La Cité des Anges est devenue la plus grande ville des Etats-Unis à interdire la vente et la production de vêtements en fourrure.
Même s’il reste encore du chemin à parcourir, l’industrie de la mode renonce petit à petit à l’utilisation de la fourrure animale. Burberry, désormais dirigé par Ricardo Tisci, a récemment annoncé son intention d’abandonner la production de pièces en fourrure, rejoignant ainsi la Fur Free Alliance (FFA) dont font également partie des griffes comme Gucci, Versace ou encore Hugo Boss. C’est aujourd’hui au tour d’une métropole, et non d’une marque, d’annoncer son intention d’interdire la production et la vente de vêtements en vraie fourrure. Le conseil municipal de L.A a en effet voté à l’unanimité (12 voix contre 0) pour demander au bureau procureur d’émettre une loi visant à interdire ces pratiques au sein de la ville de plus de 18 millions d’habitants.
Bob Blumenfield, le membre du conseil municipal de Los Angeles ayant proposé cette réforme, s’est montré fier de son combat en répondant au New York Times : “C’est L.A qui prend position et qui annonce au monde qu’elle ne sera plus complice du marché vil et inhumain de la fourrure qui perdure depuis trop d’années.” Cette décision a été saluée par de nombreux citoyens de la ville, ainsi que par des observateurs du monde de la mode. Ces derniers espèrent notamment que la mesure prise par la deuxième plus grande ville américaine inspirera d’autres actions en faveur de la cause animale tout autour du globe. C’est en tout cas que souhaite Paul Koretz, un autre membre du conseil ayant voté en faveur de l’interdiction de la fourrure : “Los Angeles est l’une des capitales mondiales de la mode et si on peut faire passer ça ici, on peut le faire passer n’importe où. On espère que New York, Chicago et Miami regardent ce qu’on vient de faire.”
Dans le camp opposé, les partisans de la fourrure ont critiqué une décision jugée démagogue étant donné que les Angelinos n’ont jamais consommé de produits en fourrure du fait du climat de rêve dans lequel baigne la plus grande ville de Californie. Un argument recevable, Los Angeles ne possédant qu’une poignée de boutiques vendant des produits en fourrure animale malgré une des plus fortes concentrations de magasins d’habillement au monde. La ville compte en effet plus de 4000 boutiques de vêtements, répartis sur environ 100 blocs dans le quartier central de Downtown.
L’interdiction de la vente et de la production de fourrure est en passe de devenir une véritable tendance sur la côte Ouest américaine. En effet, dès novembre 2011, la commune de West Hollywood, frontalière de Los Angeles, avait été la première ville du pays à bannir la fourrure de ses magasins et des usines. En mars dernier, c’était au tour de San Francisco d’emboîter le pas d’un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur dans l’industrie de la mode. Et ce n’est peut être qu’un début.
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