Obasi Shaw a reçu une mention académique pour sa thèse qui n’est autre qu’un album de rap de 10 titres. Une première dans l’histoire de la prestigieuse université américaine.
En soumettant son album fait maison à ses professeurs, Obasi Shaw a fait preuve d’un sacré culot. Surtout dans une université où la tradition est reine. L’oeuvre-thèse de Shaw, intitulée “Liminal Minds”, est un album de 10 titres, tous écrits selon le point de vue d’un personnage différent et traitant de l’identité noire dans l’Amérique du XXIème siècle, en y incluant des éléments littéraires de la poésie médiévale anglaise. Un projet qui a conquis son directeur de thèse et le département de littérature de l’université, qui ont décerné à Shaw la mention Summa Cum Laude Minus, la deuxième distinction académique la plus élevée dans le système scolaire américain. Une superbe récompense pour l’audacieux étudiant d’à peine 20 ans.
Obasi Shaw a débuté cet ambitieux projet il y a de cela un an, suivant les conseils de sa mère, cette dernière ayant été impressionnée par les textes et la sensibilité artistique de son fils. Evoquant tour à tour les inégalités de la société américaine, l’héritage de l’esclavage ou encore les violences policières à l’encontre de la communauté noire, “Liminal Minds” est une prouesse littéraire et artistique. Interrogé à propos des thématiques de son projet, le jeune étudiant répond avec sincérité “Les afro-américains sont libres, mais les conséquences de l’esclavage se font toujours sentir. Chaque morceau de cet album est une exploration de ce statut entre liberté et esclavage”.
En récompensant Shaw, Harvard prouve une nouvelle fois son ouverture progressive vers l’univers du rap, quelques mois après avoir ajouté les albums “Illmatic” de Nas et “To Pimp A Butterfly” de Kendrick Lamar au sein de la collection d’oeuvres de l’université.
L’intégralité de l’album-thèse d’Obasi est à écouter ci-dessous.