Gurls Talk : soigner les maux par les mots

C’est après deux ans de combat contre l’alcoolisme et la dépression ainsi qu’une tentative de suicide qu’Adwoa Aboah, a repris goût à la vie et s’est nourrie de son expérience pour créer le mouvement Gurls Talk.

letsgetgurlstalking-adwoa-aboah-opens-up-about-mental-health-body-image-1463996414Cette jeune mannequin londonienne aux cheveux rasés platines et au visage couvert de tâches de rousseur défilera pour Marc Jacobs, Fendi, Alexander Wang et Fenty lors de la Fashion Week printemps-été 2017. Figurant dans la pub d’H&M ainsi que dans le magazine de Topshop, Adwoa assure la solide réputation de mannequin en vogue.

Fondatrice du mouvement Gurls Talk, elle réussi à surmonter sa dépression à l’aide des femmes fortes qui l’entourent et qui lui prouvent qu’elle n’est pas seule, que tout le monde peut avoir des moments de faiblesse mais c’est justement en s’unissant que ses faiblesses deviennent une force. Adwoa s’est inspirée de son histoire en créant Gurls Talk: une plateforme où il est possible de parler de santé mentale, d’image corporelle et de sexualité.

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C’est le magazine Vice qui a lancé en septembre 2016 les épisodes de Gurls Talk, dans lesquelles Adwoa va à la rencontre de jeunes femmes en quête d’affirmation d’elles-mêmes, et de rébellion contre les standards instaurés par la société.

Dans les épisodes de Gurls Talk, qui durent chacun une dizaine de minutes, nous pouvons notamment croiser le parcours de la jeune Lina Esco actrice, réalisatrice et fondatrice du mouvement « Free the Nipple ». Vous en avez déjà entendu parlé, mais l’idée que vous en avez mérite d’être plus claire et le témoignage de certaines filles faisant partie du mouvement vaut le coup d’être entendu. Adwoa rencontre également une jeune femme ayant couru le marathon de Londres et décidé de ne porter ni serviette hygiénique ni tampons alors qu’elle avait ses règles à tord d’être mal à l’aise pendant sa course et sans possibilité de les changer. Elle essaie de faire réagir les femmes sur les tabous et angoisses qu’elles gardent trop souvent pour elles. Nous entrons ensuite dans des magasins de sous-vêtements à Los Angeles avec de jeunes stripteaseuses, indépendantes et fières de leur métier. Ces danseuses témoignent leur confiance en elles, l’harmonie qu’elles ont ressenti avec leur corps, une fois passé l’âge adulte et cette envie de danser pour plaire, pour montrer fièrement leur corps. C’est l’affirmation de soi qui, selon elles, permet l’épanouissement et la réussite. Le troisième épisode de Gurls Talk se penche sur de beaux bolides au côté des « Velvets », un crew de motardes passionnées de ride sur la côte. Faire de la moto est pour elles un symbole de liberté. Une rideuse témoigne : « je pense que si la moto a longtemps été un truc de mec, c’est que les femmes se sont toujours freinées. Depuis la nuit des temps, on nous fait dire que ce n’est pas un truc pour nous ».

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Malgré les apparences, Gurls Talk n’est pas un mouvement féministe : c’est un réseau d’entraide, une envie d’unité et une occasion de partager son vécu pour mieux s’inspirer de celui des autres. C’est très peu mais c’est déjà énorme.

Vous pouvez échanger et participer au Gurls Talk en cliquant ici, et on vous recommande fortement les épisodes du documentaire de Vice que vous pourrez regarder par là.

Par Elsa David

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