Isaiah Thomas le prouve : La taille, ça ne compte pas

Meneur du côté du Massachusetts dans la ville de Boston, Isaiah Thomas impressionne la NBA. Le natif de Tacoma réalise sans conteste la meilleure saison de sa carrière et se prend à rêver de grandes choses avec les Celtics. Le meneur est phénoménal lorsqu’il s’agit de faire gagner son équipe en fin de match. Retour sur un joueur pourtant trop sous-coté.

Isaiah Thomas n’est pas un meneur comme les autres. Outre son aptitude à s’élever dans le quatrième quart-temps, il fait aussi parler de lui pour sa taille. 1 mètre 75. Et pourtant malgré cette petite taille, Isaiah ne manque pas de talent, et s’avère être une source d’inspiration pour beaucoup de joueurs. L’espoir que, malgré une petite taille, il soit possible de faire face aux ogres de 2 mètres 10 si communs sur les parquets de la NBA.

Une draft compliquée

Malheureusement, et dû à sa taille, les scouts NBA ne voient pas en lui beaucoup de potentiel. Le jeune meneur sera prit à la 60ème position, soit la dernière place par les Sacramento Kings en 2011. Et il y effectue des prestations encourageantes. Comme face au Thunder où il marque 23 points (26 au total) dans le dernier quart-temps, n’empêchant cependant pas la défaite de son équipe.

En juillet 2014, il sera échangé chez les Suns de Phoenix. Il participera au NBA Skills Challenge, devenant le plus petit joueur à participer à l’évènement. Mais Isaiah connaît des pépins physiques et manque quelques matchs. Avec Brandon Knight et Eric Bledsoe, la cohabitation est compliquée. Les Suns possédant 3 meneurs, ils doivent alors prendre une décision.

Le 19 février 2015, soit quelques mois après, il fait partie d’un trade à 4 équipes, qui l’envoie à Boston. Bien décidé à se venger et à montrer que les Suns ont eu tort de ne pas miser sur lui. À tel point que le General Manager des Suns a depuis qualifié “d’erreur” l’échange d’Isaiah Thomas.

Clutch attitude

Et cette année, on ne peut qu’être sûr que Phoenix doit encore plus s’en vouloir. C’est simple, il est le joueur le plus clutch de la ligue en ce moment. Avec 28,7 points (4ème de la ligue), 6 passes et 2,7 rebonds de moyenne, il n’est pas dominant que dans le quatrième quart-temps. Mais il marque en moyenne plus de 10 points dans le money-time, et c’est bien ça qui frappe le plus les observateurs. Preuve en est, c’est mieux que Mcgrady (8,6) en 2003, ou Kobe Bryant avec (9,5) en 2006. Cette saison, il a marqué 8 fois 15 points ou plus dans le dernier quart-temps.

Près de 55 % dans la raquette pour un lutin d’un 1 mètre 75

Lundi dernier face aux Hornets, Isaiah a marqué 17 de ses 35 points dans le quatrième quart-temps, repartant ainsi avec la victoire. Après, notamment, un game winner face aux Hawks un peu plus tôt: la liste de ces instants décisifs est longue. Il est devenu tellement clutch que le public du Garden scande “MVP” quand le moment final approche. En résumé: donnez-lui le ballon, le lutin s’occupe du reste.

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J’ai toujours voulu vivre ces moments. En grandissant, en voyant des joueurs prendre le contrôle de ce genre de moments, que cela soit Kobe, Iverson ou Jordan. Et ils jouaient comme si c’était une simple possession, un autre match. C’est comme ça que je le sens.

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Le meneur de Boston n’est pas seulement clutch, il a aussi un caractère bien trempé, en témoigne le match face aux Sixers. Ayant affaire au rookie Joel Embiid, ce dernier assure couvrir Isaiah lors d’un switch sur écran. Sa réaction est clinquante : “Il a dit qu’il allait me garder sur les switchs. Je lui ai juste répondu : « Personne ne peut m’arrêter sur les switchs, surtout pas ton gros cul. »” Au final, il remportera encore la partie. Il faut dire qu’avec cette taille et le souhait de réussir en NBA, vous devez posséder un sacré mental pour y arriver.

 La déception du All-Star Game

Ne pas voir Thomas titulaire lors du match des étoiles cette année est évidemment frustrant. Nul doute que Irving et DeRozan ont eux aussi des arguments à faire valoir, mais la saison de Thomas méritait mieux. Sa capacité à être clutch, à porter Boston, à assumer son rôle de leader… Tout indiquait que le meneur des Celtics devait prendre place dans ce 5 majeur. Les votes en ont malheureusement décidé autrement.

Il devrait se consoler avec une place de remplaçant, ce qui reste une belle performance surtout quand on se remémore d’où sa carrière a démarré. Isaiah a d’ailleurs tenu à saluer le soutien qu’il recevait :

https://twitter.com/Isaiah_Thomas/status/821230825031237632

Désormais, quelles ambitions ?

Troisième de la conférence Est, juste derrière les Raptors avec 26 victoires et 16 défaites. Les Celtics réussissent clairement un beau début de saison. Malgré quelques matchs compliqués et une défense parfois douteuse, les Celtics sont bien placés et vont logiquement prétendre à une bonne place pour les playoffs. Mais jusqu’où ? 5 ans se sont écoulés depuis la dernière finale de conférence face au Heat de LeBron. Les Celtics veulent y croire, même si Isaiah met les choses aux claires :

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Nous ne sommes pas au niveau de Cleveland. Nous avons encore du travail.

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Si Boston parvient à se stabiliser, l’opportunité de prendre la seconde place pourrait être intéressante, tout du moins pour éviter Cleveland. Mais emmenés par un grand Isaiah Thomas, les Celtics peuvent espérer une bonne suite pour la saison régulière, et voir leur joueur parmi les meilleurs au All-Star Game. Le fan d’Iverson peut rêver, lui qui ne cesse d’impressionner, malgré sa taille, et inspire de nombreux jeunes joueurs. Le “King in the fourth” a encore beaucoup de batailles à remporter.

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