans faire l’apologie d’un régime strictement végétarien, il semble évident que la consommation de viandes rouges, de lait, et d’oeufs n’a pas d’effets positifs sur notre santé, bien au contraire. Notre société actuelle est régie par des grands groupes de l’agroalimentaire qui prônent la stricte application de la pyramide alimentaire « du poisson ou de la viande une à deux fois par jour ». Comment peut-on se délester d’habitudes alimentaires qui nous sont inculquées depuis notre enfance ?