Tout ce qu’il fallait voir à la fashion week

Views vous fait revivre la semaine de la mode parisienne pour les défilés des collection hommes automne-hiver 2017. Et la ville de la mode a tenu ses promesses en commençant cette semaine en beauté.

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Mercredi 18 janvier 10h : LUCIEN PELLAT-FINET

Le défilé LUCIEN PELLAT-FINET entame cette fashion week dans une atmosphère simple et cosy, modestement et fonctionnellement, à l’image de la marque. Une envie véritable de modernité à travers des choix artistiques novateurs s’en dégagent.

© Graig LaBranche
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© Graig Labranche

 

© Graig Labranche
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Mercredi 18 janvier 13h30 : ICOSAE

Le show ICOSAE prend place en ce 18 janvier dans la boîte de nuit du Wanderlust. Nous redécouvrons une collection brute, mettant en valeur l’homme avec des coupes tranchées mais délicates. Nommée “blood is thicker than water”, cette collection conte à travers un assemblage visuel les secrets et scandales de famille. Un vent de rebellion souffle, ressenti par le public avec le pas des bottines militaires Doc Martens contre le béton de la boîte. Le fil directeur est l’asymétrie, les détails des coupes, l’accessoire, mais surtout les matériaux précieux qui contrastent avec des coupes parfois sobres et strictes. Un défilé court mais cohérent, privilégiant la qualité à la quantité.

© Courtesy of Totem Fashion
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© Jérémie Ben Hamou
© Courtesy of Totem Fashion
© Jérémie Ben Hamou
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© Jérémie Ben Hamou
© Courtesy of Totem Fashion
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Mercredi 18 janvier 15H30 : Y/PROJECT

Pour le défilé de cette marque montante, tout le gratin de la mode était rassemblé ce mercredi après-midi dans la mythique boîte de nuit du Globo. Nommé “The Real Slim Shady” accompagné de l’image de Napoléon Bonaparte, ce défilé est dans la continuité de la dernière collection femme. L’androgynie au centre de la collection, des mannequins femmes se mélangeaient aux démarches viriles, un mix de genres déconcertant et harmonieux. Un jeu sur les formes, des coupes uniques, une rétrospective évidente vers les années 80 arpente le club sur un remix de Keith Ape et des basses marquées. Symbole du maximalisme: les jeans sont oversize, s’entassant sur les mollets, les chemises sont en satin, des lanières trainent, des épaules sont élargies par le tissu. Un défilé à la hauteur des attentes du public, malgré le grouillement des grands noms de la mode.

© Kopeto
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© Kopeto
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Mercredi 18 janvier 19h : WALTER VAN BEIRENDONCK

“ZWART”. Voilà la surprise que nous propose Walter Van Beirendonck. Une explosion de cultures qui démarre sur des percussions. Rideau. La salle découvre au beau milieu du XVIème arrondissement une performance primale du groupe africain Seidä Pass. Une collection-collaboration entre Walter mais aussi des artistes pour la confection des foulards qui couvraient le visage des mannequins, créant une aura d’anonymat et de mystère.

Le maquillage de la célèbre Inge Grognard souligne le pot pourri de couleurs. Une collection finement ciselée autour de la chasse, composée de matières classiques telles que la laine. Les motifs sont récurrents: le loup est partout, et les couleurs vives contrastent avec des bottes militaires, alliant excentricité, élégance et style. Un véritable choc visuel qui clôt notre journée, laissant le public et la rédaction bouche-bée.

© Kopeto
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© Jeremie Ben Hamou
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© Jeremie Ben Hamou
© Jeremie Ben Hamou
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[cbtab title=”Jour 2″]
JEUDI 19 JANVIER 16H00: BORIS BIDJAN SABERI

Une ambiance toute particulière règne dans une fonderie de métal en plein coeur de Paris. Au beau milieu d’une zone industrielle où l’on verrait presque les étincelles jaillir, s’établit le defilé du créateur allemand Boris Bidjan Saberi. Pour sa collection Automne/Hiver 2017, il signe une ligne dans la continuité de ses travaux: brute, féroce et primitive.

La recherche de formes s’etablit à travers beaucoup de laine et de cuir, véritable seconde peau. Les formes varient dans un monochrome accordé, par des manteaux longs ou un véritable travail sur la maille. Ode à la virilité, un  jeu de matières animales créent un homme primaire et bestial, mélangeant la frontière entre homme et animal.

©Jéremie Ben Hamou
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©Jéremie Ben Hamou
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JEUDI 19 JANVIER 19H: DRIES VAN NOTEN

Le rendez-vous est pris dans un garage du XVème arrondissement de paris. Après une réception dans une ambiance rouge sang, le defilé commence sur Lust of Life du mythique Iggy Pop qui donne le ton. Le discret Dries Van Noten nous présente une collection à son image, claire et efficace. Les mannequins en mulet défilent, rappellant un Mick Jagger ou un David Bowie moderne. Démarche assurée, un style British assumé où le style anglais de tweed et chaussures vernies se revisite et se mélange à des doudounes à l’allure punk et des pulls à manches oversize. La collection célèbre les fournisseurs de la marque, le logo de “Jamieson & Smith” est imprimé sur les sweat-shirts, en tant que producteurs de laine. “Lovat mill”, fournisseur du célèbre tweed anglais est inscrit également sur d’autres modèles. Les motifs à fourrure de vache traduisent également une volonté de renouer avec la tradition et la simplicité anglaise. Les “Van Noten Boys” sont rebelles dans leur attitude autant que leur style est élégant pour un mélange qui s’accorde avec une ambiance nostalgique des 80s.

©Jason Lloyd-Evans
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©Jason Lloyd-Evans
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VENDREDI 20 JANVIER 15H: CHRISTIAN DADA

Le designer de CHRISTIAN DADA, Masanori Morikawa, mêle des esthétiques orientales au Dadaïsme pour sa collection « BLUE ».
Cette saison, la collection s’inspire de la couleur bleue qui symbolise au Japon les sentiments sauvages, rebelles et destructeurs de l’adolescent. Les t-shirts sont illustrés par le designer londonien Charles Anastase. Accompagnant des coupes classiques, le Jimbei, vêtement d’été traditionnel, est proposé en cuir ou en néoprène. Des motifs écossais sont imprimés sur des peaux de mouton, hommages aux uniformes d’écoliers, revisités à la nippone. Les bombers sont coupés tels des kimonos.

Les mots « I Don’t Like Drugs but Drugs like me » or « Too Fast to Live Too Young to Die » ou “VIOL – ENCE” montrent le regard que la maison crée en 2010 porte sur la société actuelle. Un jeu sur le pluralisme des sens s’instaure avec notemment les imprimés “NIRVANA” ou “HEROIN

Les références musicales sont récurrentes : sacs à main ampli, prises jack sur les ceintures, lacets et détails sur les mocassins preppy. Les pièces femme de CHRISTIAN DADA évoluent, elles, vers des kilt écossais déconstruits, incluant des tweeds et des vestes courtes en peau de mouton.

Jérémie Ben Hamou
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©Jéremie Ben Hamou
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VENDREDI 20 JANVIER 18H: HERON PRESTON

L´Ex-étudiant de Parsons New York présente sa collection dans une galerie discrète. Collaborateur de Yeezy, anciennement derrière Been Trill, Heron Preston réunit tout le jeune Paris important: Leo Mandella, Virgil Abloh, Christina Paik, etc. À la présentation, on y retrouve une ambiance urbaine, mélangeant plusieurs univers pour sa collection subtile et efficace.

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SAMEDI 21 JANVIER 2016 15H: DIOR HOMME

Kris Van Asshe surprend le monde de la monde avec sa guest list composée de A$AP Ferg, A$AP Rocky, ou encore Boy George, mais aussi de sa collection rétro futuriste.

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SAMEDI 21 JANVIER 16H: WOOYOUNGMI

Intitulée “The Young Poet”, la collection du duo mère-fille Mme Woo et Katie Chung de WOOYOUNGMI. Elles s’inspirèrent des portraits d’Oscar Wilde par le photographe Napoléon Sarony, d’une esthétique toute particulière, et de mantra “de l’art pour faire de l’art” après l’ère Victorienne anglaise. La garde robe du jeune poète est un ensemble savamment mélangé de vêtements de tous les jours et de vêtements d’apparat. Les vêtements s’accordent et se confondent dans une sobriété d’apparence mais un choix déconcertant au second regard.

Des froufrous, une dissymétrie du pantalon intrigue, un velours et un tweed rassure. Les chemises sont portées à l’envers, les manteaux exagérément longs dans un style classique revisité. Un style romantique et mélancolique se dégage, utilisant des matériaux conventionnels ou encore des parts de rideaux ou de coussins sur les cols. Cet ensemble charmeur à la palette majoritairement automnale crée une impression d’être tiré d’une des pièces de Oscar Wilde, célébrant la beauté et un style dandy élégamment negligé.

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SAMEDI 21 JANVIER 18H: HENRIK VIBSKOV

Le créateur finnois Henrik Vibskov nous donne rendez-vous pour sa collection “The 5 O’clock Leg Alignement” au très chic hôtel Westin dans le premier arrondissement de la capitale. Dans un salon de l’hôtel, la foule est placée tout autour d’un assemblage déconcertant composé de figurantes et d’un décor futuriste.

L’ex-diplômé de la Central Saint Martins a pour habitude de surprendre par ses présentations extravagantes, et une ambiance spatiale se dégage dès l’arrivee du premier mannequin.

Les figrants bougent en rythme avec les mannequins défilant tout autour, entre l’intérêt du spectateur et les flashs des photographes. Les motifs sont colorés, les vêtements semblent venir d’un autre monde, le casting est non seulement multiracial mais androgyne. La simplicité de la collection est évidente, cependant les détails sur les matières riches sont tout particulièrement intéressants.

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Photos: Jeremy Benhamou et Vogue Runway

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DIMANCHE 22 JANVIER 13H : SANKUANZ

Cette saison, la collection “Destroys” de Sankuanz explore les relations entre l’Homme et les Sciences, actuelles et futures.
Des uniformes militaires avec des bords frangés révèlent un décryptage de notre système actuel. Des costumes et des parkas surpiqués, des combinaisons avec des bandes industrielles, ainsi que des combinaisons de protection biochimiques, qui sont décorés de symboles et d’emblèmes. Ceux-ci sous entendant le danger ou la rébellion tels que «Immigrant», «Pollution visuelle», «Sélection naturelle», «Massacre» et «Destruction».

Ces allusions font référence à un monde post-apocalyptique dotée, marqué par l’urgence et l’utopie.
La collection est un mélange de matériaux issus de la recherche. Le créateur Zhe créé ses propres textiles pour la collection mais emploie également des matériaux industriels comme l’UMWPE et de la fibre d’aramide, utilisés dans les costumes spatiaux de la NASA.

DIMANCHE 22 JANVIER 2016 15H : SEAN SUEN

Le 2nd defilé du créateur Sean Suen a eu lieu au beau milieu de la boîte de nuit du YOYO. Mise en scène simple, cette collection célèbre un nouveau classique, qui vise les jeunes. Plutôt que des looks graphiques issus de la subculture de la nouvelle génération, il s’agit ici de l’examination et la réinterprétation des classiques par un jeune homme qui grandit avec les “aesthetics” de son temps. Contrastant entre tons grisâtres et couleurs saturées, Sean Suen nous propose une collection de matériaux variés: de la soie au cashmere en passant par le cuir ou la fourrure. Mélangeant de sobre brogues aux scintillantes vestes, l’élément clé de cette collections reste le fait que les vêtements sont ajustables au corps du porteur. Un vrai coup de cœur de la rédaction.

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