Jolagreen23 : “Si la lumière est là, il ne faut pas faire marche arrière”

Jolagreen23 : “Si la lumière est là, il ne faut pas faire marche arrière”

Depuis plusieurs mois, Jolagreen23 remplit sa mission, armé d’une discipline de fer. Avec sa diction délibérément mécanique, son flow froidement calibré, ses placements singuliers et ses multiples influences, le jeune rappeur de Bois-Colombes façonne une esthétique qui lui est propre, tout en se laissant guider par son entourage et sa grande ambition.

Pour ses textes, il puise dans son vécu, dans ses passions : basket, histoire, films documentaires de guerre, jeux vidéo… Ce qui nourrit son regard sur le monde. Des univers où la stratégie, la lutte pour la survie, et la victoire comme la défaite sont au centre. Son approche de la musique est radicale, quasi militante, même : “Il faut déconstruire pour reconstruire”. C’est dans cette recherche constante de renouveau que Jolagreen23 prend en expérience. Il apprend, s’adapte.

Avec +99XP, sa dernière mixtape, il passe au niveau supérieur. Pas encore au sommet mais à deux doigts de l’atteindre. Jola’ prend conscience du chemin parcouru mais aussi de celui qui reste à tracer. Toujours prêt pour la bataille.


Haut + Sac : Andreas Dubois
Jean : Kusikohc
Bottes : CAMPERLAB
Protections bras : Craft Collabo
Jacket : Hippolyte Brun
Chaînes : Parts of Four

En un an, tu as connu une hype grandissante. À quelques jours de la sortie de ta mixtape +99XP, quel bilan fais-tu de ces mois écoulés ?

Franchement, je peux dire que le bilan est positif. Même si je ne m’attarde pas trop sur ce qu’il se passe à l’extérieur. Je reste focus sur le boulot, c’est important. Je ne peux être que content parce que l’année a été positive de ouf. Mais il y a encore du boulot !

Dernièrement, tu as collaboré avec pas mal d’artistes : Zed, Josman, BB Jacques, Tiakola… Qu’est-ce que tu apprends de ces collaborations, et notamment avec des artistes plus installés ?

C’est un sentiment ouf de collaborer avec ces artistes ! Par exemple Zed c’est 13 Block. Moi, j’écoutais quand j’étais jeune. Zed, il m’a invité à son DVM Show, il ne me connaissait pas encore, jusqu’à que je fasse mon son “4Bulldog”, il a kiffé. Et à partir de là, on a collaboré.

Tiakola c’est 4Keus, pareil j’écoutais quand j’étais plus petit. Et là, le fait de faire des sons avec eux c’est un sentiment de réussite. Il y a de la reconnaissance donc je ne peux vraiment qu’être content.

Qu’est-ce que ça t’apporte dans ton approche artistique ?

J’ai pu observer la façon dont certains artistes bossaient. J’ai pas l’habitude de faire des toplines par exemple. Et quand tu vas au studio avec Tiakola tu captes mieux. C’est une approche différente. Il y a plein d’artistes qui entrent en cabine sans texte. Il y a un an, je savais même pas que des gens faisaient ça. Et à force de côtoyer du monde tu te rends compte que chacun a une approche différente.

Le fait d’être de plus en plus exposé, ça t’apporte de la pression ou de la motivation ?

Les deux je dirais ! C’est un mélange. Il y a une forme de pression parce que quand ta tête tourne partout, il faut prendre certaines pincettes, faire attention à certains trucs. Mais, ça reste motivant dans le sens où ça te permet de te projeter plus loin, de réfléchir à ce que tu veux devenir. Et ça, c’est lourd en vrai !

Est-ce que tu as le sentiment que le public en attend plus de toi ?

Oui, les gens sont comme ça, en vrai. Ils en veulent plus.


Armure : Craft Collabo
Manteau : YENESAI
Haut : YENESAI
Bottes : PARABOLOÏDE
Bagues : Parts of Four

Tu t’es lancé plus sérieusement dans le rap en 2021, en contexte de pandémie, au sortir du confinement.

Oui de ouf, on en sortait. Ce contexte-là m’a permis de savoir que j’aimais la musique. Avant le covid, je ne faisais pas de musique. J’allais en cours, je faisais du basket. Pendant le covid c’est là que j’ai commencé la musique. J’ai trouvé ça trop lourd. Donc j’ai continué, j’ai continué… jusqu’à maintenant.

C’est allé vite selon toi ?

Ouais ! C’est allé trop vite ! Mais quand tu te lances faut savoir où tu vas. Il faut être conscient que ça peut exploser, comme ça peut ne pas exploser, d’ailleurs. Mais dans le cas où ça explose, faut être prêt. Pour moi, c’est mental. C’est des décisions que j’ai prises en amont. Si la lumière est là, il ne faut pas faire marche arrière. C’est vrai que c’est allé super vite mais je suis pas encore arrivé là où je dois arriver.

Crédits de l'interview
  • Photographie : Tony Raveloarison
  • Interview : Leïla Ghedaifi
  • Direction artistique : Naël Gadacha
  • Stylisme : Helvetico Thin Bold
  • Assistant stylisme : Nicole Nasr et Clément Fleury
  • Coordination artistique : Iris Gonzales
  • Production : Alice Poireau-Metge, Léa Goux-Garcia, Nicolas Pruvos
  • Assistant light : Joshua Peronneau et Félix Devaux
  • Post-production : Joshua Peronneau
  • Vidéo : Félix Devaux
  • MUAH : Laura Grand
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